Creator - 1985

 
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mallox
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MessagePosté le: Ven Sep 21, 2018 2:28 pm    Sujet du message: Creator - 1985 Répondre en citant



Creator - 1985

Origine : États-Unis
Genres : Science-Fiction / Comédie dramatique / Le film dont personne n'a rien à talquer

Réalisé par Ivan Passer
Avec Peter O'Toole, Vincent Spano, Mariel Hemingway, Virginia Madsen, David Ogden Stiers, John Dehner, Karen Kopins...

Harry Wolper est un lauréat de Prix Nobel en biologie, obsédé par la possibilité de cloner sa bien-aimée défunte épouse, Lucy. Aidé par l'étudiant Boris Lafkin et une fille excentrique donneuse d'ovule, Meli, le médecin réussit enfin dans le processus de clonage, mais les événements qui ont conduit à cette réalisation créent des liens solides entre lui et Meli et aussi entre Boris et sa condisciple, Barbara. Enfin, Harry se rend compte qu'il est amoureux de Meli et interrompt le processus de clonage en jetant les dernières cellules de Lucy dans la mer...





Creator n'a jamais trouvé son public et on peut le comprendre aisément puisqu'il aborde un thème très original (la création de l'amour d'une manière scientifique) sur un mode en demi-teinte, celui de la comédie dramatique. Donc, puisqu'il s'agit d'un équivalent de la création de Dieu grâce à la Chimie et, plus largement, à la science, inutile d'aller y chercher des dérapages incontrôlés du style Une créature de rêve sorti la même année, vous trouverez à la place de la philosophie, de l'existentialisme, du romantisme ou tout du moins une quête du romantisme comme équivalent de l'amour physique, mais aussi et tout de même, pour ceux qui ces mots seraient dissuasifs, de la malice ainsi que pas mal de mots crus en guise d'humour ("j'en ai marre de jouir pour que dalle. Dès que je suis en présence d'un beau gosse, je mouille à l'idée de le voir et rien qu'en passant la porte de chez lui j'ai un orgasme", phrase distillée ici par la jeune Mariel Hemingway (qui fait preuve de beaucoup d'abattage) et qui accepte donc de jouer les cobayes pour ce vieux scientifique qui du joue les gynécologues et a "bien de la chance d'accéder à sa chatte".




En parlant de chatte, on y trouve aussi la jeune Virginia Madsen en début de carrière, ce peu après un autre film auquel il aurait pu ressembler : "Electric Dreams" (1984) de Steve Barron dans lequel un ordinateur se retrouvait doté de sentiments humains et craquait pour elle (au point qu'on frôlait le triolisme sexuel).
Si Creator semble de prime abord appartenir à la même mouvance que les deux autres films cités, le plus étonnant est qu'il tout autant sexué, mais de manière adulte là om "Electric Dreams" et Weird Science jouaient la carte du public adolescent.





C'est plaisant, pas transcendant pour autant (Woody Allen a fait pas mal de ravages entre temps !) et c'est même un peu étonnant de la part de l'excellent Ivan Passer (indissociable de la nouvelle vague tchécoslovaque et notamment de son comparse Miloš Forman, avant d'émigrer aux États-Unis après le Printemps de Prague pour y alterner commandes et films personnels dont le génial "Cutter's Way").

Le propos en lui-même reste cependant étonnant, original : on stimule la grossesse de Virginia Madsen et on en attend un oeuf. Lorsque cela se fait, l'oeuf signifie la naissance d'un amour mais aussi de la mort clinique de notre jeune femme. On flirte alors de très près avec le mélo sirupeux, tendance grassement soulignée par la musique de Sylvester Levay ("Choke Canyon", "Cobra"), pendant ce temps Mariel Hemingway en chaudasse de haut niveau tombe amoureuse du vieux scientifique excentrique, et Vincent Spano se morfond, ne croit pas que sa bien-aimée va trépasser alors qu'il lui a fait l'amour la nuit-même.

Mais, c'est sans compter sans ce vieil adage qui dit que l'amour est plus fort que l'a mort, du coup, Ivan Passer, qui adapte pour la première fois un roman de Jeremy Leven au cinéma (le mec fait le scénar aussi) semble réponde à la question, euh, au Questi par "L'Amour a pondu un oeuf".





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