[M] [Critique] Sx Tape

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Mar Sep 09, 2014 9:32 am    Sujet du message: [M] [Critique] Sx Tape Répondre en citant



SX Tape

Titre original : sxtape

Genre : Horreur

Année : 2013

Pays d'origine : U.S.A.

Réalisateur : Bernard Rose

Casting : Caitlyn Folley, Ian Duncan, Chris Coy, Diana Garcia, Julie Marcus, Eric Neil Guttierez, Daniel Faraldo...


Scénario : Eric Reese
Musique : Nigel Holland
Image : Bernard Rose
Accroche : Je veux te sucer la ...

Distribution :
Caitlyn Folley (Jill), Ian Duncan (Adam), Chris Coy (Bobby), Diana Garcia (Ellie), Julie Marcus (Colette McLeod), Daniel Faraldo (Docteur), Eric Neil Gutierrez

Résumé :
Adam est réalisateur ; Jill, sa petite amie, essaie de vivre de la peinture. Pour mettre un peu de piment dans leur relation, ils décident de réaliser une « sex-tape » dans un hôpital abandonné qui pourrait également servir de décor à la future exposition de Jill. Mais les choses ne se déroulent pas vraiment comme ils l'espéraient.

Sx Tape est le film punching-ball du moment. En effet, il est de bon ton de le démolir, surtout sur Internet (terrain de prédilection des langues de vipères et de la mauvaise foi). Il faut bien avouer que le film souffre d'un gros défaut, car l'hypothèse de départ est tout à fait fantaisiste. Le personnage féminin est une chaudasse (une coquine, comme dit pudiquement la bande annonce ! ) capable de faire l'amour n'importe où (cabine d'essayage, voiture… ), y compris dans un bâtiment délabré et abandonné, donc synonyme de saleté. Tous le monde sait qu'il est impossible de trouver ce genre de femme dans le monde réel (sans payer en tout cas), alors que la plupart frôlent la crise de nerfs lorsqu'elles trouvent une tache sur un oreiller.
En plus, si elles ont le physique plus qu'agréable de Caitlyn Folley, comme disait Coluche : "Tu peux te la mettre sur l'oreille et la fumer après "! Et pour un found footage, c'est quand même un peu embêtant vu que la bande est censée décrire des événements réels. C'est aussi crédible que Kim Kardashian jouant dans "Paranormal Activity" , imaginez la grosse se faire violer par un Casper lubrique ! Mais puisque nous sommes aux Etats-Unis, pays où tout est possible, admettons qu'il existe des femmes à la libido volcanique, capables de forniquer n'importe où... Vive l'Amérique !
Une fois cette hypothèse admise, le script suit les déambulations insipides du couple, ce qui est aussi captivant que les bonnes vieilles soirées diapos de beau-papa. Mais jugeant que cela n'était pas suffisant, le scénariste, dans un retournement de situation hallucinant et d'une habilité rare, réussit l'exploit d'ajouter un autre couple à l'intrigue. Seulement voilà, ce dernier étant encore plus abruti que le précédent, il va s'amuser à faire l'inverse de toute personne saine d’esprit. C'est-à-dire retourner dans l’hôpital juste après l'agression du premier couple. Logique, non ?

Avec un script aussi mince, il n'y avait que deux possibilités : sauter à pieds joints dans le sang et la provocation, ou choisir la suggestion du faux reportage. Le réalisateur choisit donc la deuxième solution et privilégie l'atmosphère parfois putride et les déviances suggérées. Même si par moments il se lâche quelque peu (comme cette fixation sur la fellation ), via certaines scènes parfois scabreuses comme l'accouchement d'un fœtus, dont on ne saura jamais si ce n'était pas simplement une grosse crotte ! Pour le reste, le réalisateur se contente d'utiliser les grosses ficelles du genre, c'est-à-dire anesthésier le spectateur avec des scènes d'une incroyable futilité (les bavardages du couple, les visites interminables dans les couloirs) avant de balancer son effet choc. Le système est efficace mais finit par lasser. C'est là que réside le principal défaut du genre et sa limite, le fait qu'il n'ait aucune viabilité dans le temps. Bref, on se fait chier pendant 1h20 pour quelques séquences parfois complètement artificielles, comme le final faussement choc qui pue le rajout de dernière minute, tant il anéantit tout ce que le spectateur vient de voir.

Ce qui semble avoir foutu les boules à pas mal de personnes, c'est que le film n'est pas l’œuvre d'un pseudo-réalisateur pêché sur internet et amateur de "You Tube", mais bien de Bernard Rose, auteur du fabuleux "Candyman" avec la non moins fabuleuse Virginia Madsen. Bon, c'est vrai que Barry Levinson a prouvé avec "The Bay" qu'il y avait moyen de réaliser un bon "found footage", mais qu'il fallait un tant soit peu d'implication. Contrairement à Levinson, qui avait choisi la piste du faux reportage (avec multiplication des supports et de points de vue), Rose choisit en grande partie l'unique point de vue du petit ami, sauf quelques minutes au début qui anéantissent tout suspense puisqu'on apprend d'emblée la mort de ce dernier, et un petit extrait d'une cassette de surveillance de l'hôpital à la fin où l'on devine ce que les médecins faisaient subir à leur patiente (en fait, la meilleure séquence du film !).
Il est vrai qu'un tel projet au titre aussi racoleur que son affiche se vend tout seul, même s'il ne répond pas toujours aux attentes des spectateurs (du cul et du gore). Il est donc presque inévitable que le réalisateur ne fournisse que le minimum syndical, parfois avec efficacité mais sans réel génie. Seulement, quand on s'appelle Bernard Rose, et que l'on a derrière soi des films comme « Candyman » ou « Paperhouse », on se doit de fournir un peu plus que le minimum demandé. Le film en lui-même n'est pas pire ou meilleur que tous les autres du même genre, mais de nombreuses personnes ont été déçues par le travail de Rose, d’où un véritable lynchage critique.
En résumé, si vous n'aimez pas le found footage, évitez ce film qui ne vous réconciliera pas avec le genre. Par contre, si vous êtes amateur, vous pourrez sûrement y trouver votre bonheur.




















Fiche dvd -

Sx Tape – Wild Side Vidéo

Région : Zone 2 PAL

Editeur : Wild Side Vidéo
Pays : France

Sortie au cinéma : 16 mai 2014 (U.S.A.)
Sortie dvd : 2 juillet 2014

Durée : 82 minutes
Image : 1:77 - 16/9ème compatible 4/3
Audio : DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 VF + Dolby Digital 5.1 VO

Langues : français, anglais
Sous-titres : français (optionnels)



Bonus :

- Making-of (15 min)
- Bande-annonce
- Liens internet
- Crédits






Commentaire : A nouveau, rien à dire sur la politique éditoriale de Wild Side, qui livre comme d'habitude une copie techniquement sans faille ( format 1.77 - 16/9). Ce qui, dans le cas présent, ne sert strictement à rien puisque l'image est volontairement surexposée, parkinsonienne et salie ; bref... vous pouvez vous dispenser du blu-ray !
Pour le plaisir des oreilles, on a droit à un mixage français DTS 5.1 et Dolby Digital 2.0 et une piste anglaise (sous-titres optionnels) encodée en Dolby Digital 5.1. Seulement, tout cela ne sert pas à grand chose vu la pauvreté de la bande-son (absence de musique). Néanmoins, si ça vous amuse d'entendre des gémissements ou des hurlements en 5.1, pourquoi pas !
Comme d'habitude chez l'éditeur, les menus animés sont originaux et particulièrement réussis, ils créent même plus d'angoisse que le film. A coup sûr, c'est la bonne surprise de cette édition numérique.
Les bonus nous proposent l’inévitable making-of promotionnel qui, cette fois, est aussi insipide que le film. Pas une seule image du tournage, rien que des interviews auto gratifiantes qui finissent par lasser. A la vision de la chose, on se demande si les protagonistes se sont rendu compte du niveau de ce qu'ils avaient tourné. Le plus convaincant est sûrement Bernard Rose, qui a l'air de parler d'un autre film !




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MessagePosté le: Mar Sep 09, 2014 10:08 am    Sujet du message: Répondre en citant

Moralité : une sex tape sans sex, on s'en tape.
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MessagePosté le: Jeu Sep 11, 2014 11:10 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ca sent le film lancé à la va-vite pour devancer l'autre Sex-tape...


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