[M] [Critique] Les inconnus du désert - 1974 [TV]

 
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mallox
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MessagePosté le: Sam Juil 01, 2017 6:17 am    Sujet du message: [M] [Critique] Les inconnus du désert - 1974 [TV] Répondre en citant




Les inconnus du désert - 1974 [TV]
(All the Kind Strangers)

Origine : États-Unis
Genre : Thriller / Survival / Animal Menace

Réalisé par Burt Kennedy
Avec Stacy Keach, Samantha Eggar, John Savage, Robby Benson, Arlene Farber, Tim Parkison...






Jimmy Wheeler, photographe de New-York, prend en stop un petit garçon du nom de Gilbert pour le raccompagner chez lui. L'enfant le conduit dans une grande maison perdue dans les bois sans aucun chemin d'accès. C'est là qu'il vit avec six "frères et sœurs". Le plus âgé de tous, Peter, a quinze ans. À cause d'une pluie diluvienne, Jimmy est contraint de rester dîner et dormir chez eux...






All the Kind Strangers est un thriller paranoïaque en demi huis-clos. Cette maison et cette étrange famille révèlent peu à peu des secrets pour le moins étranges. L'aîné, âgé de quinze ans (John Savage), ne fait pas de cas de l'absence du père de famille ("Il n'est pas là"). Sa première rencontre avec la belle-mère, Samantha Eggar, en train de préparer un gâteau, est encore plus mystérieuse, a fortiori lorsque dans la farine, cette dernière écrit en majuscules le mot "HELP" et que Jimmy (Stacy Keach) s'aperçoit que les fenêtres et portes sont cloîtrées. Un repas en famille révèle une propension à louer Dieu sans cesse, des châtiments par l'aîné sur les plus jeunes sont évoqués et, semble-t-il, leur père et leur mère sont morts cinq ans auparavant. La mère serait décédée lors de l'accouchement du petit dernier tandis que le père serait tombé du toit après avoir bu vingt litres d'un whisky de sa fabrication. Enfin, dans cet obscur jeu familial, au détour d'une phrase, John Savage appelle Stacy Keach "Papa". Ce dernier, consterné, s'aperçoit peu à peu qu'ils vivent tous en autarcie, de pêche, de chasse, loin de la civilisation, loin d'une vie scolaire normale, avec l'argent du paternel. C'est là, bien décidé à décamper au petit matin, qu'il s'aperçoit que sa voiture a disparu. Pire encore, des molosses canins prêts à le bouffer tout cru semblent surveiller ses moindres gestes !






Et à All the Kind Strangers de se révéler comme une singulière bobine contenant quelques scènes mémorables : des chiens qui doucement mais sûrement suivent notre invité forcé tandis qu'il traverse un champ de maïs piégé. Une "balade" en barque où un endroit, désigné comme étant le plus profond, recèle a priori la voiture de Jimmy, et du reste pas que celle-ci ; sorte de confirmation que d'autres avant lui ont tenté de s'échapper au prix de leur vie (?). Enfin, plus globalement, un postulat pour le moins curieux où des enfants cherchent de nouveaux parents, même contre leur gré. Soit, ce prétexte est peut-être dévoilé un peu trop rapidement, tant et si bien qu'il annihile la partie mystérieuse du film, mais celui-ci rebondit de manière plus physique, arborant des allures de véritable survival en pleine région abandonnée du Tennessee (le film a été tourné à Lebanon). Finalement, le principal procès qu'on puisse faire à ce fort bon All the Kind Strangers est de militer au final pou la démocratie. Mais qui verra jugera...






Réalisé pour la chaîne ABC par le vétéran Burt Kennedy, All the Kind Strangers est plutôt à part dans la carrière de ce cinéaste très inégal, parfois inodore, majoritairement orienté western et qui donne ici le meilleur de lui-même. Il confirme la règle selon laquelle le manque de moyens peut être compensé par la maitrise d'une mise en scène ainsi qu'une bonne direction d'acteurs. À ce propos, le jeu de Stacy Keach (Le piège infernal, La neuvième configuration, "Déviation mortelle", Le Volant de la mort...) est irréprochable. Les deux hommes se retrouveront deux ans plus tard pour "The Killer Inside Me" (Ordure de flic), adaptation en demi-teinte du roman éponyme de Jim Thompson. Prenant une place importante dans le récit, il s'agit de l'un des premiers grands rôles de John Savage, ce juste après The Killing Kind de Curtis Harrington. L'acteur trouvera une sorte de consécration avec "Voyage au bout de l'enfer" avant de connaître des hauts et des bas. Alcoolique jusqu'au trognon, il tournera même dans le dernier film de Lucio Fulci (avec lequel les rapports seront houleux), Le porte del silenzio). Quant à Samantha Eggar (L'Etrusco uccide ancora, A Name for Evil, Chromosome 3, Les doigts du diable...), disons qu'elle assure le minimum syndical et se révèle peut-être le maillon faible, tout du moins le plus fade, d'un thriller où les enfants sont en revanche tous parfaits. (Les chiens aussi).
Signalons enfin, pour couronner la galette, la belle musique agrémentée de violon (façon danse cajun), de Ronald Frangipane (C'est arrivé à Hollywood, "La montagne sacrée" d'Alejandro Jodorowsky").










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Dernière édition par mallox le Ven Aoû 11, 2017 2:48 am; édité 1 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Juil 03, 2017 6:55 am    Sujet du message: Répondre en citant

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MessagePosté le: Dim Juil 30, 2017 7:35 am    Sujet du message: Répondre en citant

J'aime beaucoup ce film, bien foutu. Le titre français est inapproprié par contre, vu qu'il se passe au milieu des bois. Enfin bon, le principal est que Keach y est effectivement très bon, de même que Savage. Et si Samantha Eggar est effectivement un ton en dessous, on a une belle compensation en la personne d'Arlene Farber vue dans quelques films d'exploitation (ainsi que dans "French Connection") et qui possède un magnétisme animal bien rendu dans le film.

Je balance ici un scan de la jaquette Proserpine que je possède, différent de ton visuel :

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