[M] [Critique] Meurtre à haute tension

 
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Throma
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MessagePosté le: Dim Déc 03, 2006 10:54 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Meurtre à haute tension Répondre en citant

Meurtre à haute tension (Assault) - 1971

Titre alternatif : Satan's Playthings
Origine : Angleterre
Genre : Giallo british
Un film de Sidney Hayers
Avec Suzy Kendall, Lesley-Anne Down, James Laurenson, Freddie Jones, Anthony Ainley, Tony Beckley, Frank Finlay, Janet Lynn...
Accroche : Coup de foutre à EDF






Sitôt son cours de dessin achevé, Tessa (Lesley-Anne Down, jolie comme un coeur), élève dans un collège pour jeunes filles, emprunte le bois avoisinant pour rentrer chez elle. Mais un terrible sort l'y attend : un homme, un violeur à l'identité secrète (sauf pour sa victime, qui semble à prime abord le connaître) la capture puis abuse d'elle. Gravement traumatisée au point d'avoir basculé dans un état végétatif important, Tessa est admise à la clinique de Mr Bartell (Anthony Ainley), où le docteur Lomax (James Laurenson) l'aide à recouvrer toute sa raison. Pendant ce temps, une seconde collégienne est retrouvée dans le bois maudit, morte cette fois-ci, par son professeur d'arts plastiques Miss Julie West (Suzy Kendall et ses mini-jupes, aaaahhhh), échouée là avec sa voiture et accompagnée d'une poignée de ses élèves. Surpris en plein acte, l'assassin s'enfuit précipitamment mais Julie parvient à l'entrapercevoir dans la lueur de ses phares. La brève description du mystérieux personnage qu'elle fournit par la suite au tribunal local met toute la salle en émoi : selon elle, le tueur aurait l'apparence du Diable !
A l'instar de la quasi-totalité des oeuvres de Pete Walker et de rares tentatives isolées comme "Le cercle de sang" de Jim O'Connolly ou l'étrange "Night after night after night" de Lindsay Shonteff, "Meurtre à haute tension" a tout du giallo, mais cuisiné à la sauce british. Aucun code (ou presque) inhérent au genre n'est écarté : l'assassin ganté dont on ne dévoile la trogne que dans la dernière bobine, les proies féminines paniquées (certaines, si !) courant à tout rompre, le "démasquage" (merde au barbarisme) progressif du coupable fonctionnant chez les témoins oculaires au flash-back et au réassemblage de détails (ici, tout le noeud de l'affaire repose sur le vague descriptif qu'a fourni Julie du meurtrier et puisqu'on en parle, à force de décortiquer ses quelques bribes de souvenirs, l'apparence inhumaine émise par la jeune femme s'estompera au profit d'une explication bien plus rationnelle) et puis aussi la galerie de protagonistes douteux gravitant autour de Julie. Sidney Hayers prend d'ailleurs un malin plaisir à faire éveiller les soupçons sur les trois quarts de ses personnages, s'exprimant par des comportements troublants, des alibis pas toujours convaincants ou parfois par de simples regards ou expressions du visage à la connotation évasive. Hayers a donc bossé un minimum son scénario et c'est un bon point. Reste que curieusement, l'ensemble ne passionne pas plus que ça. Non pas que l'enquête se suive sans déplaisir mais voilà, les Britanniques n'ont pas la maestria et le grain de folie que nos voisins transalpins possèdent naturellement lorsqu'il s'agit de s'atteler à un giallo et nous, les gialli, on les aime saignants de préférence et détendus du gland (et ça par contre, le talentueux Pete Walker l'a parfaitement pigé en ne rechignant jamais à dévêtir gratuitement ses héroïnes où à verser dans le gore lorsque l'appel du meurtre se manifeste) . Que pas une seule goutte de sang ne se déverse, soit. Là où le bat blesse, en revanche, et en dehors de l'accompagnement musical absolument irritant à la longue, c'est au niveau du traitement trop prude d'une intrigue reposant sur le viol juvénile qui appelait à être traitée de manière bien plus graveleuse, époque oblige. De la nudité hors champ, rendez-vous compte. On se contentera simplement des râles d'excitation du bourreau et de la séquence remarquable où l'inquiétant directeur du collège Mr Sanford, campé par Tony Beckley, confesse à deux inspecteurs de police sa propre culpabilité (fausse cela étant) en déclarant qu'il est le meurtrier et que, parce que sa femme ne lui procure plus de plaisir depuis des lustres, il s'est vengé en violant absolument toutes les pensionnaires de son établissement : "Je les viole à chaque fois que je les regarde" avoue-t-il. Aussi terne soit-il, "Meurtre à haute tension" mérite d'être vu tout de même pour quiconque apprécie le charme du cinéma british de l'époque estampillé "Pinewood" ou "Hammer" et puis aussi, pour répondre enfin à une question qui en taraude plus d'un je pense : Pourquoi donc ce titre français ? Non, le tueur ne travaille pas chez EDF mais la solution est presque plus foireuse, je n'en dis pas plus.
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Manu
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MessagePosté le: Dim Déc 16, 2007 7:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un très vieux souvenir pour moi que ce Meurtre à haute tension. Je passais quelques jours chez ma grand-mère et la malheureuse m'avait donné carte blanche pour aller choisir une vidéo à la boutique du coin. Je m'étais radiné avec ce film, dont le résumé au verso promettait beaucoup en terme de sexe et de violence. Au final, je me souviens m'être copieusement fait chier devant.

Ceci dit, rien que par nostalgie, je rejeterai bien un oeil dessus si l'occasion se représentait un jour, d'autant que, pour avoir vu et apprécié plusieurs autres bandes de Sidney Hayers de la même époque depuis (Revenge, Zone rouge et surtout le très bon Diagnosis : Murder), il se pourrait bien que je revois celui-ci à la hausse.
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Throma
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MessagePosté le: Lun Déc 17, 2007 2:43 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bienvenue à toi le giallophile.
Oui, je crois qu'il faudrait que tu le revoies. Ca m'a fait le même effet que toi à la première vision. Décontenancé par un trop peu de violence et de cul, ça passe mieux la seconde fois si on fait abstraction de ce manque. Il a du charme ce film.

Puisque tu remontes ce sujet, j'en profite pour rapporter une info apprise récemment : le bizarre "Night after night after night" de Lindsay Shonteff et son juge se travestissant en vieille folle pour charcler de la pute à Soho aurait été programmé de manière très confidentielle dans nos salles en Mai 72 sous le titre "Nuit après nuit". Très grosse rareté donc, jamais parue en vhs, ni même en dvd à l'étranger je crois savoir.
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xawa
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MessagePosté le: Lun Déc 17, 2007 3:04 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans le genre psychopathe dégénéré introuvable, Night of violence de Roberto Mauri est sorti chez nous en 66 sous le titre call girls 66 ... Un mec défiguré après Hiroshima déglingue des filles de joie. Quelqu'un a vu ?
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Throma
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MessagePosté le: Lun Déc 17, 2007 3:52 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'a une copie mais vo ritalienne seulement.
désolé je ne peux rien faire pour toi
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MessagePosté le: Lun Déc 17, 2007 4:01 pm    Sujet du message: Répondre en citant

T'es vraiment un crevard frank_PDT_08
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flint
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MessagePosté le: Mar Juin 09, 2009 7:58 am    Sujet du message: Répondre en citant

Sans être un chef d'oeuvre du genre, loin s'en faut même, Sidney Hayers parvient néanmoins à maintenir l'intérêt du spectateur pour un film qui, à l'instar de "Diagnostique : Meurtre", n'est guère spectaculaire. Toutefois, la sauce prend quand même, grâce au savoir faire du Britannique, dont j'ai vu peu de films, mais pas mal de ses réalisations pour la télévision. Tous les épisodes réalisés par Hayers en 1967 pour "Chapeau Melon et Bottes de Cuir" sont excellents, par exemple.
"Meurtre à haute tension" (c'est vrai que le titre français est con) est effectivement très sobre au niveau de la violence et de l'érotisme. On se console avec la présence de Suzy Kendall, impeccable, avec ses lunettes babos lui donnant un look Woodstock du plus bel effet.
A noter la présence, lors d'une scène (le type qui rentre dans la pharmacie parce que sa copine saigne du nez) de David Essex, ancienne rock star des seventies, et qui a fait se pâmer plus d'une midinette.

David Essex et son déhanché :

http://vodpod.com/watch/558463-rock-on-by-david-essex
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mallox
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MessagePosté le: Mar Jan 04, 2011 11:34 am    Sujet du message: Répondre en citant

Des captures...

http://www.psychovision.net/films/critiques/fiche/534-meurtre-a-haute-tension






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sigtuna
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MessagePosté le: Mer Jan 04, 2012 9:24 am    Sujet du message: Répondre en citant

Mouais pas très convaincu non plus par ce semi giallo à l'anglaise bien trop sage mais qui se laisse voir.
Une grande partie de l'action se passe dans un lycée de jeune fille, hélas c'est un externat donc pas de scene de douche, d'ailleurs les "lycéennes" sont physiquement très quelconques exception faite de Lesley-Anne Down.
Perso: Suzy Kendall bof, et je ne parle pas que de son physique, notons d'ailleurs l'absence totale de charisme du casting masculin à l’exception de l'assassin (hélas trop peu présent) et de l’époux de la directrice du lycée (je ne spoile rien, Throma l'ayant déjà fait dans la critique, de toute façon trop de soupçons convergent sur ce dernier pour qu'il fasse un coupable crédible).
L'aspect woodunnit laisse donc autant à désirer que le coté giallo, ça reste malgré tout un film sympathique. icon_cool
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