Andy a trouvé un job de directeur créatif sur le prochain projet du studio Dontnod, l'éditeur place de grands espoirs dans ses capacités intellectuelles hors normes et espère que cette équipe de développeurs va réussir à produire un jeu complètement innovant, l'idée avec "Last Dead" est de révolutionner le jeux vidéo de zombie en explorant l'axe de l'hyperréalisme.
Afin de créer des conditions de travail optimum, le studio met en place une sorte de bunker, autonome du monde extérieur, un espace de travail pour que les développeurs s'immergent réellement dans une ambiance post-apocalyptique...
Seulement voilà, la réalité rejoint la fiction et Stochholm, comme le reste de l'Europe, est en proie à une invasion de morts vivants. Les membres du projet "Last Dead" et leurs familles pensent immédiatement à se réfugier dans le bunker, mais les réserves en nourriture n'ont jamais été prévu pour ces conditions là et pour autant de gens...

Olivier Peru (qui vient de sortir "Les Maitres inquisiteurs"), et sa série "Zombies Nechronologies", a déjà fait grandement parlé de lui avec un premier tome ne mettant nullement à l'honneur notre chef d'état et ses prédécesseurs, "Les misérables" reprenait donc adroitement mais sans pincettes, une des forte thématique du genre zombiesque initié par Romero, à savoir la critique de nos instances dirigeantes...
Pour ce second tome, qui est donc une nouvelle fois un one-shot, l'auteur axe son récit sur un seul personnage : Andy, sorte de héros aussi intelligent que froid en apparence, il analyse tout, organise tout et devient très vite le chef naturel de cette bande de survivant. Il sait d'avance que dans ce nouvel environnement, seul les plus forts survivront et accepte cet état de fait, assez facilement puisqu'il se place logiquement dans ceux qui échapperont à cette nouvelle sélection naturelle.
Le scénariste montre une nouvelle fois sa capacité à construite un récit intelligent et dynamique, alternant plusieurs temporalités, distillant de nombreux flashback venant apporter quelques éléments de réponse à la trame du présent.
Arnaud Boudoiron ("Husk", "Nirvana") a su s'approprier l'ambiance de la série mère, il excelle à illustrer les scènes gores et les attaques de zombie, dans les moments plus calme son style froid et épuré renforce l'aspect huit-clos de l'oeuvre.
Olivier Peru continue donc d'apporter du sang nouveau dans les corps en décomposition, chose remarquable tant parfois le genre s'enlise dans les fosses communes...

Note : 8/10

 

gregore

 

A propos de cette BD :

 

- Site de l'éditeur : http://www.soleilprod.com/