[M] [Critique] Le orme
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flint
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MessagePosté le: Mar Oct 26, 2010 4:12 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Le orme Répondre en citant



Le orme

Genre : Thriller, Drame

Année : 1975

Pays d’origine : Italie

Réalisateur : Luigi Bazzoni

Casting : Florinda Bolkan, Nicoletta Elmi, Peter McEnery, Ida Galli, Lila Kedrova, John Karlsen… (plus Klaus Kinski en cameo)

Aka : Footprints on the Moon/Primal Impulse/Huellas de pisadas en la luna/Spuren auf dem Mond



Mais qu’arrive-t-il donc à Alice Campos ? Officiant comme traductrice à Rome pour un organisme important, la jeune femme se lève difficilement un beau matin, réveillée par le téléphone. Elle doit remettre un dossier à son employeur. Sur place, elle apprend son éviction par la hiérarchie à propos de la tâche qui lui était confiée. Alice a en effet trois jours de retard. Elle ne comprend pas, on est pourtant lundi matin, date butoir pour la remise du dossier, non ?
Lorsqu’on lui apprend qu’on est jeudi, Alice Campos a bien du mal à réaliser la situation. Que s’est-il donc passé ? A-t-elle dormi d’un profond sommeil durant ces trois jours ? Serait-ce ces foutus médicaments qu’elle prend pour lutter contre le stress dû au surmenage qui en seraient la cause ? Et puis, que signifient ces cauchemars récurrents qui la hantent durant son sommeil ? Des rêves hautement perturbants, inexplicables, dans lesquels Alice voit un astronaute être abandonné sur la lune, avant d’agoniser d’une manière horrible sur le sol lunaire.



Le seul lien qu’Alice puisse établir avec ce cauchemar est un film de science-fiction qu’elle croit avoir vu voici bien longtemps, un film à base de conspiration, et dont elle ne se rappelle plus la fin. D’autres détails perturbent la traductrice tandis qu’elle tente de remettre ses idées en place, dans son appartement. La perte inexplicable d’une boucle d’oreille, une robe dans un placard qui manifestement ne lui appartient pas, et surtout cette carte postale déchirée, représentant la façade d’un hôtel situé sur la petite île touristique de Garma, en Turquie.
Alice n’a jamais mis les pieds là bas, elle le sait, elle en est persuadée. Mais cette carte postale étant son seul indice, son unique piste pouvant lui permettre de résoudre ce « trou » de trois jours dans son emploi du temps, cette amnésie totale, elle décide donc de partir pour Garma.
Une fois sur place, quelques images semblent lui revenir en flashbacks, sans qu’elle puisse en expliquer les raisons. Mais le plus inquiétant, c’est le fait que certaines personnes prétendent l’avoir vu sur l’île deux jours auparavant !



Si bien des films obscurs mériteraient parfois de rester dans l’oubli, d’autres, au contraire, ont un légitime privilège de se voir attribuer une nouvelle chance, ceci grâce à la bienveillance et la bénédiction d’éditeurs indépendants, ceux là même qui prennent tous les risques pour exhumer quelques raretés qui ne feront le bonheur, au final, que d’un nombre insuffisant de passionnés. Mais qu’importe de savoir si le jeu en vaut la chandelle, l’essentiel n’est-il pas, après tout, pour ces éditeurs tâchant tant bien que mal de vivre de leur passion, que de déterrer, tels des archéologues, quelques reliques d’un lointain passé. Lointain… je m’emporte un peu, trente cinq ans exactement en ce qui concerne le film en question, « Le orme », réalisé en 1975 par Luigi Bazzoni.



« Le orme » est un cadeau précieux pour les cinéphiles qui aiment être surpris, pris à contrepied, tomber sous le charme d’une actrice au zénith de son talent (en l’occurrence Florinda Balkan), et qui apprécient de voir un film ne rentrant pas forcément dans les cases d’un genre établi. « Le orme » est une véritable aubaine car il est le fruit d’une équipe au summum de sa forme, à l’image de son actrice principale. Une équipe formée d’un trio magique, avec tout d’abord Luigi Bazzoni, connu en France pour un western atypique inspiré de Carmen, « L’homme, l’orgueil et la vengeance », et un giallo de très bonne facture, « Journée noire pour le Bélier ». Il s’agit là des deux seuls films de Bazzoni qui furent distribués en France mais, cela dit, l’homme n’a après tout réalisé que cinq films durant sa carrière. Mais il est préférable, on le sait, de privilégier la qualité à la quantité. Et la qualité est bien au rendez-vous, une fois encore, avec « Le orme » et le retour de Vittorio Storaro en qualité de chef opérateur, lui qui était déjà responsable de la photographie sur « Journée noire pour le Bélier ». On ne soulignera jamais assez la place essentielle qu’a tenu Vittorio Storaro dans ce domaine, mais dans sa profession il est reconnu comme l’un des plus grands, à juste titre, et c’est à lui que l’on doit également la photographie d’œuvres majeures comme « L’oiseau au plumage de cristal » (sujet à polémique suite au changement de format et de colorimétrie apporté sur la dernière édition dvd chez Wild Side), « Le dernier tango à Paris », « 1900 », « Scandalo », « Apocalypse Now », « Ladyhawke », « Le dernier empereur »… et j’en passe !



Faire appel à lui, lorsqu’on voit le film, semble alors une évidence, et que Bazzoni soit allé chercher Nicola Piovani pour composer la musique est un autre trait de génie. Piovani, si le nom ne vous évoque rien, est le compositeur, entre autres, de « The Perfume of the Lady in Black » (tiens, tiens…), « Flavia la défroquée » (autre grand rôle pour Florinda Bolkan), « Ginger et Fred », « Les exploits d’un jeune Don Juan » ainsi que le magnifique « La vie est belle ». Piovani est tellement doué que pendant des années une rumeur circula comme quoi Nicola Piovani était un pseudonyme utilisé par Ennio Morricone !



Dès les premières images, l’efficacité du trio se met en place, avec ce module lunaire atterrissant lentement, sous les accords d’une mélodie qui vous glace le sang, cet astronaute qui en traîne un autre, visiblement inconscient, avant de l’abandonner sur le sol lunaire, et retourner vers son astronef, alors que la musique, atteignant un paroxysme dans la frayeur, accompagne l’astronaute laissé seul, tandis que Bazzoni achève l’impression de malaise par un gros plan sur le visage du malheureux, dont l’expression de terreur se lit parfaitement derrière le casque, lorsqu’il voit l’astronef repartir sans lui. Générique… La sonnerie du téléphone réveille Alice Campos. On suppose que tout ceci n’était qu’un rêve, mais peut-on en être absolument sûr ? Non, et c’est là où réside tout le talent du réalisateur, que d’être en mesure d’entretenir le doute dans l’esprit du spectateur jusqu’à la fin du film.



« Le orme » n’est pas un film fantastique, encore moins de science-fiction, ni même un giallo. C’est un thriller psychologique doublé d’un drame introspectif, dans lequel l’héroïne part non seulement sur une île mais aussi aux confins de sa mémoire. « Le orme » aborde avec beaucoup de subtilité la schizophrénie, l’amnésie, la paranoïa, la régression temporelle…
Mais c’est avant tout à un voyage intérieur que le spectateur est convié, aux doutes d’une femme face à un puzzle incomplet, devant trouver les pièces manquantes afin de connaître la vérité : est-elle folle, ou victime d’un complot ? Et qui est cette femme aperçue deux jours plus tôt sur l’île de Garma, lui ressemblant étrangement ? Un sosie, quelqu’un voulant se faire passer pour elle ? Dans cette quête pour retrouver ses souvenirs, Alice (le prénom n’est pas anodin) va recueillir les indices habilement parsemés par un Luigi Bazzoni inspiré, quitte à se noyer dans une plongée introspective qui laissera forcément des traces.



Au centre de ce thriller psychanalytique, Florinda Bolkan se voit peut-être offrir le plus beau rôle de sa carrière, dans ce qui serait presque un prolongement du personnage de Carol Hammond dans « Le venin de la peur ». « Le orme » partage aussi quelques affinités avec « The Perfume of the Lady in Black ». Alice Campos et Silvia Hacherman sont toutes les deux des femmes brillantes, stressées par un travail à responsabilité leur mettant la pression, devant se livrer à une enquête introspective afin de préserver leur santé mentale. Sur le plan technique, autant le film de Barilli que celui de Bazzoni possèdent un effet « hypnotique », distillent un parfum de mystère, égarent le spectateur, et privilégient l’ambiance à l’efficacité facile : pas de meurtres spectaculaires, pas d’érotisme de bazar, pas de gore ni d’effets spéciaux gratuits ; mais néanmoins un climat d’angoisse sans cesse maintenu, une musique entêtante, et cette manière subtile d’exploiter au mieux l’architecture de certains bâtiments (un savoir faire typiquement italien, comme on a pu le voir aussi chez Mario Bava, Dario Argento et bien d’autres).



La fameuse île de Garma, dans le film, correspond à la région d’Antalya en Turquie, et une partie du tournage s’effectua dans la station balnéaire de Kemer, réputée pour ses plages sablonneuses et ses forêts de pins, ainsi que sur le site archéologique de Phaselis. Pour Vittorio Storaro, il s’agissait là d’un cadre idéal, et on remarquera avec quelle maestria il est parvenu à établir un parallèle entre la plage sur laquelle Alice se trouve à un moment du film et le sol lunaire qui revient dans ses cauchemars.
En dehors de Florinda Bolkan, impériale, donc, et présente à l’écran quasiment en permanence, le reste du casting est essentiellement composé de seconds rôles, certains acteurs se voyant même réduits à de la simple figuration, comme Klaus Kinski qui apparaît quelques secondes tout au plus. D’autres se contentent d’une scène, comme Ida Galli (« Un papillon aux ailes ensanglantées », « L’emmurée vivante ») ou John Karlsen (« La clinique sanglante », « La sœur de Satan »). Le temps de présence à l’écran n’est guère plus important pour la grande Lila Kedrova, qui croisait d’ailleurs Ida Galli dans « Emilie, l’enfant des ténèbres », de même que la jeune Nicoletta Elmi, la gamine la plus célèbre du cinéma de genre italien (« Qui l’a vue mourir ? », « Les frissons de l’angoisse »), et qui a ici un rôle consistant dans lequel elle fait preuve d’une grande maturité. Même satisfaction pour l’acteur anglais Peter McEnery, célèbre pour avoir joué avec Bourvil dans « Le mur de l’Atlantique », dont on appréciera le jeu tout en émotion.



Il serait dommage de rester sur une impression déroutante, voire frustrante, au moment de la fin. Avec le recul, et le texte assez court accompagnant les dernières images en guise d’épilogue, il semble que la manière dont se termine « Le orme » est la plus logique qui soit. On serait presque tenté, d’ailleurs, de le voir une deuxième très vite afin d’apprécier encore plus toutes les richesses qu’il renferme.

Note : 8,5/10
Accroche : Alice au pays des souvenirs













Dernière édition par flint le Jeu Déc 16, 2010 5:33 pm; édité 1 fois
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mallox
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MessagePosté le: Mar Oct 26, 2010 4:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon ben voilà, je vais enfin le voir ! :happy:
Chouette chronique en tout cas. Vu les titres cités en référence, je ne peux qu'aimer ce film !

Comme quoi, les rapports entre certains films sont décidément parfois plutôt passionnants à découvrir puis à fouiller.

Quant à Bazzoni, ces films semblent vraiment très curieux. Pas vraiment convaincu par son western castagnettes, mais j'aime bien son bélier... celui-ci tranchera donc.
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Bastien
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MessagePosté le: Mar Oct 26, 2010 5:36 pm    Sujet du message: Hou là là ! Répondre en citant

Incroyable que cet orme ressorte alors que l'on ne l'attendait plus et qu'on le connaissait si peu !

Ce genre de film, que tu nous fait miroiter cher Flint comme un perle, est vraiment ce que je préfère dans le bis italien : il y a tout un tas de petites oeuvrette qui sont terriblement originales, qui sortent violemment des sentiers battus pour ouvrir justement d'autres chemins et qui recèlent d'un intérêt parfois déconcertant tant ils sont bons !

C'est vrai que le parfum de la femme en noir était un sacré bon film, original que je rattacherais un tout petit peu à un de mes préférés, je suis vivant !

Est-ce que Orme entretient une lointaine parenté avec l'oeil du labyrinthe ? Quelques amorces dans le sujet m'ont fait penser à son schèma ?

Sinon, le sujet a l'air fabuleusement orginal et je ne peux que m'attendre à un renversement de situation final bien tassé, du genre de ce qui me reste en mémoire pendant longtemps !
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flint
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MessagePosté le: Mar Oct 26, 2010 8:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je n'y avais pas pensé sur le moment, mais ta référence à "L'oeil du labyrinthe" me paraît appropriée. Il y a effectivement un peu du personnage incarné par Rosemary Dexter dans celui joué par Florinda Bolkan, même si les deux films empruntent des voies différentes.
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sigtuna
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2010 8:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

fainaim01 La critique donne envie, mais je fait un gros blocage sur Florinda Bolkan icon_confused

et un post utile de plus à mon actif, desormais appelez moi San
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mallox
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2010 9:12 am    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:


et un post utile de plus à mon actif, desormais appelez moi San




Sinon je comprends parfaitement que Florinda Bolkan ne soit pas l'actrice la plus attirante qui soit, mais je trouve qu'elle a été dans un paquet de très bons coups sans jamais démériter.
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flint
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2010 9:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

ico_mrgreen

Un blocage sur le physique de Florinda Bolkan, ou sur son jeu ?





Son site officiel :

http://www.florindabolkan.com/


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sigtuna
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2010 10:45 am    Sujet du message: Répondre en citant

flint a écrit:
Un blocage sur le physique de Florinda Bolkan, ou sur son jeu ?

Physique, pourtant elle n'est pas, objectivement, laide, mais bon voila. icon_confused
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Valor
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MessagePosté le: Mer Oct 27, 2010 1:12 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est la saison des femmes névrosées on dirait ! ico_mrgreen














Y'en a une autre qui devrait normalement arriver ce soir !
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1kult
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MessagePosté le: Mer Déc 22, 2010 2:35 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'en faisais moi-même une critique ici :

http://www.1kult.com/2009/09/16/le-orme-luigi-bazonni/

Une très belle rareté !

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mallox
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MessagePosté le: Jeu Déc 23, 2010 4:55 pm    Sujet du message: Re: [M] [Critique] Le orme Répondre en citant

flint a écrit:


Il serait dommage de rester sur une impression déroutante, voire frustrante, au moment de la fin. Avec le recul, et le texte assez court accompagnant les dernières images en guise d’épilogue, il semble que la manière dont se termine « Le orme » est la plus logique qui soit. On serait presque tenté, d’ailleurs, de le voir une deuxième très vite afin d’apprécier encore plus toutes les richesses qu’il renferme.


Bah pour être honnête, je me suis senti un peu frustré non seulement à la fin et un peu tout le film durant.
C'est franchement pas mal, pensé, bien filmé, formidablement joué, les talents réunis sont pas loin, il est vrai, d'accoucher d'un grand film mais...
J'ai un peu de mal avec style Bazzoni et lorsque je regarde ses films, j'ai toujours le sentiment qu'il tente de jouer au plus malin. Je trouve que l'omniprésence des traits d'originalité très marqué hache les enjeux dramatiques, et de mon côté, j'aurais aimé une mise en scène plus effacée pour ne pas dire plus humble. Là, j'aurais sans doute été envoûté ou transporté, comme dans "Le parfum de la dame en noir" ou "Le venin de la peur".
ça n'a pas été vraiment le cas. Il n'en reste pas moins que je suis d'accord avec quasiment toutes les qualités énumérées dans ta chouette critique.
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flint
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MessagePosté le: Jeu Déc 23, 2010 5:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je comprends très bien ton point de vue, bien que je me demande si le terme "malin" est celui qui colle le mieux à Bazzoni. Moi, je dirais plutôt "déstabilisant", mais je vois où tu veux en venir. En tout cas, il sait créer un climat, c'est ce que j'avais aimé, d'ailleurs, dans "Journée noire pour le Bélier", avec ce souci de coller des personnages fragiles dans une histoire alambiquée, mise en valeur par une musique "chiadée", une photographie hyper soignée et une recherche dans l'architecture pas innocente (ce qui est effectivement "malin", à l'arrivée ! ico_mrgreen ).
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San
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MessagePosté le: Dim Jan 23, 2011 1:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

sigtuna a écrit:
fainaim01 La critique donne envie, mais je fait un gros blocage sur Florinda Bolkan icon_confused

et un post utile de plus à mon actif, desormais appelez moi San


Utilise une police encore plus petite la prochaine fois...Bref, merci pour la chronique, JE VEUX VOIR CE FILM maintenant! ! ! ! !je vais voir ça...
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Bastien
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MessagePosté le: Dim Fév 20, 2011 3:11 pm    Sujet du message: yep ! Répondre en citant

Film trés intéressant, un joyau par ailleurs, que Flint a excellemment bien résumé.

Les qualités formelles de la réalisation sont manifestes : photo, musique, cadrage, décor, ambiance, la musique...tout est réussi dans la mise en scène.

Excellente définition, par ailleurs, que de classer The Orme dans la veine du thriller psychologique un rien exigeant pour le spectateur.

Si L'Orme n'est en effet pas assez percutant, petit reproche, on a bel et bien un cheminement intérieur qui se croise avec une découverte identitaire.
A ce point, on pourrait presque croire à une relecture d'un conte pour adulte (ce que Flint souligne judicieusement dans sa critique).

Dommage aussi que le film oscille entre un complot et une explication plus logique, j'aurais préféré la version plus spectaculaire, mais c'est également le gage de sérieux et le refus du grotesque.

En cela, The Orme échappe aux machinations que ce courant, pourtant réduit, nous aura habitué avec JE SUIS VIVANT LE PARFUM DE LA DAME EN NOIR ou encore l'exigent CAROLE/VENIN DE LA PEUR DE FULCI.

The Orme est une oeuvre, une belle, qui gagnera en effet d'être vue et revue tant le contenu est à la fois complexe et riche.

Un grand merci, cher Flint, pour nous l'avoir fait découvrir !!!
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MessagePosté le: Dim Fév 20, 2011 4:12 pm    Sujet du message: Re: yep ! Répondre en citant

Bastien a écrit:
Un grand merci, cher Flint, pour nous l'avoir fait découvrir !!!


C'est pas le film où tu m'as dit t'être emmerdé comme pas un devant jusqu'à t'endormir ? icon_cool





mario
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