[M] [Critique] Le tueur de San Francisco - 1978

 
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Giallo / Thriller / Krimi
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant  
Auteur Message
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Ven Juil 25, 2014 12:56 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Le tueur de San Francisco - 1978 Répondre en citant



Le tueur de San Francisco - 1978
(Killer's Delight)

Origine : Etats-Unis
Genre : Thriller / Psycho-Killer / Policier

Réalisé par Jeremy Hoenack
Avec James Luisi, Susan Sullivan, John Karlen, Martin Speer, Hilary Thompson, George 'Buck' Flower...

Autres titres : The Dark Ride / The Sports Killer / Dark Rider






A San Francisco, six jeunes femmes ayant toutes un profil semblable sont retrouvées assassinées sans que le ou les auteurs des crimes soient arrêtés. Le détective Vince DeCarlo est convaincu que ces meurtres sont liés et sont le fait d'une même personne. Seul détail réel qui relie les victimes : chacune d'elle pratiquait l'auto-stop. DeCarlo s'engage alors dans une enquête qui le mènera aux confins de la psychopathie...




"Killer's Delight" est écrit et produit par Maralyn Thoma, dont la carrière débuta en 1977 dans un épisode de "L'homme de l'Atlantide", avant de passer directement à cette petite série B, puis de pondre en batterie les scripts de 112 épisodes (sur 2137) du soap cultissime "Santa Barbarabas", puis 5 épisodes (sur les 13044 à ce jour, fichtre !) pour "Hôpital central", série hypocondriaque où les médecins se roulent des pelles depuis des années au-dessus de mourants. Son script est alors illustré par un parfait inconnu, tout du moins en tant que metteur en scène : Jeremy Hoenack. Logique puisque le bonhomme est bien plus connu comme artisan du son depuis 1974, avec pas loin de 250 crédits à son actif.

On y retrouve quelques bonnes bouilles bien connues dont, en premier lieu, James Luisi, acteur quasi indissociable de la plupart des séries des années 70 et aperçu de temps à autre dans des rôles secondaires au cinéma ("The Take" de Robert Hartford-Davis en 1974, "Les risque-tout" de Mark L. Lester en 1977 ou encore l'étonnant "Fondu au noir" signé Vernon Zimmerman en 1980). Celui-ci est loin d'être mal accompagné puisque le rôle principal féminin échoie ici à Susan Sullivan, actrice au charisme certain mais hélas mal exploité au sein d'une carrière où son principal titre de gloire est d'avoir squatté la série elle aussi célèbre : "Falcon Crest".




Plus intéressant encore au niveau cinéma Bis et indépendant, on note la présence de John Karlen, dont le visage nous est familier notamment pour ses collaborations avec Dan Curtis ("La fiancée du vampire", la série "Dark Shadows", "Night of Dark Shadows", "Night of Terror", "Trilogy of Terror"). On se souvient aussi de lui, dans un rôle important, dans le très singulier et très beau "Les lèvres rouges" de Harry Kümel, ainsi que dans "La vengeance aux tripes" de Jack Starrett, dans lequel il croisait déjà, deux ans avant ce psycho-killer modeste, ce bon vieux George 'Buck' Flower, acteur dont les rôles qui lui furent confiés n'étaient souvent pas à la hauteur de son talent. C'est du reste le cas une fois de plus dans "Le tueur de San Francisco" où son personnage est sacrifié, tenant finalement plus de l'apparition fugitive (on se souvient pourtant, entre autres, de sa présence dans le dézingué "Criminally Insane" de Nick Millard).
Pour finir au niveau casting, du reste tout à fait respectable et de prime abord rempli de promesses, signalons la bonne présence de Martin Speer ("La colline a des yeux"), de Anne-Marie Martin ("Prom Night", "The Boogens", la série "Buck Rogers") qui passe et trépasse rapidement mais avec cependant un art confirmé de la screaming girl et de la victime chronique.




Dès 1972, l'immense barbu nageant dans le brouillard avait prévenu : Quand San Francisco se lève... accrochée à ta mémoire, on y vient à pied, on n'y frappe pas, on y repart les deux pieds devant, etc, etc... chacun connait les paroles, inutile de les décliner davantage. Disons que le film est fidèle à la chanson : mou du bulbe, déroulant une action la plupart du temps avachie, et prévenons de suite : nombre d'aventuriers curieux de petits horrifiques oubliés au fil du temps se verront très vite pris à revers par une première partie plate et sans rythme. Amateurs de meurtres sanglants, passez votre chemin également !

C'est finalement dans une seconde partie, plus urbaine et nocturne, que "Killer's Delight" parvient à se dépatouiller tant bien que mal, distillant alors sa petite patine toute seventies et son petit cachet d'effroi. Les parties meurtrières de cache-cache entre les victimes tétanisées, systématiquement retranchées au fond d'un couloir ou d'une cuisine, et notre serial killer, bien que répétitives, font leur petit effet et fonctionnent plutôt correctement. A cet égard, le camion du tueur en série (bien que le film s'inspire de façon lointaine, principalement, des meurtres commis par Ted Bundy mais aussi un peu d'Ed Kemper) en devient petit à petit un objet menaçant, tout comme l'utilisation de photos de morgue tendant - faute de budget probablement - à remplacer avantageusement les scènes qui s'annonçaient gores. Si la présence de James Luisi paraît parfois un peu fadasse et empruntée, celui qui vole ici la vedette à tout le monde est notre psychopathe campé par John Karlen, de façon mi-grotesque, mi-terrorisante (il faut le voir affublé d'une énorme perruque et d'éléphantesques lunettes noires). Du coup, contre toute attente, "Le tueur de San Francisco" parvient petit à petit à redresser la barre puis à susciter l'intérêt. Soit, il ne s'agit pas là d'une œuvre, ni transcendante, ni marquante, mais une fois la moyenne faite, il reste un spectacle sans génie aucun mais assez correct. Au rayon Psycho-Killers, et pour le situer qualitativement, il demeure un petit cran au-dessus de "Don't Answer the Phone!" ou de "Un tueur dans la ville", entre autres exemples. Après, pour ce qui est des traumas avec maman, on a déjà vu ça trop de fois pour se laisser amadouer...







Mallox pour RTL9


_________________


Dernière édition par mallox le Lun Mai 07, 2018 5:46 am; édité 3 fois
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
flint
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007
Messages: 7606
Localisation: cusset-plage

MessagePosté le: Ven Juil 25, 2014 1:15 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Vu il y a très longtemps, par le biais de la VHS. Trop loin pour que je m'en souvienne, mais la qualité de la K7 laissait vraiment à désirer.
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
mallox
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006
Messages: 13982
Localisation: Vendée franco-française

MessagePosté le: Ven Juil 25, 2014 1:24 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Oui, c'est d'ailleurs là pour ma part que je suis bien content de trouver des repackeurs qui finalement, en tout cas pour moi (ou nous ?), jouent un rôle de completistes vraiment bienvenu. (une façon de les remercier au passage, tiens ! Pas sûr que j'aurais tenu si l'image avait été pourrie)
_________________
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé
Throma
Super héros Toxic
Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004
Messages: 3335
Localisation: Masse à chaussettes

MessagePosté le: Sam Juil 26, 2014 1:36 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"Le tueur de San Francisco" s'inspire principalement des meurtres commis par Ted Bundy mais aussi un peu d'Ed Kemper, avec beaucoup de liberté.
Par exemple, les 2 ne conduisaient pas de van pour cueillir leurs victimes.
Pareil, faut pas s'attendre à y voir dépeint les atrocités qu'ils ont pu commettre.
Pour autant, je me souviens du caractère dérangeant des polaroids prises sur les lieux du crime et de certains détails assez glauques (une ou plusieurs victimes ont une fracture ouverte du poignet, c'est ça ?).
Un film que j'aimerais revoir en tout cas dans une meilleure qualité, la k7 étant particulièrement sombre.
_________________
http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma
Revenir en haut de page
Voir le profil de l'utilisateur Envoyer un message privé Envoyer un e-mail
Montrer les messages depuis:   
Poster un nouveau sujet   Répondre au sujet    Psychovision.net Index du Forum :: Giallo / Thriller / Krimi Toutes les heures sont au format GMT
Page 1 sur 1

 
Sauter vers:  
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum




Powered by phpBB © 2001, 2002 phpBB Group
Traduction par : phpBB-fr.com Charcoal2 Theme © Zarron Media