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Walter Paisley 99 % irradié


Inscrit le: 27 Nov 2004 Messages: 1332 Localisation: Place du Colonel Fabien
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Posté le: Lun Aoû 28, 2006 3:48 pm Sujet du message: [M] [Critique] Family House |
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Boardinghouse. 1982.
Origine : Etats-Unis
Genre : Horreur
Réalisation : John Wintergate
Avec : Hawk Adly, Kalussa Kay, Alexandra Day, Joel Riordan...
Un jeune play-boy hérite d'une maison maudite qu'il transforme bien vite en pension de famille destinée aux filles entre dix-huit et vingt-cinq ans (si si, l'annonce est mentionnée dans le film). Plein de nymphettes aimant à se vêtir courtement ne tarderont pas à débarquer. Mais avec elles, de curieuses manifestations vont arriver, si tout va bien...
Oui mais voilà : tout va mal. Ce film est catastrophique de bout en bout, et moi-même j'ai honte d'être né l'année de sa réalisation. L'amateurisme le plus Z trouve ici un de ses plus dignes représentants. Par où commencer ? Par l'image, tiens. Tourné directement en pellicule vidéo, le film ressemble énormément à une quelconque production X. Du reste, le niveau des comédiens renforce encore cette impression : le play-boy aime à fanfaronner autour de ses donzelles, elles-mêmes très réceptives au style du bonhomme si l'on en juge par les gloussements incessants dont elles font preuve en toute circonstance. On devine que l'acteur principal a bien dû s'amuser. Il aurait bien remercié le réalisateur, sauf que c'est justement le réalisateur qui interprète ce personnage. Il s'agit de John Wintergate, qui non seulement s'adjuge l'enthousiasmant rôle-titre en se cachant sous un pseudo, mais qui en plus trouve le moyen de se donner un deuxième rôle : celui du deuxième et dernier homme de la maisonnée, à savoir le jardinier un peu attardé. Et puisqu'il a en plus signé le scénario, il va bien entendu être tenté par l'exploration du potentiel fesseux de son casting féminin. Non pas que le film soit porno ni même très érotique mais en tout cas, le bonhomme se plaira à faire le zouave entre toutes ces demoiselles qui, elles, n'ont en plus rien d'autre à faire que de se balader à moitié à poil. C'est ainsi qu'on aura droit facilement à une heure de vie oisive autour d'une piscine. Humour de sitcom garanti, avec de temps en temps des problèmes personnels eux aussi dignes d'un sitcom ("Ciel, mon vilain mari a engagé un détective pour me retrouver !"). Et le fantastique, dans tout ça ? Eh bien il faut attendre une heure vingt pour le voir prendre le dessus sur la bêtise ambiante. Mais quand il arrive, il est déjà trop tard, et de plus il est férocement moche, à l'image des quelques rares scènes horrifiques qui ont précédé (sûrement là pour que le film soit catalogué comme un film horrifique). Celles-ci se composent soit de scènes de cauchemars marquées par l'usage abusif de fumigènes de couleur, soit par des scènes gores certes bien crues, mais aux SFX navrants (la vieille recette des tripes volées chez le boucher du coin). Et puis il y aussi une vague sous intrigue à propos de télékinésie. On aurait à la rigueur pu admettre qu'elle soit rattachée au genre fantastique. Cela aurait même été normal. Mais à partir du moment où les deux télépathes commencent à s'envoyer des tartes aux pommes dans la gueule à la seule force de la pensée, on n'a franchement plus envie d'excuser quoi que ce soit. Même chose pour la vague tentative de thriller. Wintergate prétend en effet nous faire croire pendant un temps que le jardinier est l'élément dangereux. Sauf qu'au bout de deux ou trois scènes en vision subjective dignes de n'importe quel slasher et qui se terminent sans aucun coup porté, on devine le pot aux roses, et le réalisateur de laisser tomber sa fausse piste pour se reconcentrer sur les nichons de ses actrices. L'une d'elles, d'ailleurs, aura même la joie de devenir l'actrice principale, grâce à ses talents de chanteuse en devenir qu'elle exploitera dans la BO du film. Par ailleurs, elle sera aussi accessoirement la réalisatrice de la seconde équipe, sans doute très utile pour un film de cet acabit. Je la soupçonne même d'avoir été la petite amie du réalisateur (qui du reste, se la tape à l'écran aussi).
Il y aurait encore beaucoup à dire tant ce film est affligeant. Au niveau des dialogues, au niveau des scènes se déroulant à l'extérieur de la maison, au niveau de la pathétique introduction dictée par un ridicule ordinateur parlant comme on en a souvent vu dans le cinéma des années 80. Je me contenterai juste de vous parler de l'"Horrorvision". Ce procédé inventé de toute pièce par Wintergate consiste à prévenir les âmes sensibles qu'il va bientôt falloir pour eux se cacher les yeux, car ce qui va suivre est insoutenable, même que la production décline toute responsabilité en cas de pépin physique des spectateurs, et bla bla bla... Cette heureuse prévention qui n'est pas sans rappeler les procédés de William Castle nous est présentée tout au début du film, où on apprend que l'apparition d'un certain air de musique ou d'un certain plan montrant une main gantée (prévoir effet de montage pourri) sont annonciateurs d'une scène gore imminente... Vraiment mauvais. Et puis il y a aussi les effets d'hyper saturation lumineuse employés occasionnellement et qui donnent au film un rendu négatif coloré. Ca ne sert à rien, mais c'est aussi ça, l'Horrorvision...
Family House est décidément consternant. On pourra en rire une dizaine de minutes, mais tout ceci deviendra sérieusement énervant à la longue.
2/10
Accroche : Pension de famille |
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Bigbonn Psycho-cop


Inscrit le: 13 Déc 2004 Messages: 4107
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Posté le: Lun Aoû 28, 2006 3:55 pm Sujet du message: Re: [critique] Family House |
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Walter Paisley a écrit: | Mais à partir du moment où les deux télépathes commencent à s'envoyer des tartes aux pommes dans la gueule à la seule force de la pensée, on n'a franchement plus envie d'excuser quoi que ce soit. |
Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. Et c'est vrai que faire s'envoyer à la gueule des tartes aux pommes par des télépathes, fallait oser!  |
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gregore Site Admin


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 1937
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Posté le: Lun Aoû 28, 2006 4:00 pm Sujet du message: |
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Quel rapidité
Pour l'"Horrorvision", Gorman Bechard a repris le meme genre d'effet pour son Cemetery High...
http://films.psychovision.net/critique/cemetery-high-450.php _________________ "La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force" |
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gregore Site Admin


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 1937
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Posté le: Lun Fév 05, 2007 10:17 am Sujet du message: |
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et je confirme que c'est tres mauvais  _________________ "La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force" |
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Trash Vegetal 3 % irradié


Inscrit le: 11 Jan 2007 Messages: 42 Localisation: Paris
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Posté le: Ven Fév 09, 2007 3:37 pm Sujet du message: |
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Je le verrai juste pour mieux me rendre compte des costumes  _________________ No brain, No headache. |
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gregore Site Admin


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 1937
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Posté le: Sam Fév 10, 2007 2:55 pm Sujet du message: |
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a tes risques et périls
Citation: | Une série Z une fois de plus prétexte à un mélange nichons / sang, pourquoi pas... à défaut de moyen, John Wintergate a réussi à réunir un petit lot de jeune filles peu avares de leurs nudités. Mais voilà le réalisateur / double acteur / scénariste n'a aucun talent et essaye tant bien que - surtout - mal de combler l'heure et demi de son métrage, il en résulte une heure de montage chaotique longue à endurer composé de scènettes sans vraiment d'utilité, de sens et de finalité. C'est mauvais de tout point de vue et l'amertume est accentué par les prestations de Wintergate qui n'arrête pas de faire le zouave pour essayer de se mettre en valeur.
Note : 1/10 |
_________________ "La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force" |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Sam Juin 14, 2008 5:58 am Sujet du message: |
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Uncut Movies sortira le 18 juin en DVD le film "Boardinghouse".
Un titre pas si inédit que ça puisque dans les années 80, Antarès & Travelling ont sorti le film sous le titre "Family House: Pension de famille".
Note de l'éditeur:
Filmé en "Horror Vision", un procédé technologique encore plus spectaculaire que le relief, "Boardinghouse" vous garantira des moments de terreur cinématographique comme vous n'en avez encore jamais vécu jusqu'à présent ! Réalisé en 1982 par Johnn Wintergate ce classique de l'horreur trash et déjanté bénéficie aujourd'hui encore d'un véritable culte et continue d'être régulièrement projeté en salles aux quatre coins du globe lors de soirées et de festivals pour le plus grand plaisir des amateurs de films décalés. Préparez-vous à vivre une expérience cinématographique que vous ne pourrez jamais oublier !
Boardinghouse - 1982
(Boarding House)
Genre: Slasher
Réalisé par Johnn Wintergate
Avec John Wintergate, Kalassu, Alexandra Day, Joel Riordan, Brian Bruderlin, Belma Kora...
Synopsis:
James Royce vient d'hériter d'une superbe maison en Californie et décide aussitôt de transformer cette dernière en pension pour jeunes filles célibataires et peu farouches. Une fois toutes les chambres occupées, James se retrouve entouré d'un véritable harem constitué des plus belles filles de la région. Sexe, fête et farniente sont alors les principaux divertissements des nouveaux pensionnaires encore inconscients de la terrible menace qui rôde autour d'eux car quelque chose de maléfique vit dans cette maison... quelque chose qui ne reculera devant rien pour faire couler le sang...
Caractéristiques dvd:
Editeur: Uncut Movies | Europe-France
Zone 2
Durée: 99 min
Format image: 1.33
Format son: Dolby Digital 2.0 mono
Langues: Anglais
Sous-titres: Français
# Bonus:
- Interview de Johnn Wintergate
- scènes coupées et fin alternative
- Trailers originaux du film
- Clips musicaux
- Bandes-annonces de l'éditeur
Sortie le 18/06/2008
Site de l'éditeur:
Tous à la caisse ! :happy:
 _________________
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gregore Site Admin


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 1937
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Posté le: Sam Juin 14, 2008 9:14 am Sujet du message: |
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les 3 scènes à retenir sont au verso de la jaquette (et encore !), chouette sortie
C'est marrant parce que c'est le genre de film dont tu te dis qu'il va sombrer dans l'anonymat à cause (ou grâce...) au support dvd, en fait non... _________________ "La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force" |
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Sam Juin 14, 2008 10:17 am Sujet du message: |
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cette derniere phrase resume a peu pres la philosophie qui anime uncut movies |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Sam Juin 14, 2008 12:01 pm Sujet du message: |
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Bonne nouvelle pour ma part.
Uncut a définitivement bouleversé sa politique on dirait et c'est pas pour me déplaire.
Même si le titre choisi laisse à désirer, le Z américain est tellement peu representé chez nos éditeurs du terroir qu'il serait regrettable de bouder cette sortie. _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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