Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Dim Jan 12, 2014 1:24 pm Sujet du message: [M] [Critique] La Marque du Diable |
|
|
La Marque du Diable
Titre original : Hexen bis aufs Blut gequält
Genre : Horreur, Drame
Année : 1970
Pays d'origine : Allemagne
Réalisateur : Michael Armstrong
Casting : Udo Kier, Herbert Lom, Olivera Katarina, Reggie Nalder, Herbert Fux, Johannes Buzalski, Gaby Fuchs...
Aka : Mark of the Devil/La tortura delle vergini/Les sorcières sanglantes
En Autriche, au début du XVIIIe siècle. Le pays vit sous le règne de la terreur, l'inquisition traque et fait exécuter sans relâche les personnes accusées d'hérésie ou de sorcellerie. Dans une région du pays, l'infâme Albino s'est proclamé chasseur de sorcières. Avec la complicité de son avoué, il se livre à la torture sur les villageois, ainsi que sur des moines et des religieuses. Ses accusations n'ont pas le moindre fondement, l'avoué fabrique des preuves, et des innocents sont conduits au bûcher.
Afin de rétablir l'ordre dans cette partie du pays, le Prince fait envoyer sur place un chasseur de sorcières patenté, Lord Cumberland. Celui-ci est précédé par son disciple, le Comte Christian von Meruh, accompagné de Jeff Wilkens, le bourreau officiel. Christian est chargé par son maître de vérifier la véracité des charges contre les personnes accusées de sorcellerie et de rédiger les actes d'accusation en attendant son arrivée prochaine. Sur place, Christian est tout de suite confronté à l'hostilité d'Albino, qui réfute toute autorité et affirme être le seul chasseur de sorcières légitime. La rivalité des deux hommes est de plus affermie lorsque Christian prend la défense de Vanessa Benedikt, une villageoise ayant refusé les avances d'Albino. Ce dernier a juré sa perte et l'accuse de sorcellerie. L'arrivée de Lord Cumberland va-t-elle sauver ou condamner Vanessa et les autres innocents risquant la torture et le bûcher ?
En 1968, "Le Grand inquisiteur", réalisé par le jeune et talentueux Michael Reeves, marque les esprits à tel point que le thème de l'inquisition va faire école et inspirer d'autres metteurs en scène. L'année suivante, Jesus Franco tourne " Le Trône de feu", dans lequel Christopher Lee prend la relève de Vincent Price en tant que chasseur de sorcières. En 1970, sort donc "La Marque du Diable" ; puis Jesus Franco remet le couvert en 1972 avec "Les Démons", qui laisse la part belle à un érotisme sulfureux. En 1973, Adrian Hoven réalise une fausse suite à "La Marque du Diable" : "La Torture". Parmi les films notables en lien direct avec le sujet, on relèvera également "Le Puits et le pendule" de Stuart Gordon, en 1991, dans lequel Lance Henriksen compose un Torquemada inquiétant à souhait ; et plus récemment (2011), le méconnu "Maleficarum" de Jac Avila, en provenance de Bolivie, qui dénonce à son tour les méfaits de l'inquisition d'une manière très crue.
Séduit par l'excellent travail de Michael Reeves sur "Le Grand inquisiteur", l'acteur et producteur autrichien Adrian Hoven, soucieux d'exploiter à son tour le filon, envisage de l'engager pour "La Marque du Diable", qui s'appelle dans un premier temps "The Witch Hunter, Dr Dracula". Malheureusement, Michael Reeves décède en février 1969, et les plans de Hoven tombent à l'eau. Il se rabat alors sur un autre Michael (Armstrong, donc), également britannique. Il a aussi à peu près l'âge de Reeves, vingt-cinq ans, quand il est contacté par Adrian Hoven. Michael Armstrong est encore un débutant dans le cinéma à cette époque, que ce soit en tant que scénariste ou réalisateur. Il sort tout juste du tournage d'un thriller horrifique, "The Haunted House of Horror". Cette alliance austro-anglaise débouche logiquement sur un casting issu majoritairement de ces deux pays. On y retrouve donc l'impeccable Herbert Lom (d'origine tchèque), dans le rôle de Lord Cumberland. Herbert Lom a fait une carrière remarquable, entamée avant le début de la seconde guerre mondiale. On se rappelle notamment de ses rôles dans "Guerre et paix" de King Vidor, "L'île mystérieuse" de Cy Endfield (où il campe le Capitaine Nemo) et bien sûr "Le fantôme de l'opéra" de Terence Fisher, dans lequel Lom tient le rôle-titre.
Il est entouré ici du jeune Udo Kier, encore inconnu, et qui va sortir de l'anonymat avec "La Marque du Diable". Il interprète le personnage de Christian, disciple de Cumberland. Quelques années plus tard, Udo Kier deviendra célèbre grâce à ses prestations "outrancières" dans "Chair pour Frankenstein" et "Du sang pour Dracula". L'ignoble Albino est quant à lui incarné par Reggie Nalder, dont le faciès atypique a laissé un souvenir impérissable, non seulement dans le film de Michael Armstrong, mais aussi des œuvres comme "L'Oiseau au plumage de cristal", "La Torture" ou "Zoltan, le chien sanglant de Dracula".
Au trio principal Cumberland/Christian/Albino, il convient d'ajouter les personnages du bourreau et de l'avoué, également essentiels. Le premier est tenu par Herbert Fux, vu dans pas mal de comédies érotiques bavaroises, mais également dans des krimis et des Jess Franco ("Les inassouvies", "Jack l'éventreur"). Le second est joué par Johannes Buzalski, aperçu également dans des productions érotiques ainsi que "L'Enigme de Kaspar Hauser".
Les femmes, il va sans dire, sont particulièrement malmenées dans "La Marque du Diable", notamment Gaby Fuchs ("La Furie des vampires"), victime dans la fameuse scène de la langue arrachée. Ingeborg Schöner ("Mister Superinvisible"), dans le rôle d'une châtelaine, connaîtra un meilleur sort, tandis que l'héroïne Vanessa, jouée par Olivera Katarina ("Le Commissaire X traque les chiens verts"), sera l'instrument de la révolte des villageois pour faire tomber l'oppresseur.
Pour en revenir au thème du film, la chasse aux sorcières et aux hérétiques, il a su intéresser une frange du public dans la mesure où le thème en question prend sa source dans l'histoire. L'inquisition a fait couler beaucoup d'encre à travers les siècles, et les exactions commises par Bernard Guy, Nicolas Eymerich ou Tomas de Torquemada ne pouvaient que logiquement attirer certains metteurs en scène. De plus, par son côté malsain et cruel, il était évident que le cinéma d'exploitation était le plus à même de traiter le sujet.
Si le film de Michael Armstrong se démarque de la véracité historique, du moins en ce qui concerne le nom de ses personnages, il prend toutefois pour cadre un château autrichien, celui de Moosham dans la région de Salzburg, où sévit réellement l'inquisition. En ce qui concerne l'œuvre elle-même, et quelle que soit l'implication véritable du réalisateur et celle du producteur (Adrian Hoven tourna des scènes additionnelles sans prévenir Armstrong), on peut toutefois reconnaître que "La Marque du Diable" est une réussite à plusieurs niveaux.
Le point fort du film tient aux caractères des principaux personnages masculins. Leur étude psychologique présente en effet un grand intérêt, et l'apparition de chacun dans l'intrigue (ainsi que ses motivations) est habilement conduite. Le spectateur fait d'abord connaissance avec Albino et l'avoué, son âme damnée chargée de fabriquer de fausses preuves afin de condamner les présumés coupables. Albino se sert de la religion à des desseins personnels. Ce n'est pas un croyant, encore moins un fanatique religieux, simplement un soudard en mesure d'assouvir ses bas instincts (vol, viols, meurtres) grâce à la chasse aux sorcières mise en place par l'inquisition. L'avoué est quant à lui une personnalité faible, un pleutre qui tente de profiter de son statut pour jouir de ce qu'il n'aurait pas en temps normal (notamment sur un plan sexuel).
On pense que l'arrivée de Lord Cumberland va changer la mise et rétablir une forme de justice. Or, on se rend compte assez vite qu'il n'en est rien. Cumberland se montre simplement procédurier, mais le résultat est comparable à celui d'Albino. Les tortures et exécutions se poursuivent à bon rythme, et même si Cumberland est un fervent religieux, il n'en convoite pas moins les biens d'autrui (notamment l'héritage du Baron Daumer, accusé injustement d'être possédé par le démon), et n'est pas plus insensible que son rival "illégitime" aux plaisirs de la chair (il tentera de violer la châtelaine accusée de commerce avec le diable à la suite d'un spectacle de marionnettes). Jeff Wilkens, le bourreau, bien que s'opposant à Albino, n'en est pas moins cruel et sadique, lui aussi, montrant à la fois zèle et imagination lors des scènes (saisissantes) de torture. Dans cette accumulation de portraits peu flatteurs de l'espèce humaine (et de la gent masculine), le personnage de Christian apporte une lueur d'espoir. Le jeune noble est un "pur", une sorte de Candide évoluant dans un univers gangrené par la corruption. Il a pourtant la foi, et l'espoir d'appliquer la "justice divine" de la meilleure façon, ceci grâce à la confiance aveugle qu'il a envers son mentor. Mais cette confiance pour Cumberland va s'effriter peu à peu, et il n'hésitera pas à se retourner contre les siens pour tenter de faire triompher la véritable justice (ceci n'empêchera le film de se conclure d'une manière résolument pessimiste).
Les autres points positifs du film tiennent à l'interprétation convaincante des principaux protagonistes, la beauté du cadre de la campagne autrichienne, la richesse des décors (notamment le château), la musique mélodieuse de Michael Holm créant un paradoxe avec la brutalité des images et accentuant, par contrecoup, l'efficacité des scènes de violence. Les scènes de torture s'avèrent d'ailleurs réalistes, même si elles ne sont pas insoutenables. Bourreaux et victimes montrent suffisamment de conviction dans leurs rôles respectifs pour rendre l'ensemble parfaitement crédible et mettre le spectateur mal à l'aise.
A l'exception d'une diffusion dans le cadre d'un festival, "La Marque du Diable" ne fut jamais diffusé en salles dans notre pays ; par contre, il fut exploité en Belgique sous le titre "Les Sorcières sanglantes". En France, il faudra attendre le début des années 1980 pour voir le film par le biais de la VHS, grâce à René Chateau. Et enfin, récemment, c'est l'éditeur indépendant The Ecstasy Of Films qui est parvenu, au prix de nombreux efforts, à donner une nouvelle vie à ce fleuron du cinéma de genre sous la forme d'un joli dvd collector.
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
|
Posté le: Dim Jan 12, 2014 6:50 pm Sujet du message: Re: [Critique] La marque du diable |
|
|
flint a écrit: | Si le film de Michael Armstrong se démarque de la véracité historique, du moins en ce qui concerne le nom de ses personnages, il prend toutefois pour cadre un château autrichien, celui de Moosham dans la région de Salzburg, où sévit réellement l'inquisition. |
Ce château abrite un musée de l'inquisition. Les scènes de tortures du film n'ont pas été tournées en studio mais dans les salles du château avec de véritables instruments d'époque !
Photos ©resonator05 @Cinehound Forum
L'affiche originale allemande, pour le site peut-être ?
Sans oublier la jaquette René Chateau qui fascina (ou révulsa) les vidéophiles des années 80 !
PS : La fiche du DVD "Ecstasy of Films" arrive d'ici demain ! |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Dim Jan 12, 2014 8:59 pm Sujet du message: Re: [Critique] La marque du diable |
|
|
Ah oui, j'aime beaucoup l'affiche allemande, OK sans problème pour le site !
Dire que, malgré le fait que j'avais la K7, je n'avais jamais vu le film. Je l'ai donc découvert et ce fut une très bonne surprise. Pas encore visionné les bonus, cela ne saurait tarder.
Valor a écrit: |
PS : La fiche du DVD "Ecstasy of Films" arrive d'ici demain ! |
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
|
Posté le: Lun Jan 13, 2014 7:59 am Sujet du message: |
|
|
je crois que j'ai ce film qui traine quelque part et je ne l'ai toujours pas vu, alors qu'il a certainement tout pour me plaire ; ta critique me le confirme
j'adore la musique de michael holm qui a d'ailleurs été réemployée pour l'introduction de Hobo With a Shotgun d'Eisener |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 1:54 am Sujet du message: |
|
|
 
La Marque du Diable
Editeur : The Ecstasy Of Films - France
Double DVD 9 (la jaquette indique 2 DVD 5)
PAL Zone 2
Image : 1:66 -16/9 compatible 4/3
Audio : anglais Dolby Digital 2.0 mono, anglais Dolby Digital 5.1
Sous-titres : français
Durée : 1h33
Edition limitée à 666 exemplaires accompagnés d'un sac à vomi de 1970 (18 exemplaires), de 1980 (250 exemplaires) ou de 1990 (398 exemplaires).
©The Ecstasy Of Films
Bonus :
- Présentation du film par Udo Kier
- Bande annonce originale
- Galerie photos
- Fac-similé 28 pages d'une partie du fanzine de Norbert Moutier : MONSTER BIS N°24 - Dossier "Inquisition Torture Bourreaux"
- Entretien avec Udo Kier (11min)
- Entretien avec Herbert Fux (23min)
- Entretien avec Gaby Fuchs (11min)
- Entretien avec Ingeborg Schöner (9min)
- Entretien audio avec Herbert Lom (5min)
- Entretien avec Jacques Sirgent, directeur du "Musée des vampires"
- Entretien avec Norbert Moutier filmé par 1Kult
- Critique d'époque de Joe Dante, traduction et introduction du texte par Frank Lafond, auteur du livre "Joe Dante, l'art du je(u)".
- Scènes coupées (7min)
- Spots radio d'époque
- Jaquette réversible
Commentaires :
1969 - 2013 : les amateurs de Bis francophones auront donc dû patienter 44 ans pour pouvoir visionner "La Marque du Diable" dans de bonnes conditions ! Résumons l'affaire : inédit dans les salles françaises, le film se fait connaître grâce à René Chateau qui l'édite en VOSTF (il n'existe pas de doublage français) dans sa collection vidéo "Les classiques de l'horreur et de l'épouvante" en 1982. Mais malgré la mention "Version intégrale" figurant sur la jaquette (ainsi qu'une durée fantaisiste de 108 minutes annoncée), le film est coupé : la plupart des scènes de torture sont raccourcies et le fameux plan de la langue coupée est absent !
Depuis, il fallait se contenter des nombreuses éditions VHS / Laserdisc / DVD ou Blu-ray disponibles de par le monde, plus ou moins complètes et toutes dépourvues de sous-titres français. Citons par exemple le DVD Anchor Bay de 1998 ne proposant aucun bonus et qui, bien qu'annoncé "uncut" s'avérait, lui aussi, incomplet ; sa réédition au Royaume-Uni en 2003, incluant cette fois quelques bonus (dont une interview de Michael Armstrong) mais censurée de 38 secondes par le BBFC ; le DVD Dutch FilmWorks/Extreme édité aux Pays-Bas la même année qui intégrait les éléments manquants mais d'une qualité bien inférieure au reste du métrage ; les éditions DVD de XT Video en Autriche et de Blue Underground aux USA sorties en 2004 qui proposaient enfin la version complète (malgré la rumeur de l'existence d'une version de 100 minutes, toutes les versions dites "uncut" sont semble-t-il identiques) puis le combo Blu-ray/DVD autrichien de Turbine / NSM sorti l'année dernière.
Lui-même réalisé à partir d'un master Haute Définition, le DVD The Ecstasy Of Films n'a pas à rougir face au Blu-ray autrichien, bien au contraire : avec une image de toute beauté, l'inclusion de la plupart des bonus déjà existants auxquels s'ajoutent d'autres suppléments inédits ainsi que le fac-similé du Monster Bis et le fameux sac à vomi, le jeune éditeur français a réussi à proposer une véritable pièce de collection que les amateurs s'arrachent littéralement : les 18 exemplaires accompagnés du sac à vomi datant de 1970 se sont ainsi vendus en 25 minutes, les autres exemplaires ne sont plus disponibles sur Amazon et il en reste moins d'une centaine sur le site de l'éditeur !
Les entretiens avec Udo Kier, Herbert Fux, Gaby Fuchs et Ingeborg Schöner qui figuraient déjà sur le combo allemand (l'interview de Fux sur l'édition Blue Underground de 2004 est incomplète) sont passionnants et révèlent quantité d'anecdotes et de détails sur le tournage, de même que l'entretien audio avec Herbert Lom, qui figurait également sur le Blu-ray autrichien. A noter que ce dernier proposait aussi deux longs entretiens avec Michael Maien et Percy Hoven qui n'ont pas été repris ici.
Jacques Sirgent, directeur du "Musée des vampires" nous livre une réflexion historique des plus instructives sur l'inquisition, tandis que l'entretien avec Norbert Moutier (qui n'évoque pas à un seul moment "La Marque du Diable") se veut plus un hommage à la carrière et au travail de cette légende du cinéma Bis dont le Monster Bis "Dossier inquisition" est ici reproduit en fac-similé.
Le bonus intitulé "Scènes coupées" est un montage de prises non-retenues et de débuts de plans dans lesquels figurent généralement les claps.
La galerie de photos comporte plusieurs documents inédits grâce à la collaboration de Christian Holzmann (aka resonator05), grand collectionneur de tout ce qui se rapporte à ce film !
Pour la petite histoire, on remarque également que la jaquette reprend les deux extraits de critiques qui figuraient sur la vidéo René Château en 1982 !
Le principal regret que l'on pourrait avoir est l'absence du doublage allemand. Une absence qu'il faut relativiser, sachant que "La Marque du Diable" a été tourné sans prise de son et que les doublages allemand et anglais ont été effectués par d'autres acteurs (à l'exception d'Herbert Lom). Cela dit, le doublage anglais n'est pas des plus réussis (Joe Dante le qualifie même "d'exécrable" dans sa critique reproduite dans les bonus) et la qualité sonore (en 2.0 mono tout du moins) est très moyenne.
L'ajout des deux commentaires audio (celui avec Michael Armstrong et celui avec Gaby Fuchs, Percy Hoven, Udo Kier, Dieter Menz, Wigbert Wicker et Uwe Huber), présents sur l'édition autrichienne aurait également été bienvenu mais on imagine aisément le coût prohibitif qu'aurait représenté leur sous-titrage.
A propos de sous-titrage, notons pour finir que celui du film, bien que très satisfaisant dans l'ensemble, souffre de 2 ou 3 petites erreurs, dont une regrettable confusion entre "ear" et "year" qui donne lieu à la réplique "Je deviens un peu sourd depuis un an" au lieu de "Je deviens un peu sourd d'une oreille". Renseignement pris, cette erreur ne provient pas du traducteur mais d'une coquille dans le script dont il disposait...
Quoi qu'il en soit, The Ecstasy Of Films nous offre l'une des meilleures éditions au monde (sinon la meilleure) de ce film mais également un bien bel objet qui devrait faire date dans le milieu de l'édition DVD en France. A ne pas manquer… tant qu'il en reste !
On attend avec impatience la prochaine production de The Ecstasy Of Films qui devrait être "Torso".
*** Disponible à la vente depuis le 19 décembre 2013
Dernière édition par Valor le Sam Jan 18, 2014 12:38 pm; édité 2 fois |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
sigtuna Super héros Toxic


Inscrit le: 08 Jan 2010 Messages: 3818
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 7:52 am Sujet du message: |
|
|
(à tous les 2 d'ailleurs)
Les sacs à vomis sont ils toujours étanches ?  _________________
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 8:43 am Sujet du message: |
|
|
Super boulot, Valor, félicitations !
(quant au sac à vomi, je ne lui ai pas encore trouvé d'utilisation). |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 8:58 am Sujet du message: |
|
|
flint a écrit: | (quant au sac à vomi, je ne lui ai pas encore trouvé d'utilisation). |
Envoie moi le tien ! J'ai eu le malheur de le laisser trainer 5 minutes, mon lapin a commencé à en bouffer un bout ! Donc, t'inquiète, moi je vais lui en trouver une, d'utilisation.  _________________
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 10:10 am Sujet du message: |
|
|
Herbert Fux a trouvé une utilisation rigolote pour ton lapin :
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 11:01 am Sujet du message: |
|
|
Merci, du coup, j'ai hâte de le revoir !
(Hier, on a trouvé un ballon gonflé à l'hélium, vu notre hauteur de plafond ; en attachant le lapin, on espérait qu'il s'envole, mais hélas il reste trop lourd pour s'envoler. En plus, même le fil du ballon, il le bouffe !)  _________________
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Valor Psycho-cop


Inscrit le: 22 Fév 2007 Messages: 4497 Localisation: Vanves
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 12:23 pm Sujet du message: |
|
|
En visionnant les bonus, j'ai appris que :
- Le producteur Adrian Hoven et le réalisateur Michael Armstrong se disputaient sans arrêt à propos des choix de mise en scène, tant et si bien que Armstrong jeta l'éponge avant la fin du tournage. Une bonne partie du film a donc été réalisée par Hoven.
- Michael Armstrong avait notamment réalisé une scène finale "surnaturelle" dans laquelle les victimes zombifiées venaient s'emparer de Christian et Suzanne. Adrian Hoven détestait cette scène, il refusa de l'utiliser et brûla le négatif ! Il n'en subsiste que quelques photos de tournage :
- Adrian Hoven tient le rôle du marionnettiste qui subit la torture de la goutte d'eau dans le film. C'est son propre fils Percy qui joue le fils du marionnettiste :
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
|
Posté le: Mer Jan 15, 2014 3:07 pm Sujet du message: |
|
|
Film vraiment percutant, qui reste toujours aussi dérangeant 40 années et des poussières après.
La scène tragi-comique du spectacle de marionnette et ce qui en découle (c'est le cas de le dire) m'a bien marqué (bis repetita).
Michael Reeves avait su ouvrir avec brio la voie avec son "Witchfinder General" déjà très brutal mais avec "La marque du diable", le pinnacle est atteint sans trop de souci.
Par contre, j'avais trouvé peu passionnant sa suite.
L'impression de voir un patchwork de film. _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
|
Posté le: Ven Jan 24, 2014 6:38 am Sujet du message: |
|
|
C'est en effet un spectacle rude, coriace et marquant.
J'ignore d'où je l'avais déjà vu. Est-il passé sur le câble, même dans une version allégée ?
Finalement, outre quelques raccords abrupts, l'un des seuls vrais défauts du film (et son plus gros), c'est la post-synchro, assez calamiteuse, il faut bien le dire.
Ah, et je viens de voir le post de Rosebonbec, pareil, j'aime également beaucoup la musique de Michael Holm que "Hobo with a Shotgun" avait reprise. Elle donne un ton légèrement mélodramatique qui annonce le pessimisme foncier du film et tranche avec la brutalités d'autres séquences.
Finalement, c'est une oeuvre que je trouve pour ma part assez proche de "The Devils". Moins baroque et plus brut, mais sa vision/dénonciation de l'intolérance religieuse (quand elle ne sert pas ses propres intérêts), de l'inquisition et la sorcellerie, tout aussi radical (soit, de différente manière). Et je trouve aussi à cette "Marque du Diable" un côté parfois théâtral qui, tout comme au film de Ken Russell, lui va parfaitement. _________________
 |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
Camif 99 % irradié


Inscrit le: 16 Mai 2008 Messages: 1560 Localisation: Délocalisation
|
Posté le: Ven Jan 31, 2014 10:26 am Sujet du message: |
|
|
Un grand grand plaisir de revoir ce film dans d'excellent condition, vu que je n'avais en ma possession qu'une copie allemande non sous-titrée.
un travail remarquable d'Ecstasy. Les bonus sont, choses rares, utiles et intéréssants. Le sac à vomi m'a déjà servi chez mes grands-parents qui regardaient TF1.
J'eusse bien aimé voir la fin alternative, dommage mais elle n'existe plus. _________________ "Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox |
|
Revenir en haut de page |
|
 |
|