Animales racionales
Genre: Science fiction , Post-apocalypse
Année: 1993
Pays d'origine: Espagne
Réalisateur: Eligio Herrero
Casting:
Carole Kirkham, Geir Indvard, José Yepes...
Aka: Human Animals / Die Letzte Stunde
 

Un enchainement d'explosions nucléaires réduit à néant la surface de la Terre, annihilant au passage toute trace de vie. La seule exception, une île sur laquelle se réveillent trois survivants, deux hommes et une femme. Au fil des jours, la cohabitation devient de plus en plus délicate entre les deux mâles, qui tour à tour tentent de prendre la place du dominant afin de sexuellement satisfaire la demoiselle. L'arrivée d'un chien va cependant bouleverser leur quotidien...

 

 

Obscure production de science-fiction espagnole écrite et dirigée par Eligio Herrero, Animales Racionales, distribuée à l'international sous le titre Human Animals, s'inscrit dans la longue liste de films post-apocalyptiques qui connaissent un regain d'intérêt durant les années 80. Il est ici une nouvelle fois question de la fin du monde, expédiée en quelques images dès les premières secondes du film, et donc de l'après-cataclysme, thème par ailleurs déjà traité dans quelques productions hispaniques antérieures comme "Le refuge de la peur", Les survivants de l'apocalypse ou encore "Ultimo deseo".

 

 

Trois personnes, interprétées par des comédiens qui en font des caisses, se réveillent tout à coup en un lieu désertique et partent rapidement en reconnaissance, traversant ainsi des décors rocailleux monotones jusqu'à aboutir sur une plage. Un moment de bonheur qui sera de courte durée puisqu'une armée de crabes se fait soudain menaçante avant de passer à l'attaque... oui, des crabes... Enfin, les deux hommes saisissent cette occasion pour mesurer leur virilité. Le vainqueur de ce combat de coqs ne se fait pas prier et va tout de suite honorer la demoiselle qui semblait nettement plus attirée jusque-là par le joli blond de l'équipe. Tant pis, personne ne lui demande son avis. Schéma qui va se répéter indéfiniment jusqu'à la fin du film.
Après la découverte d'un phare abandonné, l'espoir semble diminuer à vue d'oeil. Le temps n'existe plus, les textes de tous les imprimés se sont effacés ne laissant que des pages blanches, un peu comme si l'histoire de notre civilisation était à réécrire... Ils découvrent néanmoins un chien. Un berger allemand qui va les conduire là où l'eau, la faune et la flore vont leur permettre de subsister.

 

 

Au fil du récit, les deux hommes et la femme deviennent de plus en plus sauvages. Sans l'environnement adéquat, l'évolution de l'espèce se fait en sens inverse et l'homme est renvoyé à son statut primitif. L'absence totale de dialogues nous conforte dans cette optique, et la bande sonore n'est en effet constituée que de hurlements, grognements, gémissement, et aboiements donc. Leurs costumes laissent bientôt place à des peaux de bêtes, avant que la nudité ne prenne le pas sur le reste. A ce titre, la femme à déjà un peu d'avance, puisqu'elle passe plus de la moitié du film en tenue d'Eve et quasiment la même durée les quatre pattes en l'air ! Avide de sexe, elle ne cesse de provoquer des situations conflictuelles entre les deux hommes, qui chacun leur tour obtiennent la place du dominant de la meute. Cela fonctionnait à peu près jusqu'à ce que le chien ait lui aussi à des envies à assouvir... Il prend alors le rôle de mâle alpha et partage désormais la couche de la demoiselle, qui si l'on en croit ses expressions semble parfaitement comblée par l'animal...

 

 

Cette relation zoophile pousse les deux hommes, chassés du campement par le féroce toutou, à chercher du réconfort l'un auprès de l'autre... décidément, l'idée rebâtir une civilisation à partir de deux couples comme ceux-là paraît bien utopique... Mais tout n'est pas si noir, et après quelques péripéties, tels Adam et Eve, les deux survivants repartent le cul à l'air vers l'horizon, car c'est pas tout ça, mais il faudrait peut-être songer à mettre en route une nouvelle humanité !


Comme nous pouvons le constater, Animales Racionales est très très (très) loin des post-apo ritals qui se contentent pour la majeure partie d'entre eux de plagier Mad Max et plus spécifiquement sa suite. Malheureusement, les quelques pistes de réflexion sur la part animale présente en chaque homme, et l'influence de son environnement direct sur l'évolution et le comportement de son espèce, ne parviennent que rarement à susciter le moindre intérêt. Au-delà de son approche atypique du genre et de l'ambiance étrange qui règne par moment sur l'ensemble, Animales Racionales est souvent ennuyeux.

Nicolas

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