[M] [Critique] Tarzan à New-York

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Aventure / Péplum / Cape et épée
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
Bigbonn
Psycho-cop
Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004
Messages: 4107

MessagePosté le: Ven Aoû 31, 2012 8:54 am    Sujet du message: [M] [Critique] Tarzan à New-York Répondre en citant




Tarzan à New-York - Tarzan’s New-York Adventure
Etats-Unis - 1942
Genre : aventures, exotisme
Réalisation : Richard Thorpe
Interprétation : Johnny Weissmuller, Maureen O’Sullivan, Johnny Sheffield, Virginia Grey, Charles Bickford, Paul Kelly, Chill Wills, Russel Hicks...



Bien peinards dans leur petit éden personnel en haut de l’escarpement de Mutia, Tarzan, Jane et Boy voient apparaître dans le ciel un oiseau de mauvais augure, un bel oiseau de métal vrombissant et finissant par atterrir on ne sait trop comment dans un coin de jungle. Si les deux adultes de la famille sont bien décidés à le faire fuir, Boy, lui, est fasciné et aimerait le voir de plus près et même grimper à bord.
A peine débarqués, Buck, un directeur de cirque ne s’embarrassant guère de scrupules, Montford, un dompteur un peu fantasque et Shields, le pilote sympathique, se voient intimer l’ordre par Tarzan de reprendre la voie des airs dès le lendemain. Venu là pour capturer des fauves, Buck est bien décidé à suivre ses projets mais en échafaude d’autres lorsqu’il découvre les talents de Boy en dressage d’éléphants. Un coup de main des Jaconis plus tard (les terribles sauvages éliminant – croient-ils – la menace Ju-Ju de Tarzan et de sa compagne en les faisant chuter d’une liane), Boy est embarqué dans l’aéronef et prend la direction de l’Amérique, au-delà du grand océan. Sauvés par Cheeta, ses parents adoptifs décident de faire le même voyage et de découvrir New-York.



Est-ce parce qu’ils avaient épuisé le filon des aventures africaines de l’homme-singe ? Est-ce par une envie de les faire rebondir une ultime fois pour la MGM (Johnny Weissmuller poursuivant ensuite ses aventures avec la RKO) ? En tout cas, l’idée de plonger ce grand sauvage blanc dans la civilisation américaine des années 40 n’était pas mauvaise en soi, tant les contrastes sont forts entre son monde et son mode de vie et ceux qu’il découvre de façon forcée. Première épreuve : les vêtements. Le costume ne va pas de soi pour un athlète habitué à se pavaner de liane en liane en poussant de grands cris et pourtant il s’y fera assez vite, aidé par les encouragements de Jane. Deuxième épreuve, bien plus ardue : comprendre que nombre de gens ne sont motivés que par l’argent et prêts à tout pour faire fortune, y compris au kidnapping. Enfin, la rencontre avec la justice et ses méandres ne se fera pas sans mal, même si un juge débonnaire et amateur de pêche viendra faciliter les choses.



L’Amérique est à double face dans ce film : d’une part, cette « jungle de pierre » (comme l’appelle Tarzan en la découvrant du ciel) peut se montrer plus dangereuse que le monde équatorial dans lequel il évolue ; d’autre part, elle est quand même peuplée de braves gens qui respectent les autres et essaient de régler les problèmes qui se posent avec beaucoup de bonne volonté, parfois au péril de leur vie. Des personnes simples, parfois anonymes, séduites en tout cas par le côté pur et la droiture de Tarzan tout comme par les facéties de Cheeta. Car dans une ville comme New-York, la présence d’un chimpanzé ne passe pas inaperçue et est l’occasion de multiples scènes où il vole la vedette au héros en titre, en faisant force pitreries et en poussant son rire moqueur. Des séquences sympathiques mais un peu répétitives, idéales dans le cadre d’un spectacle familial mais laissant l’amateur d’aventures sur sa faim.



Heureusement, quelques injustices bien senties pousseront Tarzan à sortir de ses gonds et de son veston pour gravir des immeubles, « voler » de toit en toit, monter sur le pont de Brooklyn, en sauter pour réaliser un plongeon vertigineux, faire voltiger un avocat, etc, sous le regard ému et confiant de sa belle, sûre de sa victoire finale (elle avait probablement lu le scénario jusqu’au bout).
Tout cela est bien gentil mais finalement trop gentillet. Les tribus de guerriers sanguinaires qui venaient pimenter le spectacle sont ici quasi absentes et manquent cruellement ; et les enjeux sont trop prévisibles pour qu’on y croie un seul instant. Les salopards de cette aventure, une fois encore proche de l’esprit des sérials, sont bien campés mais on sait bien qu’ils ne pourront garder Boy dans leurs griffes puisqu’il fait partie de la famille de Tarzan et que celui en est le chef, mâle dominant et protecteur parfois réduit à obéir à Jane mais le plus souvent pour un résultat assez peu probant.
La fin d’un cycle est proche avec cet épisode des aventures du héros d’Edgar Rice Burroughs, et les dialogues tournant autour de la taille des poissons entre le juge placide et l’homme-singe engoncé dans son costume édulcorent un peu plus l’histoire et l’ennui n’est pas loin. Restent, au rayon des constantes sympathiques, une fin où les éléphants prennent encore une fois la place d’auxiliaires de Tarzan et lui prêtent main forte pour stopper les bandits et permettre la reconstitution du noyau familial. Une fin quasi identique à toutes les autres, les pachydermes étant quasi-systématiquement appelés à la rescousse pour vaincre l’ennemi, qu’il fut cannibale ou directeur de cirque.

Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sigtuna
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010
Messages: 3818

MessagePosté le: Ven Aoû 31, 2012 6:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Dans mon souvenir c’était quand même pas terrible, ce que confirme ta critique.
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Mar Oct 23, 2012 1:29 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bigbonn a écrit:
Les tribus de guerriers sanguinaires qui venaient pimenter le spectacle sont ici quasi absentes et manquent cruellement


Oui mais elles sont remplacées par un domestique noir (et semi-mongoloïde icon_confused ) qui se farcit les sales blagues téléphoniques de Cheetah ! Un vrai festival à ce niveau, la série commençant à tomber dans le très familial sinon l'enfantin quand ce ne sont pas quasiment des numéros de cirque (Boy joue à dompter les éléphanteaux, Cheetah picole comme une grosse clocharde, Cheetah est distancée sur 1500 m à l'hippodrome de Vincennes sur un éléphant,... )
ça reste sympathique avec des propos paradoxaux dont une certaine attirance pour la vie simple et naturelle de la jungle lorsque par exemple l'éducation de Boy est remise en question au tribunal.
Ce qui me fait souvenir que l'ami Johnny Weissmuller fut plus tard également fort aimablement accueilli en terre castriste ( "Tarzan! Welcome to Cuba!") après avoir été pris en otage en 1958 alors qu'il y jouait au golf et après surtout avoir poussé son fameux cri qui l'avait fait reconnaitre.
Dommage qu'on ait pas eu droit à une petite escapade dans l'île des caraïbes, on aurait bien eu Cheetah fumant des barreaux de chaise.

Et sinon, par rapport à ce que t'avais écrit pour "Tarzan trouve un fils" :

Citation:
Mais non, la morale, aussi absurde que puritaine, y aurait trouvé à redire et c’est donc un enfant littéralement tombé du ciel qui leur est échu, comme apporté par une cigogne à hélices, d’où le titre : Tarzan trouve un fils et non Le fils de Tarzan...


La morale est toute aussi étonnante ici, surtout à cette époque : alors qu'on s'aperçoit que Boy n'est pas l'enfant légitime de Tarzan et Jane, on leur en laisse finalement légitimement la garde, ce dans un tribunal des Etats-Unis. Surprenant !

P.S. :



ico_mrgreen
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
sigtuna
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010
Messages: 3818

MessagePosté le: Mar Oct 23, 2012 4:26 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:

Ce qui me fait souvenir que l'ami Johnny Weissmuller fut plus tard également fort aimablement accueilli en terre castriste ( "Tarzan! Welcome to Cuba!") après avoir été pris en otage en 1958 alors qu'il y jouait au golf et après surtout avoir poussé son fameux cri qui l'avait fait reconnaitre.
Dommage qu'on ait pas eu droit à une petite escapade dans l'île des caraïbes, on aurait bien eu Cheetah fumant des barreaux de chaise.

Oui mais la vrai question est : Cheetah était elle anticastriste ? icon_confused
J'attends la réponse de Walter. :ele:
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Bigbonn
Psycho-cop
Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004
Messages: 4107

MessagePosté le: Mar Oct 23, 2012 4:42 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
Ce qui me fait souvenir que l'ami Johnny Weissmuller fut plus tard également fort aimablement accueilli en terre castriste ( "Tarzan! Welcome to Cuba!") après avoir été pris en otage en 1958 alors qu'il y jouait au golf et après surtout avoir poussé son fameux cri qui l'avait fait reconnaitre.

mouais, sceptique sur ce cri poussé à Cuba vu que le cri en question était quand même sacrément mixé et que les suivants pour la RKO étaient pitoyables...

ceci étant, les autres épisodes ne furent peut-être pas tournés à Cuba mais pas si loin, cf. les quetzalcoatl de Tarzan et les sirènes.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Mar Oct 23, 2012 5:23 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bigbonn a écrit:
mallox a écrit:
Ce qui me fait souvenir que l'ami Johnny Weissmuller fut plus tard également fort aimablement accueilli en terre castriste ( "Tarzan! Welcome to Cuba!") après avoir été pris en otage en 1958 alors qu'il y jouait au golf et après surtout avoir poussé son fameux cri qui l'avait fait reconnaitre.

mouais, sceptique sur ce cri poussé à Cuba vu que le cri en question était quand même sacrément mixé et que les suivants pour la RKO étaient pitoyables...


J'imagine qu'il s'est imité afin qu'on finisse de le reconnaître. (Un cri RKO donc)

Enfin c'est vrai que j'étais pas là. Ni lorsque King-Kong a fait la même chose à la Samaritaine. mario
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Aventure / Péplum / Cape et épée Toutes les heures sont au format GMT
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com Charcoal2 Theme © Zarron Media