[M] [Critique] Jamaican Gold (Contraband) - 1979

 
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Oct 19, 2017 2:03 am    Sujet du message: [M] [Critique] Jamaican Gold (Contraband) - 1979 Répondre en citant




Jamaican Gold - 1979
(The Treasure Seekers)

Origine : États-unis / Royaume-uni
Genre : Aventures / Thriller

Réalisé par Henry Levin
Avec Rod Taylor, Stuart Whitman, Elke Sommer, Jeremy Kemp, Bob Phillips, Jennie Sherman, Keenan Wynn...

Autres titres : Contraband / On a Dead Man's Chest / Forty Million Bucks




Deux vieux bourlingueurs, anciens amis de collège, se retrouvent de manière fortuite à la Jamaïque quinze ans après ne s'être plus croisés. Deux vieux briscards spécialisés dans les coups tordus qui doivent rapporter des millions. L'un des deux est mis sur un nouveau coup : récupérer un trésor fait d'or et de pierres précieuses dépassant les quarante millions de dollars. Il met son vieux pote sur l'affaire, sauf qu'ils ne sont pas seuls à lorgner le butin puisqu'une organisation criminelle ainsi que le gouvernement jamaïcain sont eux aussi à sa recherche...





Henry Levin n'a jamais été un grand réalisateur, tout juste un bon faiseur d'inspiration inégale ("Voyage au centre de la Terre" mais aussi Genghis Khan ou une version des "Mille et une nuits" co-réalisée avec Mario Bava), ce qui n'est pas si mal. En 1979, il a déjà pas mal de bouteille et il signe son dernier film avec The Treasure Seekers. Un film dont le premier coup de manivelle fut donné en 1976 et qui connut ensuite un production et une post-production heurtées, avec même des interruptions de tournage et le film ne fut achevé que trois ans plus tard. L'un des arrêts de tournage fut d'ailleurs mis à profit et, tandis qu'ils sont sur place dans les Caraïbes, Levin et l'acteur Stuart Whitman tournèrent "Run for the Roses", faisant venir Vera Miles alors cantonnée aux seules séries télé.
Décidément, Rod Taylor n'a pas de chance. Après son échec en tant que producteur de Chuka le redoutable, ce projet lui tient à cœur puisqu'il en écrit le scénario, adaptant le roman de Walter Brough (que Levin a déjà illustré à l'écran en 1969 avec "La Haine des desperados").






Jamaican Gold ou The Treasure Seekers, selon, débute de manière bon enfant et nonchalante. Deux marins (Taylor et Whitman) commencent à se disputer à quai, de bateau à bateau, Whitman traitant Taylor de gros, avant de se reconnaitre. Des vieux briscards et d'anciens compagnons qui du coup vont fêter leurs retrouvailles en se prenant une bonne murge dans la cale de l'un des deux rafiots et en se racontant ce qu'ils sont devenus. On sait dès lors, à voir leurs tronches joliment "patinées" par l'alcool, que nos héros sont fatigués. M'enfin, une fois assis dans un bar et se faisant traiter de macaronis, sous-race digne de nègres, nos vieux de la vieille, bien entamés par la biture chronique, foutent une bonne trempe à l'un de la bande de rednecks qui les insulte. Avant de se faire virer du bar par le patron. Faut dire que Le Rod, il n'a pas une voix à sucer des glaçons ! Faut dire aussi, à le voir s'étonner le lendemain d'avoir mal au crâne pour de suite quémander un peu de gnôle à une ravissante jeune femme, houla, ça transpire l'alcoolo ! Whitman semble plus sage mais boit tout autant et, alors que ce dernier est en visite chez Keenan Wynn qui lui aussi est porté sur la bouteille ("Salut, content de te voir, tiens, file moi du Rhum !"), on a le sentiment, au bout d'à peine un quart d'heure, de se noyer dans un film de beaufs bourrés, aux Q.I. d'huîtres et, vu le côté contagieux du bidule, il est permis de penser que certains ne finiront pas cette bobine après avoir sorti tous leurs apéro du bar puis gerbé sur leur télévision avant de se noyer dans leur vomi. Durant un bon moment, la suite est à l'avenant (35 minutes minimum !) et il n'y a aucune scène, je dis bien aucune, où les mecs ne boivent pas ou ne dissertent pas sur l'alcool.








Mais, en point de mire, un trésor d'une valeur de quarante millions de dollars : le trésor du fameux Henry Morgan ! À partir de là, c'est parti moussaillon pour un mélange d'aventures et de thriller exotique ! La première victime à faire les frais de cette chasse au trésor se fait décapiter par "ces sauvages" (sic Rod Taylor) sans d'ailleurs que nos héros aient le nez très fin, attribuant son meurtre atroce au fait qu'il soit blanc. Un meurtre à la machette où l'assassin laisse pourtant chez sa victime la fameuse carte du célèbre flibustier, localisant le magot, ce qui arrange l'affaire du spectateur qui, enfin, peut embarquer. Des héros qui se font devancer dans à peu près toutes leurs réflexions, même par le type dont ils se méfient le plus (Jeremy Kemp/"Le Train des épouvantes ", Top Secret!). Du reste, ils mettent un certain temps avant de capter qu'il manque un bout à la carte qu'ils ont devant leurs yeux embués par les embruns et la gueule de bois chronique. Bon, vous l'aurez compris, les mecs ne sont pas des poètes et vu que le morceau manquant, déchiré et volé, n'est rien d'autre qu'un poème, à déchiffrer qui plus est, vous comprendrez aisément l'ampleur du double challenge qui se présente à eux ! "L'homme qui regardera dans le miroir fera fortune et connaitra le bonheur"... vous savez désormais d'où proviennent les énigmes du Père Fouras !






En embuscade, on trouve la perle sensuelle Elke Sommer (Ragazzi del Juke-Box, Urlatori alla sbarra, Plus féroces que les mâles, Minuit sur le grand canal, L'Étrangleur invisible,...) dont la liaison avec Whitman cache peut-être un coup-fourré. Des scènes sous-marines et des requins menaçants, des squelettes d'aventuriers déjà passés aux mêmes endroits, du mystère et des retournements de situations (mais pas de retournement de bateau malgré les lieux réputés pour ses cyclones).
À noter les présences encore, au second plan, de Jenny Sherman, loin d'être un thon et qui se trouve elle aussi embarquée dans cette aventure à hauts risques, ainsi que celle de Robert Phillips, vieux briscard du cinéma américain, aperçu, outre chez Don Siegel, Robert Aldrich, ou encore chez John Cassavetes, dans La loi du talion, "Slaughter", Le Loup de la nuit, Enfer mécanique. Ces deux acteurs ont une particularité exceptionnelle qui mérite d'être mentionnée : ils ont le don de se dédoubler, en témoignent deux pages sur imdb, l'indispensable site qui lui aussi voit double sans boire un coup ! (*)






Jamaican Gold se situe, toutes proportions gardées, quelque part sur la carte entre "Les Aventuriers" de Robert Enrico, "Les Requins" de Cornel Wilde et Les Grands fonds de Peter Yates. Doté d'un humour de baleine (l'un des domestiques noirs s'appelle Lincoln), si vous avez envie de vous farcir une bobine avec 1/3 de murges en série, 1/3 de scènes où des mecs sortent leurs règles, équerres, compas et mettent une carte devant leur glace pour capter après mûre réflexion que l'Est y devient l'Ouest, puis un dernier 1/3 où enfin l'on se retrousse les manches pour sortir pelles et pioches !

Cette aventure très modestement généreuse mais sans grande prétention non plus, sinon celle de distraire (les loutres), a au moins un mérite : celui de faire décuver nos deux soulards. C'est déjà pas mal pour un sacré naufrage cinématographique devenu presque aussi rare qu'un trésor d'Henry Morgan sans en valoir le quart du quart de sa valeur mais dont il se dégage un petit parfum de bonne humeur "pochtronnesque" grâce au duo Taylor/Withman qui se complète aussi bien que l'eau et le Pastis.
The Treasure Seekers reste à aborder avant tout par curiosité (et en prenant en compte ses Hics) car quand Levin est tiré, il faut le boire.



















(*)
- Robert Philipps alias Bob Phillips sur imdb
http://www.imdb.com/name/nm0680258/
http://www.imdb.com/name/nm0680732/
- Jenny Sherman alias Jennie Sherman sur imdb
http://www.imdb.com/name/nm0792476/
http://www.imdb.com/name/nm0792475/



** Sur VHSdb



P.S. : Je ne sais si le titre français est "Contraband" ou quoi ...


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Dernière édition par mallox le Lun Juin 11, 2018 8:23 am; édité 2 fois
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sigtuna
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MessagePosté le: Jeu Oct 19, 2017 6:04 am    Sujet du message: Répondre en citant

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Throma
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MessagePosté le: Ven Oct 20, 2017 5:46 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Un film pas terrible certes mais dans le registre "Stuart Whitman se branle les couilles sous le soleil et aux frais de la princesse", cela n'égale pas le redoutable "Le tropique du désir" de Forque.




Une purge diabolique.
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MessagePosté le: Sam Oct 21, 2017 5:38 am    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:
Un film pas terrible certes mais dans le registre "Stuart Whitman se branle les couilles sous le soleil et aux frais de la princesse", cela n'égale pas le redoutable "Le tropique du désir" de Forque.




Une purge diabolique.



Ha ha ! Je ne connaissais pas du tout... ça a l'air jouasse ! frank_PDT_10
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MessagePosté le: Sam Oct 21, 2017 11:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
Throma a écrit:
Un film pas terrible certes mais dans le registre "Stuart Whitman se branle les couilles sous le soleil et aux frais de la princesse", cela n'égale pas le redoutable "Le tropique du désir" de Forque.




Une purge diabolique.



Ha ha ! Je ne connaissais pas du tout... ça a l'air jouasse ! frank_PDT_10


Le panard !


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flint
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MessagePosté le: Dim Juin 10, 2018 9:12 am    Sujet du message: Re: [C] [Critique] Jamaican Gold (Contraband) - 1979 Répondre en citant

mallox a écrit:

... il n'y a aucune scène, je dis bien aucune, où les mecs ne boivent pas ou ne dissertent pas sur l'alcool.


C'est normal, puisqu'ils recherchent le trésor du Capitaine Morgan :



mallox a écrit:

... car quand Levin est tiré, il faut le boire.


Ah bravo ! frank_PDT_10
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