[Fast Covid Spagh] Johnny le bâtard - 1967

 
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mallox
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MessagePosté le: Mer Avr 29, 2020 8:16 pm    Sujet du message: [Fast Covid Spagh] Johnny le bâtard - 1967 Répondre en citant



Johnny le bâtard - 1967
(John il Bastardo)

Origine : Italie
Genre : Western Spaghetti

Réalisé par Armando Crispino
Avec John Richardson, Martine Beswick, Luisa Della Noce, Claudio Camaso, Gordon Mitchell, Patrizia Valturri, Glauco Onorato, Claudio Gora...

Autres titres : John the Bastard




John est le fils illégitime d'un riche propriétaire terrien. Il décide de se venger du désintérêt que son père a toujours manifesté envers lui. Il devient l'amant de la femme de son demi-frère. Quand ce dernier le défie en duel, il le tue. La femme se suicide et John, satisfait, continue son existence cynique...




Dans la série des westerns européens inspirés des classiques de la littérature, John il Bastardo est une variation dans l'ouest, façon transalpine, de l'oeuvre de Tirso de Molina, grand créateur du mythe de Don Juan avec "L'abuseur de Séville et l'invité de pierre" (El Burlador de Sevilla, 1630). Loin d'être une fantaisie légère comme le laissent supposer nombre d'illustrations à l'écran, il s'agit d'une véritable tragédie de la vengeance
Une vengeance qui inspire donc, en 1966, un certain Armando Crispino, pour tourner ce Johnny le bâtard (John il bastardo, 1967).
Dans celui-ci, le héros se débarrasse de son épouse et massacre les hommes de sa famille avant de partir pour le Mexique avec son valet. Impénitent séducteur, dans son chemin, il pousse même une femme qui s'est éprise de lui, au suicide, avant d’être châtié à son tour.




De par sa source, Johnny le bâtard s'annonçait forcément comme un drôle de plat de nouilles. Il commence avec humour, nous présente un John Richardson antipathique au possible, au point où le contraste entre l'attente de son épouse qui arrive en déclarant : "Il est si beau... et si gentil !" amuse, pour tourner petit à petit et de manière sournoise au baroquisme violent et, parfois-même, mystérieux, au point de flirter avec le fantastique.
En cela il est fidèle à l'oeuvre de Tirso de Molina puisque le (anti)héros, après avoir embobiné à peu près tout le monde, après avoir couché avec sa maîtresse, après avoir révélé en plein repas familial son "infidélité" en poussant cette dernière au suicide, puis en butant, dans la foulée, son demi-frère (Claudio Camaso), se voit rattrapé par un mystérieux cavalier noir (soit, pas si mystérieux puisqu'il s'agit de cette bonne gueule de Gordon Mitchell). Le final vaut du reste son petit pesant d'or puisque, pour coller à la source, ce cavalier noir - et justicier quasiment céleste - ne tire pas directement sur celui qu'il veut abattre mais sur une statue qui écrase sa victime en tombant... en somme l'équivalent de la statue (du commandeur) de l'œuvre originelle.




Si l'on se fie à Encyclociné, John il Bastardo serait sorti en France tardivement, en 1974, probablement dans un circuit très restreint.
Il semblerait que l'idée d'adapter "Don Juan" revienne au sieur Sauro Scavolini, à qui l'on devra plus tard un thriller original et réussi, Amour et mort dans le jardin des Dieux, ainsi qu'un film resté invisible mais qui titille la curiosité, "Un foro nel parabrezza" (1983), avec Vittorio Mezzogiorno et Mimsy Farmer. Un Sauro Scavolini (en passant le frangin de Romano / Exorcisme tragique / "Cauchemars à Daytona Beach") dont le parcours comme scénariste croise souvent le western : en témoignent "Johnny Yuma", Le Temps des vautours, "Je vais, je tire et je reviens", "Creuse ta tombe Garringo, Sabata revient", "un homme appelé Karaté" ou bien encore le tardif et nawakesque "Mannaja" (1977).
Le tout évolue sur une dynamique partition de Nico Fidenco, produite par Gianni dell'Orso, assez sympa - bien que trop apparentée au sieur Morricone - et n'est pas trop mal défendu par ses acteurs, dont Claudio Camaso et Martine Beswick.



Quelques captures de meilleure qualité (merci à Gilles Ermia et Vincent Lethiais ainsi qu'au blog de Kevenz)













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