Leprechaun 2
Genre: Fantastique
Année: 1994
Pays d'origine: Etats-Unis
Réalisateur: Rodman Flender
Casting:
Warwick Davis, Charlie Heath, Shevonne Durkin, Sandy Baron...
 

De retour après un premier opus pas franchement folichon, le vilain Leprechaun choisit cette fois de se dégoter une fiancée, lui qui mille ans auparavant n'avait déjà pu se passer la corde au cou - la faute à un paysan goûtant fort peu le désir du lutin celte de s'unir à sa fille-. A titre compensatoire, c'est sur la descendance de ce paysan et de cette fille que l'ignoble Leprechaun va porter désormais son dévolu. Mais bien sûr, le petit ami de la nouvelle élue ne l'entend pas de cette oreille, et va tenter, avec l'aide d'un oncle alcoolique (et d'un scénariste qui ne vaut pas mieux), de contrecarrer les plans du lutin.

 


Du premier film il n'est absolument pas mention dans cette séquelle, si ce n'est pour les caractéristiques du Leprechaun qui demeurent inchangées : toujours pingre, le personnage incarné par Warwick Davis va ainsi repousser son mariage le temps de retrouver un écu volé par le petit ami jaloux. Toujours blagueur, il garde son penchant pour l'humour noir hérité de Freddy Krueger. Tout juste peut-on dire que l'arme capable de vaincre le Leprechaun n'est cette fois-ci pas un trèfle à quatre feuilles, mais du fer forgé, sous quelque forme que ce soit. Ce qui ne change pas grand chose à l'affaire, si ce n'est que le fer forgé est tout de même plus fréquent que les trèfles à quatre feuilles, ce qui évitera à nos héros d'avoir à crapahuter dans l'herbe au moment décisif.
Mais pourtant, bêtes comme ils sont, ces héros trouveront aisément le moyen de se couvrir de ridicule dans leur quête pour libérer la pauvre fille kidnappée. Comme lors d'une scène quelque peu caricaturale de la culture irlandaise, qui nous présente le tonton alcoolique proposer un concours de boisson au Leprechaun. Celui qui sera capable de boire le plus de whisky sans s'effondrer gagne le droit de posséder l'écu du trésor (effet beauf garanti, et la St. Patrick n'explique pas tout). Ou encore, toujours de la part du même tonton alcoolique, un marché conclu avec le Leprechaun et qui aboutit à la libération de ce dernier, alors qu'il était emprisonné pour de bon... Mais quand le tonton est inactif, il faut bien avouer que le spectateur n'a pas grand chose à se mettre sous l'oeil.

 


Ni gores ni mêmes violentes (ou plutôt la mise en scène passe à côté de ce qui aurait pu être sanglant), les exactions du lutin rythment mollement un film qui finit par s'embourber pour de bon dans sa médiocrité scénaristique. A l'image de la fiancée du Leprechaun, emprisonnée dans sa future demeure familiale le temps que son promis fasse ses petites affaires à l'extérieur et revienne la faire comme promis monter aux rideaux, le spectateur attend la fin du film pour que sa situation se décante un peu.
Mais même là, la déception est de mise, puisqu'à part quelques effets de magie minimes et un jeu de cache-cache vaguement macabre (oh, un squelette !), il n'y a pas grand chose de reluisant à déclarer. Warwick Davis a beau tenter de dynamiser le film via son interprétation enthousiaste, la mayonnaise ne prend pas, et ni son entrain ni son humour ne sont communicatifs. Pas plus que ne le sont les diverses autres touches d'humour ponctuant le film - si ce n'est encore une fois pour l'affligeant tonton, malheureusement trop peu présent pour donner au film le statut de nanar. Triste et beaucoup trop gentillet.

 


Note : 3/10

 

Walter Paisley
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