Die (le châtiment) - Wild Side
Écrit par Mallox   

 

Région : Zone 2

Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie ciné : (On espère que non)
Sortie dvd : 4 janvier 2012

Durée : 98 min

Image : 2.35, 16/9ème compatible 4/3
Langues :
- anglais DTS 5.1 & Dolby Digital 2.0
- français Dolby Digital 5.1 & Audio-3D

Sous-titres : français

Bonus :
- Typologie du hasard : rencontre avec le spécialiste Nicolas Gauvrit (22')
- Bande-annonce

+ LA COPIE NUMERIQUE DU FILM à télécharger

Synopsis :

Six inconnus se réveillent prisonniers dans d'étranges cellules vitrées, au sous-sol d'un immeuble. Un mystérieux bourreau leur propose alors de laisser le hasard décider de la suite de leur captivité.
Que font-ils là ? Survivront-ils ? À eux de lancer les dés pour le découvrir...

 

 

Commentaire : Vendu une fois de plus n'importe comment par l'éditeur, qui annonce un film dans la lignée de la saga des Saw et de Cube (hormis le fait que le film propose une énième histoire à base de gens se retrouvant mystérieusement enfermés pour ensuite servir de cobayes), Die reste très éloigné d'un Cube (soit dit en passant bien plus malin) mais trouve cependant son affiliation avec le torture-porn.
Produit par l'équipe du sublime "Resident Evil : Afterlife 3D", autant le dire (comme l'auteur de ces petites lignes l'a ressenti à sa vision) : Die est une sacrée merde.
Non seulement il cherche à cibler un jeune public qui se verra dupé, mais le film demeure également la preuve paradoxale que ce même jeune public, lequel ne cesse de se délecter du même film à quelques variantes près, a tendance à chausser ses charentaises en se pensant au top de ce qui se fait.
Jeunes du monde, réveillez-vous ! On vous prend pour des oies et ce dont on vous gave n'est que du génétiquement modifié à la saveur finale inexistante.

 

 

L'éditeur promet donc un thriller spectaculaire et de l'angoisse... Si l'on veut bien considérer qu'un lançage de dés est une cascade et que l'angoisse de voir d'autres Die surgir ensuite comme garants des promesses annoncées, alors le spectacle est réussi haut la main !
Film stupide, à l'atmosphère une fois de plus jaune pisse, Die, c'est en premier lieu un Elias Koteas contraint de surjouer la douleur physique et morale façon actor studio, 88 minutes durant. C'est aussi un John Pyper-Ferguson qui, en vain, s'échine à faire peur alors que, à l'instar du film dans son ensemble, il réussit surtout à provoquer l'indifférence. Surfant surtout sur la vague des "Hostel", comme il est annoncé sur le recto de la jaquette, Die est surtout un châtiment pour tout spectateur recherchant au minimum un poil d'originalité, que ce soit dans son pitch ou bien dans son traitement. Inutile de rajouter que ni l'un ni l'autre sont au rendez-vous.
Ne reste plus qu'à feindre la tolérance hypocrite et dire que peut-être, certains y trouveront leur compte. (Qu'ils n'hésitent pas à me contacter pour m'en expliquer les raisons, les appels ne devraient pas être trop nombreux).

 

 

Alors, côté copie, il n'y a en revanche aucun problème. Le film étant récent, pas de restauration dantesque, et l'image rend un vigoureux hommage à la laideur de la photographie. Le son, ma foi, est quant a lui extrêmement choyé, même si l'on peut s'interroger sur l'intérêt d'un tel peaufinage pour un film n'ayant aucune particularité auditive, les victimes restant la plupart du temps muettes de peur (et le spectateur muet d'hébétude).

 

 

Reste que le bonus proposé, même moyen, est largement meilleur que le film. Il intéressera surtout les joueurs puisque l'on peut voir Nicolas Gauvrit, à la fois mathématicien et psychologue, disséquer le hasard et psychologie, le psychologue s'intéressant avant tout à la manière dont les gens produisent du hasard ou du pseudo-hasard. Il revient sur le film (dont on suppose qu'il ne l'a pas emballé mais juste interpellé de par ses thèmes ; lui a-t-on infligé de force pour les besoins d'un bonus, ce n'est pas exclu !) en marquant la distinction entre un "Dieu" déterministe et un "Dieu" du hasard. Selon lui, dans Die, on retrouve le pendant du premier : la culpabilité, et du second : le destin ; lorsque les deux ne s'entremêlent pas.
Il revient enfin sur "L'Homme-dé", un roman écrit en 1971 par l'écrivain George Powers Cockcroft sous le pseudonyme de Luke Rhinehart qui, selon lui, est très utilisé dans le film.

 

 

Bref, un dvd très honorable et, surtout, techniquement irréprochable. Reste à l'acheteur potentiel de se situer lui-même vis à vis d'un genre sursaturé et somme toute de peu d'intérêt. Il se pourrait bien que ce soit là le parfait cadeau à s'offrir pour mal commencer l'année !