Les Libertines

[flint]

Les Libertines – 1970
(Les Belles au bois dormantes)

Origine : France
Genre : Polar vaudevillesque

Réalisé par Pierre Chenal (sous le pseudo Dave Young)
Avec Marisa Mell, Robert Hossein, Alberto Dalbes, Ettore Manni, Krista Nell, Robert Dalban, Sabine Sun, Perla Cristal, Lili Murati, Ellen Bahl


Le château de Boiron a été reconverti en maison de repos pour clientes fortunées, ceci parce que son propriétaire, Philippe Lansac (Alberto Dalbès), n’a pas les moyens d’entretenir son bien ancestral. Il passe son temps à se faire éconduire par la directrice de l’établissement, Isabelle Destouches (Marisa Mell), dont il est éperdument amoureux ; et à noyer son chagrin de dépit dans le village far-west situé sur ses terres, avec les cascadeurs du coin.
Isabelle a aussi un autre soupirant, le médecin de la pension Henri Delmas (Ettore Manni). Mais la belle Isa fricote avec un gangster notoire recherché par la police : Serge Belaëff (Robert Hossein). Celui-ci vient de commettre un hold-up avec deux complices (dont Robert Dalban) mais n’a pas encore récupéré sa part du butin. Traqué par les flics, il est contraint de se réfugier dans la pension. Un établissement dans lequel les pensionnaires répondent à divers stéréotypes. On y trouve l’actrice alcoolique (Sabine Sun), le mannequin nymphomane, une ambassadrice névrosée, une journaliste lesbienne et une fille à papa parano (Krista Nell).
Entre le médecin qui lui reproche d’avoir mis en péril la santé d’une patiente, le châtelain qui menace de vendre la propriété à un promoteur, et son amant qui veut buter ses complices qu’il soupçonne de l’avoir balancé, la vie d’Isabelle n’est guère de tout repos.

Pas très connu, ce film de Pierre Chenal (« Les Nuits de Raspoutine », « L’Assassin connaît la Musique ») ne mérite guère de l’être, en vérité. Malgré un casting plutôt reluisant, ces « Libertines » (pas érotique pour un sou, malgré quelques poitrines dénudées de temps à autres) sont plutôt ennuyeuses, et Robert Hossein, ex Rescator, n’évite pas le naufrage. Si Robert Dalban parvient à nous faire sourire le temps d’une ou deux répliques presque dignes de Michel Audiard, le film ne parvient jamais à décoller, hésitant entre le polar et le vaudeville, pour aboutir à une œuvre bâtarde pas très réjouissante. Rien à reprocher par contre à Marisa Mell, ni à la plupart des autres acteurs venus se perdre dans cette comédie de boulevard très éloignée des standards du polar français de l’époque.
A noter que le résumé de la jaquette de la K7 éditée en son temps par VIP est gratiné. Et pour cause, il provient de la critique parue dans « La Saison Cinéma 1970 », particulièrement assassine (et pour l’occasion je serais plutôt d’accord avec le rédacteur).
Bref, si un éditeur fou s’avisait de vouloir ressortir ce film, il conviendrait de le rebaptiser. En fait de « Libertines », « Nunuches » conviendrait bien mieux.

[Throma]

Je ne sais pas si il faut interpréter ça comme du culot ou de l'inconscience mais le coup de la critique assassine livrée avec le film, fallait oser quand même.
En tout cas un beau pied de nez à cette époque d'aujourd'hui où tout est taxé spontanément de "chef d'oeuvre", de "culte" et "d'oeuvre ultime" (la pire formule de toutes) et tant pis si il y a des merdes dans le lot...faut bien les vendre ces galettes mazoutées.
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[flint]

Sinon, pour ce qui est du résumé de la jaquette qui torpille carrément le film, je ne me rappelle pas avoir vu cela pour d'autres films (mais il y a peut-être d'autres exemples). Des résumés débiles, ou sans aucun sens, oui, on pourrait en citer. Mais là...
On peut se demander comment VIP, plutôt un éditeur sérieux, a laissé passer ça.

[xawa]

[Throma]

Ui, je l'ai pas déjà posté 34 fois ça ?




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[flint]

(j'en ai encore mal aux zygomatiques)

Ah la vache, ça décoiffe ! Là on atteint effectivement des sommets. Le pire est qu'il n'y a pas de fautes d'ortographe. Par contre, ça ne veut rien dire, avec quelques tournures de "franglais" extraordinaires. (Le type qui a écrit le texte devait fumer de la bonne).

Et sinon, le film, c'est du même calibre ?

[Throma]

Le film a la particularité d'être encore plus drôle et incompréhensible que son résumé si si j'vous assure
c'est un polar sexy allemand aussi mal branlé que Robert Leray agrémenté de quelques inserts hot un poil plus bien (ben oui) et de stock-shots aussi mal intégrés que dans les pires films turcs.
Et la VF est particulièrement croquignolesque.
Vous avez le bonjour du curé des accidents
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[flint]

Bon, il ne me reste plus qu'à dégoter cette petite merveille.