mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Ven Déc 08, 2017 10:09 am Sujet du message: [Oscar 2017] Massacre au Drive In fête ses 40 ans ! |
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Massacre au Drive In - 1977
(Drive-in massacre)
Origine : États-Unis
Genre : Slasher / Horreur / Gore
Réalisé par Stu Segall
Avec John F. Goff, Bruce Kimball, Douglas Gudbye, Verkina Flower, Newton Naushaus, Catherine Barkley, Norman Sherlock...
Deux inspecteurs sont dépéchés dans un cinéma en plein air de Californie; des meurtres sanglants se répètent depuis plusieurs mois, têtes tranchées, massacre à l'épieu, le sang coule à flot. L'enquête révèle trois suspects, dont un ancien avaleur de sabres et un lanceur de couteau, mais Orville, un voyeur rode lui aussi dans les parages...
Méprisé par l'intelligentsia (kestcepasunfilmsahein?), détesté par les amateurs (quelépasbonlesacteursélistoirélamusique), "Drive In Massacre" n'est pourtant pas si éxécrable que cela. Au regard de films loués et cultivés à la fiente dont on nous rabâche les yeux (tainlejouissiftrocultelà !), de ceux qui ne valent pas tripette où personne ne moufte qu'on foute des campeurs dans une forêt qui parlent de zezettes sous leur tente avec des lampes torche au son des hiboux pendant qu'un sauvage les découpe un à un à la nanache, ou encore ces étudiants avec des coupes de perroquets mâchant du chewing-gum top cool qui n'en ont mourir à cause que le proviseur n'en est Norman Bates gérontophile pas aimé adolescents dépravés (petites salopes corbeaux New Wave et eau de Javel).
La cristallisation de l'amour au travail.
Il y a, je trouve (et je prends mes précautions), dans ce "Drive In Massacre" quelque chose de primal (et de primaire) à la Herschell Gordon Lewis, cinéaste du reste un peu chiant, dont la principale qualité est d'avoir été le "first goreux", le "défricheur" de tripoux, le roi des paupiettes à Pierrette, cinéaste béatifié à ce jour et qui a eu droit à des remakes... le comble de la merde en tube étant atteinte avec l'abominable "Mardi Gras Massacre", film-sample dont le scénario était celui-ci : "une femme se désape, s'allonge, se fait éviscérer. Ensuite une femme se désape, s'allonge, se fait éviscérer. Enfin une femme se désape, s'allonge puis se fait éviscérer." (Pierre Mural pour Télérama - déc 1978), bref, le film où un type fait sauter des crèpes Suzette sur fond rouge...
Alors ok, "Massacre au Drive In", c'est pas non plus la panacée, le kif suprême café, il place d'ailleurs son produit Pepsi aussi finement que les ritals nous ont lourdé du J&B dans 7523698 films. Ceci étant, le contexte se défend, les meurtres ont quelque chose en eux de Tennessee, les flics sont abominablement cons (so what ? Dans ma petite rue, dans les années 70, y avait bien 7 flics. Certains se sont entretués durant une soirée arrosée dans leur jardin...).
Patrick McGoohan non crédité.
Le spectateur-voyeur qui regarde un voyeur qui regarde des spectateurs. (parabole)
Après La Baie sanglante mais avant Vendredi 13 !
Peu après Stu Segal tournera sous le pseudo de Godfrey Daniels "Insatiable" avec Marilyn Chambers, l'histoire d'un mannequin tiraillé, écaretelé même, entre plusieurs hommes, fuyant en avant dans une sorte de frénésie sexuelle. Un auteur gourmandin façon Fast Food for Good Gentlemen, à redécouvrir en 4K ! Ses films, dont celui-ci en premier lieu, n'ayant pas toujours bénéficié de copies leur rendant justice, faisant râler l'amateur de film d'horreur et de B-Movies qui, après avoir vu 10 fois "The Descent" ("troculte l'exploitation du noir qu'on voit rien !!!") déclarant sentencieux à propos de celui-ci : "les scènes choc sont trop sombres !"...
Bénéficiant de l'implication-plus-value de George "dites le avec des" Flowers et d'une musique d'avant-garde comme si un inconnu venait toquer à votre porte à minuit, "Massacre au Drive In" EST LE CHEF-OEUVRE de cette année 2017 auquel il est de fait décerné l'Oscar du meilleur film et le super convoité César du meilleur film étranger.
Des intérieurs savamment décorés.
Des rencontres et des coups d'un soir.
Les personnages vus à travers des armatures en fer en forme de pellicules (symbole)
Un nanardeux pourtant parti la fleur au fusil. _________________

Dernière édition par mallox le Mar Avr 17, 2018 1:41 pm; édité 2 fois |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Ven Déc 08, 2017 6:29 pm Sujet du message: |
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Le film n'est pas bon, mais on en garde un souvenir positif (dans une certaine (dé)mesure). Un duo de flics improbable, un scénario en circuit fermé sur le drive-in, et LA fulgurance : cette scène dans l'entrepôt avec la fille complètement improbable, la nana prenant tout son temps pour échapper au tueur, cherchant vainement la sortie qu'elle connaît forcément pour être entrée dans les lieux un peu plus tôt. Rien que pour cette scène, le film est à voir. |
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