Hideous Sun Demon, The
Genre: Science fiction
Année: 1959
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Robert Clarke (et Tom Boutross, non crédité)
Casting:
Robert Clarke, Patricia Manning, Nan Peterson, Patrick Whyte, Fred La Porta, Peter Similuk, William White...
Aka: Terror from the Sun / The Sun Demon
 

Après avoir été exposé à de fortes radiations, un scientifique mute et se transforme en un horrible homme-lézard sanguinaire à chaque fois qu'il est exposé aux rayons du Soleil.

 

 

The Hideous Sun Demon est un petit film indépendant produit, réalisé et écrit par l'acteur Robert Clarke, tourné pendant les weekends pour moins de 50.000 $. Le résultat est assez navrant, comme le costume du monstre particulièrement grotesque. Robert Clarke est apparu comme acteur dans diverses productions de science-fiction comme Beyond the Time Barrier (1960), The Hideous Sun Demon (1959), "The Astounding She-Monster" (1957), Le monde pétrifié (1957), "Captive Women" (1952), "The Man from Planet X" (1951)", ce qui lui valut une petite renommée. The Hideous Sun Demon sera sa seule réalisation.

Pour son casting, Clarke engage, comme souvent dans ce genre de production, des seconds couteaux de séries télés et des acteurs à la petite semaine. La plus connue demeure surement la blonde Nan Peterson, qui se fit surtout remarquée dans l'anthologie de Rod Sterling, "The Twilight Zone", où elle apparut dans trois épisodes (From Agnes - With Love ; The Whole Truth et Walking Distance). Le reste de sa carrière se compose essentiellement d'apparitions dans quelques feuilletons de l'époque ; idem pour la brune et anonyme Patricia Manning qui ne semble pas avoir percé, sa carrière ne comptant que douze rôles.

 

 

Le manque de moyen n'entraîne pas forcément une inflation d'idées et de talent, comme le prouve Roger Corman dans son Not of This Earth, mais Robert Clarke est bien loin de rivaliser avec le célèbre réalisateur/ producteur. Son film accumule les points négatifs à la vitesse de la lumière, la plus grosse lacune étant le caractère du personnage principal, qui apparaît comme un crétin pleurnichard accumulant les incohérences. Plus proche du queutard que du scientifique, il profite de la nuit pour errer dans les bars et drague comme une bête (ou plutôt un reptile !) une chanteuse légèrement gironde (alors que son assistante amoureuse de lui est prête à tout). Après une altercation avec le petit ami un rien gangster de la soi-disant chanteuse, il l'emmène sur la plage où il la culbute gentiment avant de s'endormir comme un gros bourrin. Il se réveille évidemment le lendemain matin et se rend compte que le soleil se lève (comme tous les jours). Il plante alors sa conquête sur la plage et essaye illico de rentrer chez lui. Evidemment, le voilà qui se transforme sur le chemin du retour, car le con a la très bonne idée de se déplacer en décapotable !

Bref, devant tant d'incongruité il n'est pas étonnant que notre ami retourne dans le même bar et tombe sur la même chanteuse et son maquereau pas très content, qui décide de lui mettre la tête au carré. Pendant ce temps son patron, son assistante (toujours amoureuse !) et un professeur essayent de l'aider... En vain, puisque notre apprenti lézard semble prendre un malin plaisir à faire l'inverse de ce qu'il doit faire. Évidemment, tout cela va très mal se terminer et après avoir tué un rat, un chien et quelques policiers, notre reptile humain finira par tomber d'une énorme cuve, alors que le spectateur s'est déjà écroulé de désespoir.

 

 

Clarke, comme précédemment Roger Corman, adapte les bases du thriller et du drame, les saupoudrant d'un zeste de fantastique. Malheureusement, le résultat n'est guère probant et l'ensemble tourne à vide. Pourtant, le scénario basique aurait pu donner un petit film dynamique, mélange entre "La malédiction du Loup Garou" et "The Fly". Mais Clarke ne semble pas capable (mais le voulait-il vraiment ?) de pouvoir se débarrasser de cet embarrassante étiquette d'amateur. Certes, l'interprétation n'est pas plus mauvaise que sur certaines autres productions du même genre, mais les partis pris choisis par le réalisateur plombent le film d'un bout à l'autre. Ne parlons pas des effets spéciaux, le costume du monstre (qui, comme Hulk, garde pudiquement son pantalon) ressemblant à ce qu'il est, c'est-à-dire un affreux blouson en peau de lézard surmonté d'un masque.

Affreusement daté, sans imagination à part quelques scènes disparates, le film de Clarke aurait pu rester sans problème au fond des tiroirs de son distributeur. Seuls les indécrottables amateurs du genre pourront y trouver un quelconque intérêt ; en tout cas voilà un film à déconseiller vivement aux néophytes.

 

 

The Omega Man

 

En rapport avec le film :

 

# Le coffret Artus Films "Les monstres viennent de l'espace"

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