[M] [Critique] La part des lions - 1971

 
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mallox
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MessagePosté le: Mer Jan 20, 2016 8:23 am    Sujet du message: [M] [Critique] La part des lions - 1971 Répondre en citant



La part des lions - 1971

Origine : France
Genre : Polar

Réalisé par Jean Larriaga
Avec Robert Hossein, Charles Aznavour, Michel Constantin, Raymond Pellegrin, Elsa Martinelli...


Deux amis d'enfance, Maurice Meinard et Eric Chambon, se retrouvent par hasard après de nombreuses années. Le premier est écrivain, le second, habile perceur de coffres-forts. Leur amitié renaît et les deux hommes décident d'associer leurs talents complémentaires. L'écrivain imagine un hold-up dans une banque, tandis que le second s'occupe de la mise au point de l'opération. Au jour J, l'affaire, minutieusement préparée, semble se dérouler rondement. Malheureusement pour les deux compères, un impondérable, en la personne d'un photographe au déclencheur facile, posté aux environs de la banque, vient compromettre leur sécurité...



"La part des lions" fait partie des films que l'on pouvait voir autrefois sur les grandes chaines nationales et qui, le temps passant, ont disparu jusqu'à devenir assez rares et peu diffusés.
On le doit à l'écrivain-réalisateur Jean Larriaga, au préalable scénariste pour Claude Mulot sur "Sexyrella" (1968) et "La Rose écorchée", lequel deviendra plus tard administrateur délégué à la radio au sein de la SACD.
C'est le premier de ses deux seuls films pour le cinéma avant un autre méconnu et/ou oublié : "Un officier de police sans importance" en 1973, dans lequel on retrouvera plusieurs acteurs de celui-ci, dont Raymond Pellegrin et Robert Hossein. Pour ce dernier, il retrouve son acolyte Charles Aznavour avec qui il vient juste de jouer dans "Le temps de loups" de Sergio Gobbi.



Le film possède pas mal de qualités, bien que celles-ci se situent plutôt à l'opposé de ce qu'on était supposé attendre : le scénario est très lambda alors qu'il s'annonçait comme le point fort de son auteur. Il semble réutiliser par ailleurs les liens de l'association Hossein/Aznavour précédente.
Un premier coup tourne court, un second (le hold-up des coffres d'une banque) tourne bien, mais un événement imprévu - un photographe surprend l'un des casseurs et le prend en photo - fait tout foirer en disloquant le petit groupe parmi lequel Aznavour qui, en écrivain imaginatif, l'a lui même mûri et préparé ; Hossein en ouvreur de coffres sur le déclin, doutant de ses capacités. Ailleurs, un Albert Minski (très bien, déjà présent lui aussi dans "Le temps des loups") qui déclare n'avoir qu'un patron et se range systématiquement de son côté ; le patron lui-même en la personne de Raymond Pellegrin, grand organisateur ne supportant pas l'inactivité, un type auquel on peut toutefois se fier car possédant un sens de l'honneur ; enfin Michel Peyrelon en second homme de main, très brutal quant à lui...



Outre que la mise en scène soit plutôt nerveuse aux moments opportuns et assez élaborée et peaufinée d'une manière générale (de nombreux mouvements de caméra aussi gracieux que discrets en attestent), ce qui assure le spectacle et ses airs de déjà-vu, c'est donc contre toute attente Michel Peyrelon qui remporte la partie, bouffant tranquille tout le reste du casting, à l'exception de Michel Constantin (ici en flic/enquêteur et finalement toujours parfait) et de Raymond Pellegrin, parfait lui aussi.
Du coup, on se retrouve avec Michel Peyrelon étonnement flippant, prêt-à-tout pour éliminer froidement qui que ce soit pouvant constituer un indice ou un danger.



La grande faiblesse du film reste ses deux personnages et acteurs principaux. Aznavour ne semble pas très à l'aise tout en se donnant l'air de l'être, tandis que Hossein joue faux dès le début, arborant des airs de truand professionnel tout droit sorti de chez Melville (imper et chapeau compris) avec une sorte d'humanisme exacerbé et des tirades moralistes mielleuses... Ça ne le fait pas du tout et la première partie du film, basée sur les rapports entre lui et Aznavour, vaut d'une certaine manière son pesant de cacahuètes vu les palpitants dialogues qu'ils ont entre eux. Ok, chez Melville, on parle peu aussi mais l'on se comprend... Là, ce n'est pas un problème de communication, les dialogues sont juste inconsistants et leur jeu est faux jusqu'à atteindre rapidement un point de non retour niveau crédibilité.

Restent donc de bonnes scènes, une réalisation qui suit, un Constantin malin en embuscade.
On a même droit à une scène plutôt rigolote annonçant Tarantino avec 35 ans d'avance (éventuellement et plus encore "Les pirates du métro"), dans laquelle nos quatre lascars, habillés tout de noir et moustachifiés (qu'ils ne se fassent pas repérer ou arrêter tient du miracle vu leur accoutrement) déboulent en voiture vers la banque qu'ils sont censés dévaliser.



Sympa donc, car on se retrouve en terrain familier, avec le sentiment chaleureux de chausser ses charentaises, mais c'est aussi la limite de "La part des lions", lequel pâtit hélas de la piètre prestation de ses deux acteurs principaux. Quant à Elsa Martinelli, elle sert surtout de faire-valoir et sa présence, même assez importante, passe inaperçue. C'est bien dommage.
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Dernière édition par mallox le Dim Oct 28, 2018 7:35 am; édité 2 fois
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flint
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MessagePosté le: Dim Avr 17, 2016 7:37 am    Sujet du message: Répondre en citant

La prestation de Michel Peyrelon ne m'étonne pas, j'ai toujours aimé cet acteur, au jeu si particulier. Marquant, même dans des petits rôles. Juste après "La part des lions", il avait eu un premier rôle assez incroyable dans "Meurtre en 24 images/seconde" (celui-là j'aimerais le revoir) où, dans mes souvenirs, il était démentiel.
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flint
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MessagePosté le: Sam Nov 05, 2016 5:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"La part des lions" sortira chez Gaumont le 8 février 2017 dans sa collection "Gaumont à la demande" (le même jour on trouvera également "Strip-Tease" de Jacques Poitrenaud, précédemment édité par Mondo Macabro).


(Info lue sur le forum dvdclassik).
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