Un nouveau shonen débute donc aux éditions Ki-oon et est l'oeuvre d'un tout nouveau mangaka : Jun Azuna ! Après "Ash et Eli", on suit donc les aventures d'un nouvel héros au statut particulier : il est l'un des rejetons de Salomon, le roi des enfer ! S'il est sur terre, ce n'est pas pour des vacances, mais pour affronter ses frères et soeurs afin de savoir qui succédera au patriarche sur son trône. Réincarné dans le corps d'un jeune garçon, Shin a été adopté par un écrivain et essaye de mener une vie normale, enfin le plus normale...

Avoir grandi en enfer n'est en effet pas le meilleur moyen de se préparer à avoir une vie d'ados normal. Totalement asocial et invulnérable, le jeune homme ne fait aucun effort pour s'intégrer et seul une jeune femme s'intéresse à lui, espérant même qu'il s'intègre un peu dans son école. Shin, quoique très intéressé par le mode de vie du haut et plus particulièrement la nourriture, s'en moque un peu. Pourtant, quand l'un de ses frères va arriver dans l'école, il ne va pas hésiter à se mettre en péril et révéler sa nature pour les protéger.
C'est donc un shonen assez classique avec un héros qui peut sembler un brin naïf (malgré sa provenance !) et le fait qu'il doive tuer les membres de sa famille, ce qui dès le deuxième épisode ne semble lui poser aucun soucis, alors qu'il est très nonchalant dans le premier. De sa famille, il rencontrera plusieurs membres, certains désireux de se battre et d'autres non, et l'on en apprendra un peu plus sur lui, par exemple le fait que son père le détestait et qu'il a hérité d'une arme qu'il juge inutile pour les combats qui l'attendent.
Le récit a la bonne idée de ne pas trop verser dans l'humour à la "One Piece" ou à la "Ash et Eli" et ne contient pas trop de gag, tant mieux vu la teneur du principal de ce volume ou Shin n'ayant visiblement pas l'habitude des femmes décide de toucher la poitrine de l'un d'elle afin de comprendre ce que c'est. Le scénario du reste de vole pas plus haut, même si derrière les interrogations de Shin sur les motivations de son père, "Hell, Hell" essaye d'être un peu plus profond que la plupart des shonen.
Au niveau du dessin, c'est également assez classique et il n'y a pas de fulgurance. Le principal problème viendrait plutôt du caractère androgyne de certains personnages dont on n'est même pas sur du sexe, au point que j'ai pu croire à une erreur de traduction lorsqu'il s'adresse à l'un de ses frères ! Les personnage ont un look assez classique et Shin pourrait sortir de n'importe quel shonen et ce n'est pas par là non plus qu'on va assister à de grandes surprises ou à un véritable bouleversement du shonen.

S'il n'y a rien de vraiment honteux dans ce nouveau shonen, il n'y a pour l'instant pas grand-chose à se mettre sous la dent, malheureusement. Cette série qui devrait durer encore 4 tomes a intérêt à rapidement devenir plus ambitieuse pour rester un peu en mémoire. Le potentiel est pourtant là, mais Hell Hell risque de rejoindre la longue liste des shonen qui sorte et sont aussitôt oubliés, ce qui ressemble de plus en plus à l'une des marques de fabrique de ce type d'histoire destinée à un jeune public cherchant avant tout le divertissement.

Note : 6/10

 

Stegg

 

A propos de ce manga :

 

- Site de l'éditeur : http://www.ki-oon.com/