mallox Super héros Toxic


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Posté le: Jeu Mar 30, 2017 9:24 am Sujet du message: [Fast Prévention] Ça peut vous arriver demain - 1977 |
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Ça peut vous arriver demain - 1977
(Death Game)
Origine : États-Unis
Genre : Thriller
Réalisé par Peter S. Traynor (Peter Traynor)
Avec Sondra Locke, Seymour Cassel, Colleen Camp, Beth Brickell, Michael Kalmansohn, Ruth Warshawsky...
On sonne à la porte et George Manning va ouvrir. Il découvre dans la tempête qui s'est abattue sur cette petite ville de la banlieue de San Francisco, deux très jeunes filles qui lui demandent la permission de téléphoner. À cette minute précise, la vie de George Manning va basculer et il va commencer à vivre les premières minutes de 48 heures de cauchemar...
- "Les événements qui ont inspiré cette histoire se sont effectivement déroulés. Le but de ce film est de démontrer que l'esprit du mal qui envahit notre société peut frapper chacun d'entre nous !" nous prévient la voix off
- "San Francisco, 1975" s'affiche à l'écran pendant que la voix française se met à nous gueuler dessus ce est écrit, comme énervée. Ou fâchée. On ne sait trop pour quelle raison encore mais nous voici prévenus !
Ça commence fort avec une partie de croquet effrénée avec le matou spectateur, fortement attiré par les boules et, a priori, symbole d'un cunnilingus à venir. Cela se confirme avec Seymour Cassel roulant une pelle à Karen, son épouse adorée (Beth Brickell), lui chatouillant le nez avec sa moustache. "On va faire l'amour ?" - "Bah pourquoah pahhhhhhh..." - et là donc, il font l'amour. Avant de quitter la maison au petit matin, premier indice (faut dire que la voix off supra tendue nous a mis sur la piste) : Karen ne retrouve pas ses clés !
"Pas grave" dit-elle à George, "De toute façon, tu ne sors pas de la journée." ajoute-t-elle."Tu dois être à ton bureau samedi, depuis le temps que tu attends cette réunion !". Bon, le George, il serait un peu casanier que ça nous étonnerait qu'à moitié. En même temps, même dans "L'Ouragan vient de Navarone" il ne pleuvait pas autant. Ça arrange tout le monde, nous y compris, puisque, comme suggéré dans le résumé ci-dessus, le déluge orageux distillant éclairs bleus dans la maison de George et au sein d'une nuit par définition obscure, fait que deux jeunes femmes sonnent à la porte pour demander à téléphoner, tout en s'abritant : Jackson (Sondra Locke) et Donna (Colleen Camp). La première chose étrange qu'elles demandent lorsque George ouvre la porte, c'est où habitent les Gregory. D'où ce besoin de téléphoner aux renseignements, pour peut-être trouver leur adresse. De là, George les laisse entrer dans son antre. Pour son plus grand malheur...
Et c'est à ce moment précis que ça fait tilt ! Le très limité Eli Roth avec son "Knock Knock" qui illustrait un Keenu Reeves se retrouvant seul pour la fête de pères chez lui (ici, l'est leur anniversaire de mariage), avec deux belles jeunes femmes, sonnant à la porte, puis s'immisçant dans sa maison et dans sa vie, a tout pris dans ce thriller méconnu de Peter Traynor. même tension sexuelle latente montant graduellement avec séduction préalable et même sens du home invasion psychologique progressif tournant au chantage puis à la menace physique.
À propos de Sondra Locke, son homme de l'époque, Clint Eastwood avait réalisé "Play Misty for Me" dès 1971, lequel évoluait sur des sentiers similaires mais avec une seule femme).
Le suspens est plutôt bien entretenu, relancé par exemple par de petites ficelles astucieuses, comme l'arrivée de la femme de ménage à laquelle il faut avancer un argument crédible pour qu'elle rentre chez elle. Et puis une hystérie grandissante, elle aussi, de la part des deux garces qui sont de plus en plus insupportablement débiles, comme échappées d'un asile. Le film semble se scinder en deux parties dès lors que George parvient à se défaire des deux glus en les déposant en pleines rues de Frisco le lendemain matin. Il prend alors des nouvelles de sa femme et de ses enfants, mais en rentrant chez lui : "Surprise !"
Quant à sa qualité globale, Death Game n'est pas si mal, plutôt bien conçu sur le papier (encore qu'il vaut mieux éviter la version française) et bien campé par ses acteurs. À ce titre, il convient de mentionner que Sondra Locke a un avantage sur sa copine déglinguée, Colleen Camp, elle fait naturellement peur ! Saluons également en passant le fait de vouloir faire oeuvre féministe et surtout, face à la gent féminine que chacun sait d'un naturel hystérique, n'oubliez pas la mise en garde du film : À vous aussi "Ça peut vous arriver demain" !
Son réalisateur, Peter Traynor n'a mis en scène que deux films, tous deux en 1977 : celui-ci et "Evil Town" (dont la paternité de la réalisation ressemble à une partouze) avant de disparaître de l'industrie cinématographique et de ne réapparaître qu'en 2015, comme producteur de................... "Knock Knock" (en compagnie de Sondra Locke). Ce que l'auteur de ces modestes lignes ignorait en mentionnant plus haut la similarité des deux films, et avant d'aller jeter un oeil sur imdb pour conclure ici. C'est dire comment, soit ce scribouillard sur clavier est d'une perspicacité assez rare pour être soulignée, soit Eli Roth et ses scénaristes ne se sont vraiment pas foulés, le film susnommé n'étant rien d'autre que le remake de celui-ci. À vous de voir !
Quoi qu'il en soit, après recherche sur google, on trouve cette info un peu partout.
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Dernière édition par mallox le Lun Avr 23, 2018 5:30 am; édité 1 fois |
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