[M] [Critique] Django

 
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Cenobite
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2005 5:31 pm    Sujet du message: [M] [Critique] Django Répondre en citant



Django - 1966

- Qu'est-ce que tu dis ?
- Oh ce que je dis n'a pas d'importance...l'important c'est que vous allez tous mourir....


http://img152.imageshack.us/img152/4440/django17xr.jpg
Django, un homme qui marche à pied, tirant un cercueil


Sorti en 1966, ce western putride et outrancier qu'est Django a souvent été comparé à Pour une Poignée de dollars. Il faut avouer que le personnage de Django, pistolero désabusé cherchant à faire son beurre au milieu d'une lutte de clans, a de quoi rappeler le personnage de l'Homme sans nom du film de Leone. Pourtant, Django n'a rien d'une simple copie, ni même d'un western "leonien". Entre autres choses, Django a un nom, une histoire, des sentiments et un but...


le calme avant la tempête

Le chef d'oeuvre de Sergio Corbucci, le frère ennemi de Sergio Leone, cela restera sans doute Le Grand Silence, western d'une noirceur abyssale où des chasseurs de primes évoluent dans un Colorado recouvert par la neige. Dans la filmo de Corbucci, Django en sera en quelque sorte précurseur de cette atmosphère étrange car peu habituelle dans un western. Non pas qu'il se déroule dans la neige, mais parce qu'il utilise un environnement tout aussi riche et symbolique : la boue. Django, un western dans la boue, une boue où se mêle parfois le sang, où se promène un étranger vêtu de noir, tirant derrière lui un cercueil. Django est un western qui respire la mort.



Le noir de la mort, le rouge du sang, dans la saleté de la boue. Corbucci développe une violence explicite, sadique, contribuant à une ambiance de crasse, de saleté et finalement de décadence. Décadence d'un pays laissé à l'abandon, où l'on continue de s'entre-déchirer pour de l'or. Décadence d'une ville dont ne subsiste réellement que le saloon-bordel. Décadence de la condition humaine, où les hommes sont tous des crapules sans foi ni loi et les femmes toutes des putes. Violence graphique, où une quarantaine de sbires sont abattus froidement à la mitrailleuse, où une oreille est coupée en représailles - plan longtemps censuré -, où Django se fait briser les mains. Une violence aussi d'idéologie, par le biais du Major Jackson, militaire raciste à la tête d'une sorte de Ku Klux Klan local.

http://img394.imageshack.us/img394/9431/django12ky.jpg
Les cagoules rouges du Major Jackson

Django est une date dans le western spaghetti, surtout par son ambiance poisseuse et sa violence qui d'une certaine manière peuvent dejà faire du film une sorte de réponse aux westerns crépusculaires, ces oeuvres désabusées et pessimistes, qui commencent à fleurir aux Etats Unis (Major Dundee, Sam Peckinpah, 1965). Django, c'est aussi le film qui popularise l'usage de la mitrailleuse dans le western. Django eut enfin une certaine influence sur le western italien. De Keoma de Castellari qui en rejoue une scène complète à Trinita, parodiant également une scène clé et dont on remarquera la ressemblance entre Franco Nero et Terence Hill, on pourra citer le personnage de Sartana, à la base pensé comme un clone de Django avant que le tir ne soit corrigé. Il y eut des suites ainsi que des faux Django. Ainsi Sartana arrive, prépare ton cercueil, crossover entre Sartana et un certain Sabatth (Sabata ?), devient selon les pays un crossover entre...Sabata et Django ! Le cinéma plus contemporain et américain a également un peu puisé dans Django également. On pensera à Pale Rider un peu, ou à Desperado de Robert Rodriguez.



Et sorti de toute analyse ronge-tête, Django est avant tout un western putassier et jouissif, dont le scénario ne sert qu'à aligner les morts. Et c'est tant mieux.

http://img375.imageshack.us/img375/5382/django17ma.jpg
Un dernier coup pour la route

Django
Réalisé par Sergio Corbucci
Italie, 1966
Avec Franco Nero, José Bódalo, Loredana Nusciak, Ángel Álvarez, Gino Pernice, Simón Arriaga
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Throma
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2005 6:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

C'est la fête du western dites donc sur Psychovision et c'est pas pour me déplaire new_lang

J'adore le cinéma de Corbucci mais curieusement, Django, c'est celui qui m'a procuré le moins de plaisir pour le moment, comparé aux monstrueux Grand Silence, Companeros et La bande J&S.
Peut etre l'absence de Morricone, peut être un léger sentiment de déjà vu (impression totalement injuste je sais puisque Django fait figure de précurseur), peut être aussi la Hollywood Vidéo censurée new_mur
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Nickbur
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MessagePosté le: Jeu Oct 06, 2005 6:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

ça fait plaisir de lire une critique de Django. J'adore ce film icon_cool
Violent, froid, précurseur de plein de chose. tout tout bon, un cran en dessous du grand silence certe, mais figurant dans le peloton de tète.
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stebreizh
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MessagePosté le: Ven Oct 07, 2005 7:48 am    Sujet du message: Répondre en citant



Origine : Italie (1966)
Genre : Western Spaghetti

Un film réalisé par Sergio Corbucci.
Avec Franco Nero, José Bódalo, Loredana Nusciak, Ángel Álvarez, Gino Pernice, Simón Arriaga, Giovanni Ivan Scratuglia, Erik Schippers, Rafael Albaicín, José Canalejas, Eduardo Fajardo.

Synopsis :
A la frontière mexicaine, dans un village abandonné par ses habitants à l'exception de cinq prostituées et du patron du saloon, deux bandes
rivales se disputent la suprématie du pays : celle du Major Jackson, Américain et fanatique raciste, et celle du Général Rodriguez, mexicain révolutionnaire. Un étranger, Django, traînant derrière lui un cercueil, arrive dans cette terre de désolation. Et avec lui, le vent de la violence...


Région : Zone 2
Editeur : Wild Side
Sortie dvd : 2004 en double programme avec "Les 4 de l'apocalypse" et 2005 pour la version "Pocket" dans la collection "Les introuvables".
Durée : 87 mn
Image : 1.66 - 16/9 compatible 4/3 - couleurs
Audio : Mono
Langues : Français / Anglais / Italien
Sous-titres : Français
Bonus :
- "Autour de Django" : Interviews de Franco Nero et Ruggero Deodato (25mn)
- Filmographies

site : http://www.wildsideproject.com/



Ce n'est pas le DVD provenant du coffret "Django / Les 4 de l'apocalypse", mais le DVD édité en version "Pocket" dans un boîtier slim, la seule chose manquante par rapport au coffret est le livret de 24 pages. Le film est en version "uncut", les passages qui étaient "censurés", et qui
ont été réintégrés au film sont en V.O. (Italienne) sous-titrée français. Cette édition reprend l'image restaurée du film, le son de toutes les langues est en mono.
Pour les bonus on a droit à un entretien avec Ruggero Deodato et Franco Nero.

Concernant les entretiens, les deux sont mêlés, on passe de l'un à l'autre pendant toute la durée. Deodato parle de Sergio Corbucci, raconte
aussi dans quelles conditions ont été tournées le film et comment Franco Nero a été choisi pour le rôle de Django, qui était prévu au départ pour un autre acteur, le pourquoi des cagoules rouges, etc... Franco Nero raconte entre autres comment s'est déroulé le tournage et différentes anecdotes, dont celle avec Clint Eastwood.

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Bigbonn
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MessagePosté le: Ven Oct 21, 2005 8:53 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Si Django offre pas mal d'intérêt, bien visible dans la bonne critique du film new_noel , de l'univers boueux à l'utilisation de la mitrailleuse, des cagoules rouges à la violence qui ponctue le film, des trognes aussi à ce cercueil omniprésent, il tourne un peu en rond au bout d'une heure et présente surtout une fin excessive, pas franchement crédible et plutôt loupée à mes yeux.
Bref, c'est pas mon préféré (et, comme la fin, la chanson d'ouverture est franchement too much et fait penser à un générique de fin, un comble!), même s'il possède de nombreuses qualités.
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Candyman
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MessagePosté le: Lun Nov 14, 2005 11:47 am    Sujet du message: Répondre en citant

Django reste une figure marquante du western italien, pas tant pas son look et son caractère (pluôt classiques) mais par le cercueil qu'il trimballe partout où il va. Un cercueil abritant un objet de mort, une mitrailleuse, mais qui, au final, enterrera les espoirs de Django de vivre riche.

A noter que Yves Swolfs s'est grandement inspiré de ce film (ainsi que de Le grand silence) pour la saga Durango, une bande-dessinée de bonne qualité.
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Stegg
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MessagePosté le: Lun Sep 30, 2013 5:39 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bon comme j'avais vu le Tarantino, je voulais voir l'original et bah, j'aurais pas du. Le nouveau est quand même mieux new_diable

Enfin, plus sérieusement, je suis déjà pas western à la base (Mon préféré doit être "Mon nom est personne", c'est dire) et j'ai peut-être eu du mal à vraiment contextualisé ce que film a pu apporté au genre, mais ça ne fonctionne pas pour moi.
Le héros est vendu comme solitaire, mais est finalement allié avec des révolutionnaire mexicain un brin caricaturaux et les méchants reste tous plus anonymes les uns que les autres, à part leur chef.
La violence du film fonctionnait peut-être en 1966, mais là, je l'ai trouvé presque drôle, alors que "La Horde sauvage" pourtant sortie 3 ans après avait réussi à me tétaniser (découvert il y a un an ou deux pourtant)
Et le pire, c'est l'histoire qui ne semble pas savoir quoi faire de son personnage principal comme le montre sa relation avec le sergent Garcia (désolé, mais j'ai vraiment pensé à ce perso pour le chef des mexicains)
D'ailleurs, je ne me suis jamais cru à la frontière mexicaine (Il est supposé se passer ou le film ?)

M'enfin, je vais pas m'acharner non plus.
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