Vengeance de la femme au serpent, La
Titre original: Gator Bait II: Cajun Justice
Genre: Rape and revenge
Année: 1988
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Beverly Sebastian & Ferd Sebastian
Casting:
Jan MacKenzie, Tray Loren, Paul Muzzcat, Brad Koepenick, Jerry Armstrong, Ben Sebastian, Reyn Hubbard...
 

Angélique, une jeune femme de la ville se marie avec Big T., un cajun pur jus. Les deux tourtereaux s'installent dans leur maison en plein milieu du marais pour couler des jours heureux... Pas de bol, une bande de Rednecks en décide autrement : ils enlèvent la belle et laissent son mari pour mort !

 

 

La glorieuse époque de la VHS nous avait permis de dénicher pas mal de films sympas, le tout était de découvrir quel film se cachait sous des jaquettes parfois farfelues, hideuses ou trop belles (les fameuses affiches de Laurent Melki). Même les grands studios n'hésitaient pas à camoufler certains fonds de catalogue. A l'époque, les films Paramount et Universal étaient distribués en vidéo en dehors des États-Unis par la société CIC Video, dont la politique d'édition était de mélanger leurs gros succès avec des titres inédits derrière lesquels se cachaient des pilotes de séries annulées ("Annihilator"), des séries inédites ("War of the Worlds", "Vendredi 13") ou des séries B ("Malibu Express"). C'est le cas de La Vengeance de la femme au serpent sorti sous une jaquette particulièrement hideuse... En fait, il s'agit de Gator Bait II: Cajun Justice, la suite de Gator Bait alias Les Marais de la haine avec la cultisme Claudia Jennings, ancienne réceptionniste devenue playmate puis actrice qui avait marqué les esprits dans ce survival où elle maniait le calibre 12 et pilotait un hors-bord comme personne. La pauvre se tuera en 1979 dans un accident de voiture.

 

 

La Vengeance de la femme au serpent est un véritable plaisir coupable, issu d'un genre dont la mauvaise réputation est en grande partie basée sur le racolage et le voyeurisme, je veux bien sûr parler du rape & revenge. Si la structure rappelle des films comme La Dernière maison sur la gauche ou I Spit on Your Grave ("Oeil pour oeil" en France) il n'atteint jamais leur efficacité malsaine et leur voyeurisme pervers, car le film met surtout en valeur le physique de son actrice principale. Évidemment, celle-ci subira les assauts libidineux d'une bande de Rednecks locaux qui vont la violer en série, et même si le viol nous met mal à l'aise, le tout se veut avant tout un mélange d'action et d'érotisme. Par moment, on se demande si le film n'est pas sponsorisé par Playboy, car tous les prétextes sont bons pour dévêtir la belle Jan : le bain sur le perron de la maison, la nuit de noces torride, l'après viol où la victime se lave dans le marais... tout est permis, même dévoiler les fesses de l'actrice lors d'une poursuite en hors-bord (c'est l'actrice qui réalise ces cascades sans doublure), mais le sommet sera atteint lorsque vêtue d'un mini short en jeans elle dirige son bateau avec les pieds tenant son arme en main !

 

 

Sorti tardivement, noyé dans le catalogue CIC Video, le premier opus rebaptisé chez nous Les Marais de la haine avait tellement bien marché, que quatorze années après l'original, le studio Paramount commande une suite (direct to video) au couple responsable du premier opus. Pour faire la jonction entre les deux films, le scénario reprend le personnage de Big T., le petit garçon muet du numéro 1. Pour le reste, les Sebastian ont assez d'expérience pour savoir qu'on ne change pas une formule gagnante. Beverly la scénariste se contente de reprendre le même schéma que l'original, au point de réutiliser les mêmes accessoires, le fusil à pompe et le short en jeans, et de reproduire certaines scènes à l'identique (la conduite avec les pieds, le saut en bateau, la traque,...). Par contre, il n'a pas été facile de trouver une remplaçante à la belle Claudia Jennings, c'est Jan Sebastian alias Jan McKenzie alias "Luscious Lisa" qui fut choisie... Plus opulente, elle n'a pas le petit côté sauvage de la belle Claudia, mais elle fait merveille dans le registre de la jeune fille en détresse qui se venge, car dans cette version c'est l'héroïne qui se fait violer. Autre différence (anecdotique), dans l'original l'actrice tirait vraiment (à blanc), alors que sa remplaçante se contente d'agiter son fusil... heureusement elle pilote aussi bien le hors-bord a moitié nue !

 

 

Côté casting, personne de vraiment connu dans cette série B qui utilise avant tout des "gueules"... et là on peut dire que l'on est servi : à part le joli minois de l'actrice principale (dont la carrière semble des plus obscures), le reste de la distribution, recruté sans doute sur place, se partage entre cabotinage gênant (les méchants) et retenue (le jeune marié limite autiste).
Les Sebastian produisent et réalisent en famille de petites séries B depuis des années, le résultat donne des films acceptables de pure consommation (dans les années 70, des films pour les drive in, dans les années 80, des direct to video). Peu connus de ce côté de l'Atlantique, une partie de leurs productions est quand même arrivée jusqu’à nous via la vidéo (Les Marais de la haine, "Delta Fox", "Rockill" ("Rocktober Blood"), "American Angels : Baptême de sang", "Les impitoyables" ("Running Cool"), etc.) Chez les Sebastian, c'est une histoire de famille : le père (Ferd) s'occupe du côté technique (réalisation, image,...), la mère (Beverly) réalise, produit et écrit, le fiston s'occupe des SFX et la belle-fille joue mais est aussi maquilleuse et cascadeuse !
La réalisation de cette suite/remake ne s'imposait évidemment pas, mais ne faisons pas les difficiles, malgré ses défauts flagrants (on frôle le Z par moment), le film, grâce à son actrice principale se laisse regarder avec un certain plaisir libidineux, idéal en saison estivale !

 

 

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