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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Jeu Nov 11, 2010 5:23 pm Sujet du message: [M] [Critique] Phenomena |
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Phenomena
Genre : Fantastique, Thriller, Horreur
Année : 1985
Pays d’origine : Italie/France/Allemagne
Réalisateur : Dario Argento
Casting : Jennifer Connelly, Donald Pleasence, Daria Nicolodi, Patrick Bauchau, Dalila Di Lazzaro, Federica Mastroianni…
Aka : Creepers
Jennifer Corvino, fille d’un célèbre acteur américain, part en Suisse afin de poursuivre ses études dans un pensionnat de luxe pour adolescentes. Elle est accueillie dès son arrivée par la directrice adjointe, l’austère Madame Brückner. Sur place, Jennifer fait la connaissance de la responsable de l’établissement, une femme stricte, et de sa compagne de chambrée, Sophie. Celle-ci l’informe de la présence d’un tueur dans la région, qui s’en prend aux filles de leur âge. Jennifer n’est pas une adolescente ordinaire ; sujette à des crises de somnambulisme, et des cauchemars s’apparentant à de la clairvoyance, elle développe également une forte empathie envers les insectes.
Dès la première nuit, en état de somnambule, Jennifer se retrouve sur les toits du pensionnat et assiste au meurtre d’une autre adolescente. Après diverses péripéties, elle finit par se réveiller, et son chemin croise la villa d’un vieux scientifique cloué sur un fauteuil roulant, le professeur John McGregor. L’homme est un spécialiste en entomologie, vit seul avec sa guenon Inga, et collabore avec la police afin d’identifier le tueur en série.
Une forme de complicité et d’estime naît entre les deux personnages, et, dès lors que le tueur va à nouveau sévir, ils vont décider de trouver le repaire du maniaque en utilisant pour cela un traceur peu ordinaire, à savoir une variété de mouche appelée le grand sarcophage.
« Phenomena » est une œuvre « charnière » dans la filmographie de Dario Argento, puisqu’elle va entraîner un désamour de la part de certains des fans les plus endurcis pour le metteur en scène, un conflit passionnel engendré par un autre conflit, intérieur celui-là. Car le réalisateur n’est plus en très bons termes, à cette époque, avec sa compagne Daria Nicolodi. Pourtant, la famille revêt toujours une importance capitale pour le cinéaste qui offre à Daria, dans ce film, l’un des rôles les plus marquants de sa carrière. Il fait jouer également Fiore Argento, sa fille aînée (issue d’une précédente union), qu’il va malmener dans un teaser particulièrement éprouvant, puisqu’elle sera la première victime du tueur. Et pour la première fois, Dario Argento est le producteur de l’un de ses propres films.
Si « Phenomena » marque assurément une rupture par rapport à ses précédents films, Argento ne manque pourtant pas de reprendre quelques ingrédients garants de sa marque de fabrique : l’héroïne est une jeune américaine venant en Europe afin d’étudier, et rappelle de ce fait le personnage incarné par Jessica Harper dans « Suspiria ». Et puis, même si le film baigne dans une atmosphère fantastique, il y a néanmoins la présence d’un tueur mystérieux doté de la panoplie récurrente aux gialli : gants, arme blanche, etc…
Mais le film n’est pas véritablement un thriller, ni tout à fait un film d’horreur, c’est une œuvre hybride empruntant également aux contes d’autrefois (la maison au bout du sentier abrite-t-elle un ogre ?), et à la littérature fantastique, notamment le « Double assassinat dans la rue Morgue » d’Edgar Allan Poe (voir le dernier meurtre, perpétré par Inga avec un coupe-choux). Ce n’est toutefois pas dans ce mélange de genres qu’Argento va décevoir une partie du public, mais plutôt dans le traitement de l’histoire, et aussi le choix d’une bande originale mélangeant des compositions inédites (dues à Simon Boswell, et Claudio Simonetti des Goblin) et une compilation de tubes d’origines diverses (Iron Maiden, Motorhead, Bill Wyman, Andi Sex Gang).
Comme cela lui est arrivé de façon récurrente, Dario Argento ne peut s’empêcher de filmer quelques séquences inutiles, sinon indigestes, venant plomber quelque peu une histoire pourtant prenante. Concernant « Phenomena », on pourra ainsi douter de l’intérêt de ce passage où Jennifer est prise en voiture par ces deux jeunes, ou celui où elle attend longuement dans une banque l’arrivée d’un hypothétique mandat. On pourra également rester dubitatif en voyant évoluer l’héroïne en pleine nuit, suivant une luciole qui va la conduire à un indice, ou en l’écoutant déclarer son amour pour les insectes face à ses camarades de classe, avant qu’elle ne s’évanouisse. Il n’en demeure pas moins que ces scènes s’avèrent esthétiquement remarquables, notamment la seconde qui voit une nuée d’insectes fondre sur le pensionnat.
Quoique l’on pense du film, il faut reconnaître que le cadre choisi (les Alpes suisses) colle parfaitement à l’ambiance. Dès le teaser, le cinéaste parvient à transformer un lieu d’apparence idyllique en un endroit menaçant. Dario Argento abandonne l’architecture urbaine de ses thrillers pour une nature sauvage et indomptée, semblant dotée d’une vie propre, et d’une humeur changeante en fonction des éléments (le foehn, notamment).
Les vingt dernières minutes sont remarquables, le film bascule alors dans l’horreur pure, avec notamment ce bassin rempli de cadavres dans lequel Jennifer est contrainte à un bain forcé. Les mises à mort s’enchaînent dans la plus pure tradition de son auteur, souvent exagérées, mais toujours sublimées. Jennifer plongeant dans les eaux du lac, et les flammes consécutives à l’explosion du bateau ramènent inévitablement à « Inferno », et le final, bien que grand-guignolesque, n’en est pas moins jubilatoire.
En ce qui concerne l’interprétation, on retiendra en premier lieu, évidemment, les débuts convaincants de Jennifer Connelly dans un premier rôle, peu de temps après une brève apparition dans «Il était une fois en Amérique ». L’actrice, alors âgée de quatorze ans, apparaît comme un choix idéal pour incarner cette jeune fille symbolisant l’innocence, la bonté et la pureté. Ses vêtements blancs accentuent cet aspect virginal, elle est l’élément immaculé contrastant avec les situations horribles qui se dresseront sur sa route. Jennifer Connelly connaîtra la consécration l’année suivante au côté de David Bowie, dans « Labyrinthe ». Arrivée à l’âge adulte, sa plastique fera merveille dans le sulfureux « Hot Spot » de Dennis Hopper. Au sein de sa filmographie, notons également « Dark City », d’Alex Proyas, et l’étonnant « Requiem for a Dream ».
Dans le rôle du scientifique invalide John McGregor, est-il besoin de présenter Donald Pleasence, acteur remarquable qui débuta sa carrière au début des années 50, mais commença vraiment à se faire remarquer dans des œuvres comme « L’impasse aux violences », « Le cirque des horreurs » et « La grande évasion ». Polanski tirera le meilleur de l’acteur dans « Cul-de-sac », idem pour George Lucas et son « THX 1138 ». Donald Pleasence n’hésitera pas à s’immerger dans des séries B (« The Mutations », « Evil Baby », « L’incroyable Homme Puma ») pour mieux renaître, grâce à « La nuit des masques », par exemple. L’association Connelly/Pleasence, au-delà du choc des générations qu’il représente, constitue un duo homogène auquel on s’attache, et autour duquel gravitent des personnages plus ou moins consistants. Si Daria Nicolodi se voit attribuer un second rôle « solide », ce n’est malheureusement pas le cas de Dalila Di Lazzaro, quelque peu sacrifiée comme ce le fut trop souvent au cours de sa carrière. Signalons enfin une prestation honorable de Patrick Bauchau (qui sortait de « Premier désir » et « Emmanuelle IV », le contraste est saisissant), campant un inspecteur de police flanqué d’un adjoint qui n’est autre que Michele Soavi. Un Soavi qui retrouvera d’ailleurs Argento peu de temps après afin de travailler sur le mémorable « Démons » de Lamberto Bava.
Si « Phenomena » n’est pas exempt de défauts, et annonce la fin d’un cycle pour le réalisateur, il n’en demeure pas moins un film important dans l’œuvre de Dario Argento, une sorte de conte horrifique dans lequel le suspense et le fantastique se côtoient avec bonheur. Pour tous ceux qui gardaient une mauvaise image de « Phenomena », un nouveau regard sur le film pourrait ne pas être inutile.
Note : 7/10
Fiche DVD
Phenomena – Wild Side
Région : Zone 2 PAL
Editeur : Wild Side
Pays : France
Sortie film : 12 juin 1985
Sortie dvd : 3 novembre 2010
Durée : 105 minutes
Image : 1.66 – 16/9e compatible 4/3
Audio : Dolby digital 2.0 mono (pistes anglaise et italienne), mono (VF)
Langues : anglais, italien, français
Sous-titres : français
Bonus :
- Rupture et controverse (26 minutes)
- Bande-annonce anglaise (3 min.15)
- Galerie de photos
Commentaire : Ne cherchez pas ailleurs, la meilleure édition dvd de « Phenomena » se trouve ici, avec cette restauration magnifique élaborée par Wild Side. Les trois pistes proposées sont également satisfaisantes, si bien que les reproches se feront encore au niveau de l’emballage (pourquoi ne pas avoir repris l’affiche originale ?).
Au niveau des bonus, le seul véritable complément prend la forme d’une interview croisée dans laquelle on retrouve Dario Argento, accompagné de Franco Ferrini, le co-scénariste de "Phenomena", qui a dans ce documentaire un temps de présence aussi important qu’Argento. Les autres intervenants sont Claudio Simonetti, ex-leader des Goblin, qui revient donc sur la musique ; Romano Albani, directeur de la photographie, qui explique que son travail fut en tous points différent de celui effectué pour « Inferno » ; et enfin Luigi Cozzi, qui nous explique comment il était parvenu à faire le trucage de la nuée d’insectes s’abattant sur le pensionnat. On ne dira pas qu’il s’agit du supplément de l’année, certes, mais la qualité de ce nouveau transfert justifie à elle seule son achat, d’autant plus que l’éditeur commercialise le film dans un bon rapport qualité/prix (aux alentours de quinze euros). On aurait tort de bouder notre plaisir, au moins pour ce titre.
Note : 8,5/10

Dernière édition par flint le Dim Nov 14, 2010 9:32 am; édité 2 fois |
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Camif 99 % irradié


Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 1560 Localisation: Délocalisation
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Posté le: Jeu Nov 11, 2010 8:45 pm Sujet du message: |
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Belle critique monsieur Flint. Pour ce qui me concerne c'est un film que j'aime beaucoup malgré tous ses défauts. Il y a des passages faramineux de beautés poétiques et contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, j'ai toujours trouvé que la musique colle à l'ambiance du film. Et puis ne serait-ce que le regard de Connelly vaudrait presqu'à lui seul d'aimer le film.
Tiens il y a une piste en dolby ici ?  _________________ "Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Jeu Nov 11, 2010 10:07 pm Sujet du message: |
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Camif a écrit: | Tiens il y a une piste en dolby ici ?  |
C'est de la Dolby Digital 2.0 mono et tout comme sur le dvd d'Inferno, il est indiqué Stéréo sur la jaquette du dvd aussi bien que sur le menu (contrairement au blu-ray, mais décidément les détenteurs de blu-ray n'ont pas de chance, ils n'ont droit qu'à la mono ! ) :
Sinon j'aime bcp le passage avec la luciole. C'est très joli et Argento ne se perd pas en justification sur le pendant fantastique du film. Il filme encore de façon assez libre et je trouve ça très plaisant pour ma part.
Quant aux 20 dernières minutes, je les trouve quasiment autant capilotractées que Ténèbres avec rebondissement grand-guignol sur rebondissement grand-guignol. Mais j'aime beaucoup quand même, à l'instar de Flint.
Sinon, je me souviens d'un vieil article dans Les cahiers qui disait en gros que les fans ne comprenaient pas que ce film faisait partie d'un nouveau cycle et non la fin d'un cycle pour le réalisateur. Jamais trop compris pourquoi. De mémoire aussi, je crois me souvenir que Starfix ne l'aimait guère et qu'il avait été rejeté par la critique de façon quasi unanime à l'époque (Première lui mettait 2 bulles). Mais Ténèbres non plus n'avait pas été trop bien accueilli, à moins que je ne me trompe.
Bref, vivement Dracula 3D qui j'espère clôturera en beauté la fin de son cycle de la bouse. _________________
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Camif 99 % irradié


Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 1560 Localisation: Délocalisation
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Posté le: Ven Nov 12, 2010 8:46 am Sujet du message: |
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Ah ben si c'était le début d'un cycle, c'était plus un cycle avec des petites roues. Mais je me comprend. Et j'aime bien la fin de Phénoména, elle m'avait fait très peur à l'époque _________________ "Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox |
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The Omega Man 99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Ven Nov 12, 2010 5:58 pm Sujet du message: |
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Pour info sur le site de la fnac si vous achetez deux Argento le troisième est gratuit !
A bon entendeur  |
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Lynch971 40 % irradié


Inscrit le: 16 Juin 2009 Messages: 390 Localisation: In Uranus
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Posté le: Sam Nov 13, 2010 4:45 am Sujet du message: |
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Yep, et j'ai pu me faire rembourser l'équivalent de 3 introuvables au lieu de deux (j'en avais acheté 4 sur le lot)  _________________ "La vie est une chienne avec un god-ceinture de 30 cm de long" V.Masuka, Dexter |
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The Omega Man 99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006 Messages: 1155 Localisation: Belgique
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Posté le: Dim Nov 21, 2010 3:46 pm Sujet du message: Re: [M] [Critique] Phenomena |
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flint a écrit: |
Car le réalisateur n’est plus en très bons termes, à cette époque, avec sa compagne Daria Nicolodi. |
cela se remarque presque pas !  |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Dim Nov 21, 2010 6:22 pm Sujet du message: |
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Une façon particulière de mettre sa femme en valeur ! |
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Camif 99 % irradié


Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 1560 Localisation: Délocalisation
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Posté le: Jeu Déc 02, 2010 7:13 pm Sujet du message: |
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Pourquoi Phénoména est dans la section fantastique et Inferno dans celle d'horreur ?
Cela m'empêche de dormir. _________________ "Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Jeu Déc 02, 2010 9:01 pm Sujet du message: |
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Camif a écrit: |
Cela m'empêche de dormir. |
C'était bien mon intention.  |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Lun Jan 24, 2011 12:15 pm Sujet du message: |
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L'un des Argento pré "Fantôme de l'Opera" que je n'avait pas vu, lacune que j'ai comblé ce WE.
Bon comme l'a dit Flint, on sent les prémisses du déclin, surtout en comparaison avec ses films d'horreur précédents, (le Chimpanzé m'a achevé ) mais ça reste globalement une réussite.
Et puis Jennifer Connely (et toujours maintenant plus de 25 ans après). |
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Candyman 20 % irradié


Inscrit le: 13 Nov 2005 Messages: 122 Localisation: Partout où l'on ne m'oublie pas.
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Posté le: Lun Jan 24, 2011 4:18 pm Sujet du message: |
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sigtuna a écrit: | (le Chimpanzé m'a achevé ) |
Mais quelle violence déployée pour défendre l'honneur de son maître !  _________________
Un site cinématographiquement bien |
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sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
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Posté le: Mar Jan 25, 2011 7:47 am Sujet du message: |
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Candyman a écrit: | Mais quelle violence déployée pour défendre l'honneur de son maître !  |
Le venger plutôt  |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Dim Mai 20, 2012 7:34 pm Sujet du message: |
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Eh bien je l'ai trouvé fin nul, moi, ce Phenomena... Et pas phénoménal du tout, en fait! On ne croit jamais à cette histoire à dormir debout (et, à cet égard, le somnambulisme était de rigueur) et à cette relation entre Jennifer et les insectes totalement ridicule (elle arrive même à exciter sans le faire exprès une espèce de gros cafard qui la prend pour une femelle! n'importe quoi!) Quant au final grand-guignolesque, il l'est un peu trop, et on a déjà vu ça trop souvent. Bref, je l'avais jamais vu et j'avoue que je regretterais presque d'avoir réparé cet oubli. |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Dim Mai 20, 2012 8:21 pm Sujet du message: |
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Bon, t'es mur pour regarder "Dracula 3D", à présent.  |
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