[M] [Critique] La loba

 
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flint
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MessagePosté le: Sam Juin 30, 2018 3:25 pm    Sujet du message: [M] [Critique] La loba Répondre en citant



The She-Wolf

Titre original : La loba

Genre : Horreur, Fantastique

Année : 1965

Pays d'origine : Mexique

Réalisateur : Rafael Baledon

Casting : Kitty de Hoyos, Joaquin Cordero, José Elias Moreno, Columbia Dominguez, Adriana Roel, Roberto Cañedo, Crox Alavarado, Noé Murayama...

Aka : Los horrores del bosque negro



Dans la longue histoire de la lycanthropie au cinéma, on se remémore en premier lieu les films de la Universal avec Lon Chaney Jr, « La Nuit du loup-garou » de Terence Fisher pour la Hammer et bien évidemment les aventures de Waldemar Daninsky, que l'acteur espagnol Paul Naschy (Jacinto Molina) interpréta une douzaine de fois. Entre le fameux « Werewolf of London » (Stuart Walker, 1935) et le « Wolfman » tourné en 2010 avec Benicio Del Toro, on ne compte plus les apparitions de lycanthropes à l'écran, toujours d'actualité aujourd'hui mais le plus souvent, hélas, dans des DTV sans grand intérêt.
Évidemment, et ce n'est guère étonnant, la figure du loup-garou fut presque exclusivement masculine durant ces décennies mais, fort heureusement, il y eut parfois une entorse contre cette tendance sans fondement réel, on en conviendra.



Ainsi, la première véritable femme loup-garou fut interprétée par Nina Foch dans « La Fille du loup-garou » (Henry Levin, 1944). Suivront « She-Wolf of London » (Jean Yarbrough, 1946), « La Louve sanguinaire » (Rino Di Silvestro, 1976) et, dans une moindre mesure, « La Compagnie des loups » (Neil Jordan, 1984) puis « Hurlements 2 » (Philippe Mora, 1985). Au début des années 2000, la série des « Ginger Snaps » apportera une touche moderne au genre, là où « An American Werewolf in London » en 2006 l'érotisera à sa manière. Mais revenons en 1965, avec « La loba », réalisé par l'un des grands cinéastes du cinéma fantastique mexicain.

Cet homme, Rafael Baledon (1919-1994), a mené une carrière fructueuse d'acteur et de réalisateur, mais fut aussi scénariste et producteur. En tant que metteur en scène, il a touché à tous les genres ou presque : comédies, romances, action, drames, westerns... En 1956, son film « La sombra vengadora » met en lice un lutteur masqué, la Mano Negra, qui anticipe de quelques années les icônes Santo et Blue Demon bien que, contrairement à ces deux derniers, la Mano Negra fut un personnages maléfique. Et l'année suivante voit sa première incursion réelle dans le fantastique avec « Le Monstre du marécage », mélange réussi de western et de film d'horreur porté par Gaston Santos (toréador de profession), qui jouera en d'autres occasions ce personnage de cow-boy détective ou Sherlock Holmes du surnaturel (notamment dans « Le Cri de la mort » de Fernando Méndez).



En France et certainement dans d'autres pays, Baledon est surtout connu pour ses films d'horreur. Et bien que peu de ses œuvres aient traversé les frontières, les cinéphiles francophones ont eu l'occasion, grâce en partie à l'éditeur Bach Films, de découvrir quelques uns de ses longs métrages : les deux films précités avec Gaston Santos, ainsi que « L'Homme et le monstre » (1958) et le très bon « Les Larmes de la malédiction » (1963) avec sa fameuse scène, hommage à Barbara Steele dans « Le Masque du démon ».
Mais il reste tant de films du cinéaste à découvrir, d’œuvres dont les titres font rêver : « Orlak, el infernio de Frankenstein », « Museo del horror »… et bien sûr « La loba ». Ce dernier est un film de loup-garou atypique à plusieurs niveaux. En dehors du fait que l'héroïne du film (Clarisa) soit atteinte du mal, le spectateur apprend ensuite qu'une personne proche de son entourage est aussi un lycanthrope. Le père de Clarisa (le professeur Fernandez) et le fiancé de celle-ci (Alejandro Bernstein) sont tous deux des scientifiques étudiant un moyen de neutraliser la lycanthropie, cette dernière n'étant plus tout à fait une malédiction mais une maladie pouvant être soignée. Ce moyen, Fernandez pense l'avoir trouvé par le biais de la métaplasie. Il a de plus un laboratoire perfectionné qui comprend une chambre de cryogénisation.



« La loba » n'est donc pas un film singulier dans le genre. Les personnages sont particulièrement typés. Autour de la famille Fernandez, constituée du père, de sa femme et de ses deux filles (la seconde s'appelant Alicia, en proie à d'étranges cauchemars récurrents), nous avons les fiancés de ces dernières, celui d'Alicia (Gonzalez) étant le médecin local. L'hacienda des Fernandez est également habitée par quelques serviteurs, dont un garde du corps muet au profil herculéen (Crumba), interprété par Crox Alvarado, acteur costaricien et aussi catcheur, mais qui contrairement à Santo ou Blue Demon, ne joua que rarement les lutteurs au cours d'une longue carrière s'étalant sur plus de quarante ans. Il était par exemple le sparring-partner de Wolf Ruvinskis (acteur soviétique célèbre pour avoir incarné Neutron) dans « Le Monstre sans visage » de Fernando Méndez.

Autre personnage sortant des sentiers battus dans « La loba », celui du mystérieux étranger chasseur de loups, accompagné d'un chien blanc dressé pour attaquer les loups-garous. L'homme, au profil oriental, possède un sifflet à ultra-sons servant à communiquer avec son chien et lui donner des ordres, et un couteau à lame d'ivoire. Car, dans ce film décidément original à plus d'un titre, ce n'est pas l'argent qui est en mesure de détruire un lycanthrope, mais l'ivoire.



Le chasseur de loups est joué par Noé Murayama, fils d'une Mexicaine et d'un médecin japonais. Destiné à devenir dentiste, il préférera être acteur et tournera dans environ cent-cinquante longs métrages et plusieurs séries TV. On a pu le voir dans « Santo et le trésor de Montezuma » mais également « Saludos, hombre ».
Quant au rôle-titre, il est dévolu à la ravissante Kitty de Hoyos. Elle a joué dans plusieurs telenovelas et divers films plus « classiques ». Il s'agit là de son unique incursion dans le cinéma fantastique, contrairement à Joaquin Cordero (son amant dans le film, le docteur Bernstein), qui sera notamment le Docteur Satan dans le film éponyme et sa suite (Dr Satan et la magie noire), et également la vedette du « Sex Monsters » de René Cardona.



« La loba » reste à ce jour l'un des fleurons du cinéma fantastique mexicain. Et malgré les tenues « moumoutes » de nos deux loups-garous, se livrant par ailleurs à de curieux sauts à l'horizontale censés imiter leurs « frères-loups », on retiendra avant tout l'étrange ambiance régnant dans cette hacienda et ses alentours, et de longues scènes sans le moindre dialogue accentuant cette atmosphère particulière.
Rafael Baledon terminera sa carrière de réalisateur avec une série fantastique pour la télévision, « La telaraña », en collaboration avec Carlos Enrique Taboada (« Hasta el viento tiene miedo », « Vagabundo en la lluvia », « El libro de piedra », « Mas negro que la noche »).

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flint
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MessagePosté le: Sam Juin 30, 2018 3:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant





































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sigtuna
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MessagePosté le: Dim Juil 01, 2018 7:27 am    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8 enaccord8
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mallox
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MessagePosté le: Mar Juil 03, 2018 5:14 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Mais il reste tant de films du cinéaste à découvrir, d’œuvres dont les titres font rêver : « Orlak, el infernio de Frankenstein », « Museo del horror »



Je peux te fournir ma copie venue d'un autre monde !

N'empêche qu'il est effectivement très chouette, en plus de faire rêver !
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flint
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MessagePosté le: Mar Juil 03, 2018 11:50 am    Sujet du message: Répondre en citant

Ah oui, j'avais oublié que tu l'avais chroniqué, celui-ci. Mais une sortie dvd serait aussi appréciable.
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