[M] [Critique] Spectre

 
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Dim Juin 25, 2006 4:09 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Spectre Répondre en citant



The Boogey Man. 1980.
Origine : Etats-Unis
Genre : Horreur
Réalisation : Ulli Lommel
Avec : Suzanna Love, Ron James, John Carradine, Nicholas Love...

Vingt ans après avoir assassiné l'amant de leur mère qui, en plus de contribuer à la décadance morale de leur chère maman, avait la fâcheuse tendance de les maltraiter, Lacey et Willy vivent plus ou moins normalement. Plus car ils ont une vie de famille (Lacey est mariée, Willy travaille pour elle). Et moins parce qu'ils gardent tous deux des séquelles de leur enfance problématique : Willy ne parle plus depuis le tragique événement et Lacey est la victime de cauchemars récurrents. Choses auxquelles ils s'étaient habitués, mais lorsque le fantôme de l'amant assassiné va refaire surface après que Lacey eut brisé le miroir dans lequel elle avait vu son frère assassiner leur tortionnaire, plus rien ne va filer droit...

Film sur une famille, donc, mais aussi film de famille. Le réalisateur, Ulli Lommel, était à l'époque le mari de Suzanna Love, tandis que Nicholas Love, en plus d'être le frère de Suzanna à l'écran, l'est aussi dans la vie. Voilà pour le côté people. Côté film, tout ce drame familial n'est guère réjouissant, puisque l'on a droit à de la psychologie de bazar explicitée directement par un psychiatre interprété par un John Carradine venu cachetonner dans un rôle plutôt ridicule. Ainsi, ça sera de la faute du psy que tous les dramatiques événements dûs au retour du "boogeyman" arriveront. Il se permettra en outre le luxe de faire des interprétations de deux minutes montre en main pour résoudre tous les problèmes mentaux de la pauvre Lacey. A sa décharge, il faut dire que la science ne pouvait pas anticiper l'apparition du surnaturel. Comment aurait-elle pu prévoir qu'un miroir cassé libérerait la pire vision qu'il ait contenu ? Allons voir du côté d'un personnage nettement moins terre à terre, pour voir si tout ça l'inspire. Un curé. Malheureusement, à l'instar du psy, le curé n'y comprendra pas grand-chose non plus et n'interviendra de plus que très tard dans l'intrigue. Avant qu'il n'ait le temps de se remettre de ses émotions, le film est déjà fini. Mais dites donc : un développement dans un milieu scientifique et un dénouement avec la religion, ça ne vous rappelle rien ? Non ? Eh bien vous ne devez pas vous appeler Ulli Lommel, qui aime L'Exorciste, et qui le montre. Incapacité de la science à expliquer certains phénomènes, possession de l'héroïne, (vague) tentative d'exorcisme : tout y passe. Et pourquoi s'arrêter en si bon chemin alors que l'on peut également évoquer Amityville pour pas un rond ? Allons-y donc pour une maison de style colonial, avec à son sommet deux petites fenêtres faisant songer à des yeux rouges. Pour la forme, vous rajouterez des objets dangereux qui volent tout seuls. Maintenant, puisque jamais deux sans trois, il faut une troisième "influence". En 1980, le slasher commençait à être à la mode, depuis le Halloween de Carpenter. Alors allons-y pour le meurtre d'une adolescente qui se refaisait une beauté ainsi que pour des visions en caméra subjective sur fond de respiration rauque. Ceci dit, pour bien faire, il faut tout de même se démarquer un peu. C'est ainsi que le miroir interviendra. N'ayant peur de rien, même pas des incohérences scénaristiques, Lommel nous assénera des scènes particulièrement stupides telles que le mari essayant de recomposer le miroir brisé, la femme possédée à cause d'un bout de verre qui eut la mauvaise idée de se prendre pour un monocle ou encore, vraiment pas de bol, d'un autre bout de verre qui restera collé à la semelle du gosse de la maison.
Avec tout cela, le côté horrifique en prend un sérieux coup (il n'y a qu'à voir les hilarantes séquences de possession démoniaque). Mais il subsiste, malgré tout. Un peu. Sans gore, sans être très bien amené (voire sans être amené du tout, pour ces victimes qui décèdent en hors-champ), mais il y a au moins le minimum syndical. Pas assez pour empêcher au film d'être mauvais, mais qui, combiné avec quelques bêtises scénaristiques, peut faire passer le temps.
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Throma
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MessagePosté le: Dim Juin 25, 2006 4:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime plutôt bien en général ce qu'à fait Ulli Lommel dans sa période américaine : "The devonsville terror", "Olivia", et surtout celui-là.
En aucun cas, ce ne sont des oeuvres trop denses, c'est pourquoi il ne faut pas être trop exigeant avec ce genre de petit film. Les ressemblances fortuites avec d'autres films sont bien là mais j'en ai pas trop tenu compte. Et quand tu évoques des morts hors-cadre et une absence générale de gore, tu es certain d'avoir vu le bon film ? frank_PDT_16
Il y a quand même quelques petites séquences joliment tordues comme le chiard de gosse qui se fait pêter la nuque par une descente de fenêtre pendant que sa frangine s'entaille la gorge avec des ciseaux.
Ou cette séquence géniale, dite du baiser mortel.
Ceux qui ont vu le film savent de quoi je parle.
Quant à Carradine dans un énième rôle de "guest" deux minutes montre en main à l'écran, c'est toujours ça de pris.
On sent d'ailleurs l'interprétation torchée en 2 heures de tournage. Chacune de ses interventions se déroule dans la même pièce, en l'occurence ce bureau miteux de médecin, adossé à un enorme miroir.
A l'instar d'ailleurs du personnage campé par Donald Pleasance dans "Devonsville terror", encore un membre du corps médical qui se ne détachait curieusement jamais de son bureau pour aller, par exemple gambader à l'air libre
Il existe une séquelle à ce film, sobrement baptisée Boogeyman 2, mais je ne l'ai jamais vu. Parait-il désastreuse.
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Dim Juin 25, 2006 5:02 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
Et quand tu évoques des morts hors-cadre et une absence générale de gore, tu es certain d'avoir vu le bon film ?


Oué, mais en fait j'avais surtout la fin en tête, quand tout le petit monde se fait dézinguer dans la grange et qu'on les découvre un peu comme ça.

Throma a écrit:
Il y a quand même quelques petites séquences joliment tordues comme le chiard de gosse qui se fait pêter la nuque par une descente de fenêtre pendant que sa frangine s'entaille la gorge avec des ciseaux.


Exact, très bonne scène, certainement la meilleure du film. Avec une bonne dose df'humour noir bien comme il faut (le gamin criant "boogeymaaaaaan" avant de se prendre la fenêtre sur la tronche)


Throma a écrit:
Ou cette séquence géniale, dite du baiser mortel.


Alors la par contre, je suis moins enthousiaste. C'est le côté "je me prend une porte dans le cul, ce qui me fait plonger droit sur le pic" qui m'a un peu gêné. C'est un peu forcé, quand même.
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Throma
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MessagePosté le: Dim Juin 25, 2006 5:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Walter Paisley a écrit:


Alors la par contre, je suis moins enthousiaste. C'est le côté "je me prend une porte dans le cul, ce qui me fait plonger droit sur le pic" qui m'a un peu gêné. C'est un peu forcé, quand même.


Graphiquement, c'est très chouette.
Pour le réalisme, on repassera c'est sur ico_mrgreen
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mallox
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MessagePosté le: Sam Juin 20, 2009 9:27 am    Sujet du message: Super speculum Répondre en citant

Un "Spectre" passe chez Uncut Movies

Réalisé par Ulli Lommel, "The Boogey Man" (alias Spectre chez nous) reçut un succès international lors de sa sortie en salles en 1980. A mi-chemin entre le film de possession démoniaque et le film de psycho-killer, le film accumule les scènes chocs et entraîne les spectateurs au paroxysme de la terreur.



Frappé d'une interdiction totale dans de nombreux pays, "The Boogey Man" n'a rien perdu de sa force et demeure aujourd'hui encore l'un des sommets du genre horrifique.

Le film :


"The Boogey Man" - 1980
(Spectre)

Réalisé par Ulli Lommel
Avec Suzanna Love, Ron James, John Carradine, Nicholas Love...

Genre : Slasher

Synopsis :

Willy, un petit garçon régulièrement maltraité par l'amant de sa mère, finit par massacrer ce dernier à coups de couteau sous les yeux impuissants de sa petite soeur Lacey. Vingt ans plus tard Lacey et Willy ont refait leur vie et tentent d'oublier ce drame vécu dans leur enfance. C'est alors qu'une série d'événements inexpliqués et de meurtres sanglants plongent les habitants de la région du Potomac dans une indicible terreur. Lacey et Willy semblent être au centre de cette tourmente et inexorablement une force mystérieuse élimine un à un ceux qui leur sont proches. Parviendront-ils à affronter cette menace qui rôde ou subiront-ils eux aussi les attaques sanglantes du spectre sanguinaire ? Vous le saurez en regardant ce film d'épouvante d'une redoutable efficacité qui vous fera littéralement frissonner de terreur !

Le dvd :


Editeur : Uncut Movies

édition collector limitée à 1000 exemplaires

Format image : 1.85
Format son : Mono

Langues: Français, Anglais
Sous-titres: Français

# Bonus :

- Interview du réalisateur
- Trailers originaux du film
- Galerie de photos
- Bandes-annonces Uncut Movies

* Sortie le 25/06/2009

Le site de l'éditeur :

http://www.uncutmovies.fr
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Dernière édition par mallox le Lun Mai 14, 2018 8:43 am; édité 1 fois
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Kidam
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MessagePosté le: Jeu Juin 25, 2009 4:56 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'en sors, et franchement pas terrible ce film !
Les séquences de possessions sont risibles, les effets chocs tombent à plat, Le gore sent les passages obligés du genre "je n'ai pas d'idée alors je mets des morts et de l'hémoglobine", le rythme est lent à mourir, les acteurs mauvais (pauvre Carradine qui vient manifestement s'emmerder deux minutes durant !), les idées idiotes (le coup du miroir brisé à reconstituer), des plans de caméra suggestives mille fois vues... bouh, je ne devais pas être d'humeur. icon_confused
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Mer Sep 07, 2011 11:40 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est pas issu du DVD mais d'une VHS, mais en attendant...




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flint
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MessagePosté le: Lun Sep 10, 2012 8:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pas vraiment emballé non plus, je suis mitigé sur le travail de Uli Lommel en tant que réalisateur. Comme pour "Mad Night" ("Olivia", vu il y a déjà longtemps), on peut reconnaître qu'il y a des idées, de l'ambiance... le type sait planter un décor. Il creuse la psychologie de ses personnages, juste ce qu'il faut. Après, c'est quand même mou, manquant cruellement de rythme, et ça part subitement en vrille pour certaines scènes "choc".
"Spectre", comme le soulignait Walter, surfe sur le succès de certains films et la maison, du moins sa façade, rappelle effectivement celle d'Amytiville. Walter évoquait Carpenter pour "Halloween", mais on pourrait également rajouter le thème musical au synthé dans "Spectre", très influencé lui aussi par Carpenter musicien.
C'est dommage, parce qu'au niveau du jeu des acteurs, il n'y a pas grand chose à redire. Bon, le fait d'avoir vu le film sur une VHS fatiguée n'a pas non plus arrangé les choses.
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