[M] [Critique] Sueur froide dans la nuit - 1972

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Mai 20, 2012 9:44 am    Sujet du message: [M] [Critique] Sueur froide dans la nuit - 1972 Répondre en citant

Sueur froide dans la nuit

Titre original : Fear in the Night

Genre : Thriller

Année : 1972

Pays d’origine : Angleterre

Réalisateur : Jimmy Sangster

Casting : Peter Cushing, Judy Geeson, Joan Collins, Ralph Bates, James Cossins…





Scénario : Jimmy Sangster & Michael Syson
Image : Arthur Grant
Musique : John Mc Cabe
Accroche : Bouh, fais-moi peur !

Distribution :
Judy Geeson (Peggy Heller), Joan Collins (Molly Carmichael), Ralph Bates (Robert Heller), Peter Cushing (Michael Carmichael), John Bown (policier 1), James Cossins (le docteur), Brian Grellis (policier 2), Gillian Lind (Mrs. Beamish)…

Résumé :
Peggy Heller, jeune femme qui sort d'une dépression nerveuse, déménage avec son mari pour aller habiter près de l'école où celui-ci va enseigner. Elle est attaquée chez elle par un individu masqué dont l'un des bras est remplacé par une prothèse mécanique. Peu après, Peggy fait la connaissance du directeur de l'école de son mari : un être plutôt bizarre qui - est-ce une coïncidence ? - porte lui aussi un bras articulé. De plus, Peggy est étonnée d'entendre les cris de nombreux élèves dans les bâtiments scolaires alors que ceux-ci sont visiblement vides.



A côté de ses films d’horreur gothique, la Hammer s'est aussi essayée avec plus ou moins de bonheur à d'autres genres, comme l'aventure ou la science-fiction. Mais en dehors des films d'horreur, ce sont sûrement les thrillers qui eurent le plus de succès ; ces petites productions initialement tournées en noir et blanc étaient largement influencées par Hitchcock et son style. Les spécialistes maison du genre étaient le scénariste Jimmy Sangster et les réalisateurs Freddie Francis et Seth Holt. Les trois hommes ont livré en dix ans une série de films appelés les "mini-Hitchcock". La série démarre avec « Scream of Fear » (1961). Suivront des titres comme « Maniac » (1963), « Paranoiac » (1963), « Nightmare » (1964), « Hysteria » (1965), « Fanatic » (1965), « The Nanny » (1965), « Crescendo » (1970), « Straight on Till Morning » (1972) et finalement « Fear in the Night » (1972).
Les histoires, en général contemporaines, ne nécessitaient pas de reconstitution ni de décors couteux. De plus, la Hammer faisait encore de substantielles économies de casting en utilisant des acteurs familiers du studio (Peter Cushing, Ralph Bates, Oliver Reed…), souvent accompagnés d’une jeune et jolie actrice comme Judy Geeson, ou Stefanie Powers dans « Crescendo/Le mannequin défiguré ». Seuls « The Nanny » et « The Anniversary » peuvent compter sur la présence de Bette Davis, revitalisée après le succès de « Qu'est-il arrivé à Baby Jane ? »



Jimmy Sangster était réalisateur de la deuxième équipe pendant les années cinquante. Il devient ensuite le scénariste attitré de la Hammer en enchaînant quelques classiques : « Frankenstein s'est échappé », « La revanche de Frankenstein », « Le cauchemar de Dracula », « La malédiction des pharaons » et « Les maîtresses de Dracula », tous réalisés par Terence Fisher. Comme beaucoup de collaborateurs de Fisher (Freddie Francis, John Gilling), il passera à son tour à la réalisation en 1970 avec « Les horreurs de Frankenstein » (« The Horror of Frankenstein »). Suivront « Lust for a Vampire » et « Sueur froide dans la nuit » (« Fear in the Night »). Si Sangster est incontestablement un scénariste de talent, côté réalisation il demeure un bon technicien, sans plus. « Lust for a Vampire » restera son meilleur film.
Parmi le casting, on reconnaît deux barons Frankenstein : le suave Ralph Bates (« Les horreurs de Frankenstein ») et surtout l'excellent Peter Cushing (qui donnera ses lettres de noblesse au fameux baron). Mais une production Hammer ne serait pas ce qu'elle est sans une petite touche de glamour, représentée ici par la blonde Judy Geeson (« Inseminoïd », « Brannigan ») et la brune vénéneuse Joan Collins (devinez qui est la méchante !!). Joan Collins qui, à l’époque, approchait de la quarantaine et se trouvait en pleine période « européenne ». En effet, après avoir tenté de percer à Hollywood dans les années cinquante, elle se tourna vers le vieux continent, où on la vit notamment dans des films d’horreur anglais (« Le manoir des fantasmes », « Histoires d’outre-tombe », « Evil Baby ») et de futures séries cultes (« Amicalement vôtre », et surtout un épisode de « Cosmos 1999 » où elle apparait dans une robe qui en fit fantasmer plus d’un à l’époque !). A noter que les deux actrices avaient déjà joué ensemble dans le mésestimé « The Executioner ».



Après une dizaine de productions du même acabit, les (grosses) ficelles du genre semblent se détendre, voire s'émousser dangereusement. De ce fait, si le film de Sangster est plaisant, il n’est jamais vraiment terrifiant. Judy Geeson est très jolie et simule la terreur avec conviction, mais on est circonspect devant des coups de théâtre un peu grossiers et des situations parfois grotesques (Joan Collins, la femme de Peter Cushing !).
Comme dans la plupart des productions du studio anglais, on retrouve l’éternelle dualité entre le bien et le mal. Peu inspiré, le scénario oppose la blonde et innocente Judy Geeson à la brune et perverse Joan Collins. La première rencontre entre les deux femmes ne laisse planer aucun doute sur le rôle et le caractère de chacune, évacuant du coup une bonne partie du suspense. La blonde Geeson, se promenant dans les bois avec son mari, rencontre un mignon lapin qui sera impitoyablement abattu par un chasseur ; c’est évidemment la brune Joan Collins qui tient le rôle du tireur, histoire de bien insister sur la perversité du personnage. Mais que les amis de la nature se rassurent, le pauvre lapin aura sa revanche bien plus tard, en jouant un rôle déterminant dans l’histoire. Le gros problème du film est qu’il n’arrive jamais à vraiment instaurer un réel un climat de terreur. Il faut néanmoins souligner le talent de Peter Cushing qui, avec une présence à l’écran limitée, réussit à être assez ambigu pour rendre son personnage inquiétant et maintenir un semblant de suspense. L’autre atout du film est son décor (une école), utilisé de manière originale. En effet, il n’y a jamais personne malgré les bruits de la classe et le fait que quelqu’un utilise le réfectoire. Ce mystère permet de maintenir l’intérêt (même si l’explication est des plus saugrenues !).



Outre l’influence du maître du suspense, Jimmy Sangster essaye d’allonger la sauce en puisant son inspiration dans d'autres sources, le script reprenant cette fois le concept des « Diaboliques » de Clouzot, avec son duo d'amants machiavéliques. Mais vu le nombre réduit de personnages, il n'est pas difficile de savoir qui est qui. Si Jimmy Sangster le scénariste maîtrise parfaitement les multiples mécanismes du suspense et des rebondissements, par contre sa réalisation sans réelle saveur peine à illustrer une histoire qui reste conventionnelle, malgré ses multiples péripéties. On est bien loin des chefs-d’œuvre de Terence Fisher, de la sophistication de Freddie Francis ou des délires d’un John Gilling. Pourtant, l’ensemble se regarde sans ennui, grâce au professionnalisme du studio anglais, à l’interprétation de Cushing (décidément excellent, même dans l’anodin) et surtout à la frimousse de bisounours de la fragile Judy Geeson, que l’on a envie de cajoler. « Sueur froide dans la nuit » est plus une curiosité qu'un chef-d'œuvre, il est à recommander avant tout aux fans de Joan Collins et/ou de Judy Geeson.

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flint
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MessagePosté le: Dim Mai 20, 2012 2:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je rejoins l'avis d'Omega Man : le scénario est archi-classique (vu et rabattu), l'histoire cousue de fil blanc (et de grosses ficelles), et donc on devine assez vite de quoi il retourne.
Mais il y a Peter Cushing, effectivement, toujours très "classe" et professionnel, ainsi qu'un décor bien exploité. Conventionnel mais distrayant.
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Mai 31, 2018 5:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Petit rafraîchissement de topic après revoyure de cette machination rassie.

Franchement, Jimmy Sangster, en plus d'être un réalisateur occasionnel pas très inspiré, c'est quand même le mec qui te refourgue 20 fois la même histoire en secouant les ingrédients et en te les remettant juste dans des ordres différents. Avec des mecs inspirés, ça passe (Le Mannequin défiguré par exemple) mais là, ça casse franchement ! (les couilles avec).














Le passage honteux ! :





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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Mai 31, 2018 6:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

pokemon
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