Ecstasy Girls, The
Genre: Porno
Année: 1979
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Gary Graver (sous son pseudo Robert Mc Callum)
Casting:
Serena, Lesllie Bovee, Laurien Dominique, Jamie Gillis, Paul Thomas, John Leslie, Georgina Spelvin, Desiree Cousteau...
 

Edgar Church est à la tête d'une grosse fortune, c'est aussi un ultra conservateur, un puritain de première classe dont la santé décline à vue d'oeil. Il a donc rédigé un testament, qui prévoit la répartition de ses biens au bénéfice de tous ses héritiers directs, de façon équitable. Il y a donc Charlie (John Alderman), son frère cadet, et Madeline (Georgina Spelvin), sa soeur, ainsi que les quatre filles de cette dernière : Constance (Laurien Dominique), Barbara (Lesllie Bovee), et les jumelles Diane et Nancy (incarnées par Serena).
Seulement voilà, Charlie ne l'entend pas de cette oreille, et la perspective de partager le gâteau en six ne le séduit pas outre mesure. Il va donc mettre en place un plan machiavélique en vue de discréditer Madeline et ses filles aux yeux de son frère. Afin de pouvoir compromettre les cinq femmes, Charlie a besoin d'un séducteur au top niveau ; et cet homme, Charlie va le trouver lors de la réception qu'il a organisée. Il s'agit d'un acteur de troisième zone doublé d'un gigolo, Jerry (Jamie Gillis).
Les deux hommes ont alors une conversation, Charlie promettant la coquette somme de cent mille dollars à Jerry s'il parvient à faire passer les cinq femmes pour des débauchées, preuves à l'appui. Jerry accepte, et engage à son tour deux de ses amis, George (John Leslie), un sacré chaud lapin, et Archie (Paul Thomas), photographe professionnel. Les trois potes achètent le matériel nécessaire qui servira à filmer les ébats. Le plus dur reste à faire, maintenant, l'opération "séduction"...

 

 

Je ne reviendrai pas en détail sur Gary Graver, et tout le bien que je pense sur ce réalisateur décédé en 2006, dans la mesure où l'oeuvre conséquente de cet homme a déjà été évoquée dans les chroniques de "Amanda by Night" ("Body Love" chez nous) et "Coed Fever". Et en attendant l'excellent "V – The Hot One" qui fera partie de la prochaine salve de Wild Side, l'éditeur nous propose un autre fleuron de l'âge d'or du cinéma porno américain, dans lequel on retrouve un nombre impressionnant d'acteurs emblématiques ayant marqué cette époque. Il y a déjà le couple sulfureux, à la scène comme à la ville, constitué de Serena et Jamie Gillis, l'actrice s'octroyant pour l'occasion un double rôle, celui de jumelles aux caractères opposés, l'une étant une maîtresse femme adepte du bondage, l'autre une romantique en quête de l'amour absolu. Et puis aussi Georgina Spelvin, six ans après sa consécration dans "Devil in Miss Jones", à qui le réalisateur offre une scène mémorable avec Jamie Gillis, dans un décor envahi par des objets d'art africains, dont les formes phalliques vont provoquer d'incontrôlables pulsions chez cette femme sexuellement frustrée.

 

 

Les deux compères de Jamie Gillis dans ce film sont également des piliers de l'industrie du X : acteurs, puis producteurs et réalisateurs, une longévité s'étendant sur trois décennies, je veux parler bien sûr de John Leslie et Paul Thomas. Autres reines du X, Desiree Cousteau n'a qu'un rôle secondaire, mais c'est toujours un plaisir de contempler ses formes ; quant à Lesllie Bovee, même si elle ne tourna que dans une trentaine de films durant sa carrière, elle laisse un grand souvenir auprès de ses admirateurs, dans des films comme "Femmes de Sade", "Pulsions, passion" ou encore "La venue des anges" et "Maraschino Cherry". Il est à noter que Lesllie joua très régulièrement avec Annette Haven entre 1975 et 1980.
La dernière des filles de Madeline/Georgina Spelvin, dans "The Ecstasy Girls", Constance, est interprétée par la moins connue Laurien Dominique. Elle laisse pourtant derrière elle une carrière comparable à celle de Lesllie Bovee, soit une trentaine de films sur une durée de huit ans environ, parmi lesquels le "Hot Legs" de Bob Chinn.

 

 

"The Ecstasy Girls" confirme la réussite du duo formé par Gary Graver et le producteur Harold Lime, une association couronnée sous le signe du succès, à partir de 1979 avec ce film, jusqu'à 1982 et "Center Spread Girls", dans lequel le réalisateur s'amusait encore une fois à écorner les ligues puritaines. Le scénario (dû en partie à Harold Lime) est astucieux, en plus de légitimer les scènes de sexe. Celles-ci sont d'ailleurs fort bien réussies, avec en point de mire la scène où Jamie Gillis subit la loi d'une "bouillante" Serena en tenue SM, et celle où il réveille la passion chez Georgina Spelvin. Mais la scène d'amour lors du pique-nique (impliquant encore le couple Gillis/Serena), bien que plus classique, est néanmoins très belle.
L'humour est omniprésent, les dialogues pertinents à souhait, et la fin nous amène de bonnes surprises. Notons aussi la première scène de sexe, où Jamie Gillis s'occupe de deux groupies, dont Nancy Suiter ("800 Fantasy Lane"), qui se transcende en chevauchant Jamie tout en regardant un poster accroché sur un mur, montrant un Gillis torse nu pointant une carabine ! Enfin, le passage où nos trois séducteurs se cassent les dents sur Laurien Dominique, qui joue une sportive infatigable, est également fort sympathique.

 

 

En résumé, "The Ecstasy Girls" démontre à tous points de vue le savoir faire qui existait à cette époque, un exemple prouvant qu'il était possible d'aligner un bon scénario, un casting de rêve et une photographie soignée. Que demander de plus ?

Note : 8/10

Flint

 

En rapport avec le film :

 

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