[M] [Critique] L'Exécuteur - 1970

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Autres genres
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
The Omega Man
99 % irradié
99 % irradié


Inscrit le: 25 Juil 2006
Messages: 1155
Localisation: Belgique

MessagePosté le: Sam Oct 30, 2010 10:27 am    Sujet du message: [M] [Critique] L'Exécuteur - 1970 Répondre en citant

The Executioner / L'Exécuteur / 1970

Genre : espionite
Origine : Grande-Bretagne/Etats-Unis



Réalisateur : Sam Wanamaker
Producteur : Charles H. Schneer
Scenario : Jack Pulman
D’après une histoire de Gordon McDonnell
Image : Denys Coop
Montage : Roy Watts
Musique : Ron Goodwin
Accroche : Mister Kick Kick Boom Boom

Distribution :
George Peppard (John Shay), Joan Collins (Sarah Booth), Judy Geeson (Polly Bendel), Oskar Homolka (Racovsky), Charles Gray (Vaughan Jones),Nigel Patrick (Överste Scott), Keith Michell (Adam Booth), George Barker (Philip Crawford), Alexander Scourby (professeur Parker), Peter Bull (Butterfield)…

Résumé :
Un agent secret rentre à Londres après le démantèlement de son réseau en Tchécoslovaquie. Décidé à trouver le traître qui les a dénoncés, il mène son enquête. Ses soupçons se portent bien vite sur Adam Booth, le mari d'une ancienne maîtresse, Sarah .....



Si le succès de « Goldfinger » est à l’origine de nombreux démarquages « Bondiens » parfois réussis (« Flint ») ou quelques fois douteux (« Matt Helm »), l’une des conséquences indirectes sera l’apparition d’une série de films d’espionnage dits « sérieux », où le héros n’est plus un surhomme en smoking (une pute, comme dirait John Le Carré) mais un simple fonctionnaire frôlant l’ordinaire. Ainsi apparut « Harry Palmer », héros de cinq films : « Ipcress - Danger immédiat » (1965), « Mes funérailles à Berlin » (1966), « Un cerveau d'un milliard de dollars » (1967), « Bullet to Beijing » (1995) et « Midnight in St Petersburg » (1995). On peut également citer deux autres films intéressants : le glacial « L’espion qui venait du froid » en 1965, ou le jouissif « La lettre du Kremlin » de John Houston. C’est dans cette mouvance que l’on pourrait placer « The Executioner » et son espion revanchard qui aimerait bien faire payer le prix fort au traître qui a vendu son réseau. Mais notre agent ne trouve guère d’appuis auprès de ses supérieurs, et pour cause : ces derniers on d’autres projets pour le fameux traître. Loin du héros « Bondien », celui interprété par Peppard est aveuglé à l’idée de se venger, au point de faire virer sa compagne qui voulait l’aider et de mettre gravement en péril une opération en cours. En fait, le pauvre sera manipulé par tout le monde (notamment l’amant de son ancienne maîtresse, qui trouve là le prétexte idéal pour éliminer son rival), y compris ses ennemis et ses supérieurs. Ainsi, après un final sanglant durant lequel il découvrira la vérité, il demandera à son supérieur pourquoi il ne l’avait pas averti sur la situation. Ce dernier lui déclarera laconiquement qu’il n’avait pas le niveau autorisé pour posséder cette information.



Le film est produit par Charles H. Schneer (1920-2009), collaborateur attitré de Ray Harryhausen, dont il produira tous les films à partir de « It Came from Beneath the Sea », notamment « The Seventh Voyage of Sinbad » (1957), « Jason and the Argonauts » (1963), « The Golden Voyage of Sinbad » (1974) ou « Clash of the Titans » (1981). En 1977, il retrouvera le réalisateur Sam Wanamaker pour « Sinbad and the Eye of the Tiger » ; Wanamaker qui est aussi acteur… un visage connu que l’on a pu voir dans « Le Contrat », « Superman IV », « Mort sur le Nil »… mais aussi quelques séries télé comme « Les mystères de L’Ouest », « Le retour du Saint », « Au delà du réel » et « Gunsmoke ».
Avec cinq années d’écart, George Peppard et la belle Joan Collins faisaient partie de la même génération, et avaient déjà à l’époque une belle carrière au cinéma, mais sans jamais véritablement percé. Joan Collins avait été remarquée dans « La terre des Pharaons », « Esther et le Roi », « Bravados »… ou « Les naufragés de l’autocar », au côté de la « poumonée » Jayne Mansfield. Son titre de gloire était d’avoir raté le rôle de « Cléopâtre » au profit d’Elizabeth Taylor. De son côté, George Peppard s’était illustré dans diverses productions viriles comme « Tobrouk », « Violence à Jericho », « Opération Crossbow », « Le crépuscule des Aigles », « Les Ambitieux »… mais rarement en tête d’affiche. Ils continueront leur carrière jusqu’aux années 80, où ils trouveront tous les deux le succès grâce à deux séries télé. En effet, de 1983 à 1987, George Peppard fut la vedette de la série « L’Agence tous risques / The A-Team » ; et de 1982 à 1989 Joan Collins joua le rôle d’Alexis Carrington, la garce la plus connue de la télévision américaine, dans la série « Dynastie », au côté de Linda Evans.
Parmi les seconds rôles, les « Bondo-maniaques » auront reconnu Charles Gray le « Blofeld » des « Diamants sont éternels », et second couteau adepte de la culture japonaise dans « On ne vit que deux fois », un de ces acteurs que l’on retrouve avec plaisir (« La nuit des généraux », « Psychose Phase 3 », « The Rocky Horror Picture Show » ), notamment dans « les Vierges de Satan / The Devil Rides Out» de Terence Fisher, où il affronte Christopher Lee pour une fois dans un rôle de gentil. Judy Geeson est aussi blonde et potelée que Miss Collins est brune et longiligne. Cette jolie anglaise est apparue dans pas mal de productions comme « 10 Rillington Place » (1971), « Doomwatch » (1972), « Fear in the Night » (1972) ou « Inseminoid » (1981), mais on se souvient surtout de sa frimousse au côté d’un John Wayne vieillissant dans un « Brannigan » des plus sympathiques. Elle sera la vedette de la série de SF anglaise « Star Maidens » et apparaîtra dans « Cosmos 1999 » et d’autres séries.



Les premières scènes de « L’Exécuteur » sont assez déroutantes et auraient pu provenir d’un épisode de la série « Le Prisonnier ». En fait, il s’agit de la fin du métrage, nous arpentons une belle villa où un règlement de comptes semble avoir eu lieu. Parmi les cadavres, nous voyons surgir le héros (Peppard), portant une femme blessée dans ses bras. La suite sera donc un énorme flashback qui expliquera les tenants et aboutissants de cette obscure histoire de vengeance et de trahison. Sam Wanamaker fait ici preuve de plus d’inventivité et d’imagination que sur « Sinbad et l’œil du Tigre », qu’il réalisera par la suite, et sur lequel il s’effacera devant les SFX de Ray Harryhausen. Utilisant à bon escient le cinémascope (voir la garden party lorsque Peppard et Geeson se promènent, ou le règlement de comptes final), le réalisateur use et abuse des gros plans de visages, et les nombreuses scènes de dialogues sont autant de tableaux où il gère habilement l’espace ; c’est le genre de film qui rendait le pan & scan totalement indigeste. De bons acteurs, une petite histoire bien rodée et quelques scènes d’action bien troussées, sans jamais atteindre la perfection voila comment on peut résumer un petit film dont le coefficient de sympathie est directement proportionnel à son coefficient de nostalgie.

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sigtuna
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010
Messages: 3818

MessagePosté le: Mar Nov 02, 2010 7:35 am    Sujet du message: Re: [Critique] The Executioner / 1970 Répondre en citant

The Omega Man a écrit:

Si le succès de « Goldfinger » est à l’origine de nombreux démarquages Bondiens parfois réussit (Flint) ou quelques fois douteux (Matt Helm),

frank_PDT_08 moi j'aime bien les parodiques Matt Helm

Sinon ta critique donne envie
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Mar Nov 02, 2010 8:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Drôle de cas que celui de Sam Wanamaker. Surtout acteur, il est parti vivre en Angleterre s'apercevant aux débuts des années 50, qu'il faisait partie de la liste noire établie par ce bon Joseph McCarthy et ses amis.
Peu de réalisations pour le cinéma (surtout de la téloche avec des "Columbo" par exemple) avec une poignée de films dont celui-ci, un Sinbad de derrière les fagots qui malgré tout, se laisse voir.
Un film d'espionnage ("Le gang de l'oiseau d'or" - diffusé cette année sur cinépolar) qui précède ce film-ci et qui ne m'a pas semblé très inspiré. Je m'y était pas mal ennuyé devant.
Un Western intéressant et même original, mais somme toute moyen lui aussi, encore avec Yul Brynner... "Catlow", revu cette année. Pas pleinement convaincant.
Finalement, il semblerait qu'il n'y ait que ce film-ci que je n'ai pas vu. C'est vrai qu'il semble plutôt attirant. Et puis ce petit cachet 70's sur les captures contribuent au côté attractif. Même si George Peppard, c'est pas toujours ça.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
flint
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007
Messages: 7606
Localisation: cusset-plage

MessagePosté le: Jeu Mar 03, 2011 11:06 am    Sujet du message: Répondre en citant

Profitant de la correction, je me suis permis de remplacer le titre original par son titre d'exploitation français (qui est quasiment le même, cela dit). J'espère que tu ne m'en voudras pas, Omega Man.
Une affiche française :

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Autres genres Toutes les heures sont au format GMT
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com Charcoal2 Theme © Zarron Media