gregore Site Admin


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Posté le: Mar Mai 03, 2005 5:09 pm Sujet du message: [Critique] Infernal Runner (Comodore 64 - Cpc) |
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Infernal Runner
D’Eric Chahi, musique de Michel Winogradoff, (1985).
Genre : Plates-formes.
Comodore 64 - CPC - Loriciels
Histoire :
Vous êtes aux commandes d'un personnage au look de privé, costard et chapeau mou de rigueur.
Votre but : vous emparer de cinq clés qui ouvrent dix coffres afin de débloquer une pièce qui vous permettra de vous échapper.
Du sang et des pixels.
"Infernal Runner" est probablement l'un des premiers jeux vidéos gores à avoir vu le jour, on le doit au français Eric Chahi, programmeur de légende, plus connu comme créateur des mythiques "Voyageurs du temps" et "Another World".
Variation des classiques "Lode Runner" et "Montezuma's Revenge", ce qui différencie ce jeu de Loriciels, c'est sa propension à l'hémoglobine.
En effet, durant votre périple vous allez assister à une flopée de façons de mourir : empalé, grillé, dissous dans un bain d'acide, écrasé par une presse à raisins, électrocuté dans une passe de smurf à rendre jaloux Sidney, la tête explosée sous l'action d'un laser etc..
Un régal pour le joueur / amateur d'horreur qui n'avait alors jamais vu ça sur l'écran d'un micro.
Car si on meurt beaucoup dans le jeu vidéo, jusqu'ici ce n'était pas très graphique.
On prend donc un plaisir certain à découvrir les trépas de son triste héros, du moins au début... Car bientôt il s'agit d'arriver à ses fins, et plus vous mourrez, plus vous avez envie de découvrir cette fameuse pièce...
Run "infernal"
Le titre n'est pas usurpé, muni d'un bouton de saut et des touches de directions il faudra de l'acharnement pour atteindre ces fameux coffres.
Pour éviter les pièges, vous devrez jouer au pixel près, ou presque, et si on ajoute à ça un timing diabolique (votre personnage a une jauge de "faim", le décompte arrivant à zéro, vous mourrez) vous aurez un aperçu du niveau de difficulté de ce casse-tête.
Cinq vies ne seront pas de trop, (comment ça pas assez ! A l'époque les jeux se rentabilisaient, non mais !) car si le jeu ne comporte pas beaucoup de tableaux (neuf apparemment) un ordre précis paraît nécessaire pour en venir à bout, sans compter la localisation de l'ultime salle.
La musique de Michel Winogradoff, responsable des musiques de hits tels que "944 Turbo Cup" ou "Mach 3" mais également comédien et chanteur, illustre à merveille l'atmosphère litanique et obsédante du jeu, ingrédient essentiel de cette alchimie.
Bizarrement, si "Infernal Runner" est considéré comme un des jeux cultes du Comodore 64, (d'ailleurs la version Amstrad est beaucoup plus jolie) il n'est pour ainsi dire jamais évoqué dans les trop rares "gameographies" consacrées à Eric Chahi.
Voilà, il est peut-être plus difficile de faire partager cet enthousiasme à présent, mais en souvenir de toutes ces heures passées à s'arracher les cheveux devant mon CPC, pour le plus grand plaisir évidemment...
C'est fou la dimension que pouvaient atteindre ces quelques ko !

Critique d'Ultraghoul |
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