The Omega Man 99 % irradié
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Posté le: Sam Mar 01, 2008 6:32 pm Sujet du message: [Nostalgie] Condorman |
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Condorman / 1981
Origine : USA
Genre : espionnage pour rire
Réalisé par Charles Jarrott
Avec: Michael Crawford, Barbara Carrera, Oliver Reed, Dana Elcar.
Walt Disney
Producteur : Jan Williams
Scénario : Marc Stirdivant
D’après le roman « The Game of X » de Robert Sheckley
Musique : Henry Mancini
Accroche : Fait comme l’oiseau…
Avec Michael Crawford (Woodie / Condorman), Barbara Carrera (Natalia / Lady Lazer), Oliver Reed ( Krokov)), Jean Pierre Kalfon (Morovich) , James Hampton (Harry Oslo), Dana Elcar (Russ Delving)
Résumé :
Pour aider son ami travaillant pour la CIA, un auteur de bande dessinée accepte une mission mineure, il décide de prendre alors comme pseudo le nom de sa création « Condorman ». La mission finie l’auteur retourne a ces occupations mais une agent du KGB voulant passer à l’ouest demande qu’un certain « Condorman » s’occupe du son transfuge.
Fin 70 et début des années 80 la firme de la souris la plus célèbre de la planète traverse une grave crise, ces productions ne rapportent plus un dollar, seul les parcs d’attraction et l’exploitation des anciens titres maintiennent la société a flots. C’est pendant cette période charnière que la firme va produire, hors animation, une série de films atypique censé attirer les spectateurs parti voir ailleurs (Star Wars ou Superman par exemple). Ainsi sortent sur les écrans le premier porno spatial (Le Trou Noir), l’un des meilleurs films d’Héroic Fantasy que tout le monde à oublier (Le Dragon du lac de Feu), un film expérimental tellement en avance que personne n’est allé le voir (Tron), une version disco du magicien d’Oz (The Wiz), un faux/vrai film d’horreur (La Foire des Ténèbres) et cette petite production inoffensif amalgame entre la « Panthère Rose » et « James Bond ». Largement inspirée par l’engouement alors suscitée par un certain Superman et sa suite, les exécutifs de Disney se mettent à la recherche de leur propre super héros. Ils inventent alors ce « Condorman » en se basant (très librement) sur un roman de l’auteur de science fiction Robert Sheckley (La 10éme Victime, le Prix du Danger, Freejack…) « L’espion du Dimanche ».
Si le titre fait clairement référence aux super héros en générale et au film de Richard Donner en particulier, c’est avant tout un hommage à toutes ces anciennes productions ou se mélangeait aventures, espionnages et femme fatale. Ces productions étaient généralement tournées en studio dans des décors colorés et utilisaient pas mal de stock-shots pour représenter des villes étrangères (comme Istanbul ou Moscou). Ainsi la première partie du film se révèle assez fidèle à cet esprit comme le montre la première apparition de Barbara carrera dans un bar d’istanbul. Coiffée de ce grand chapeau typique de l’espionne au cœur d’or, que n’aurait pas renié une Laurene Bancal de la grande époque. Notons que pour faire plus exotique la production n’a pas hésiter à se délocaliser en France (summum de l’exotisme par les américains), ainsi le film débute à Paris par le saut de Condorman de la tour Eiffel, la production en profite pour utiliser les paysages du Sud de la France pour représenter l’Albanie, il est vrai que pour un américain c’est presque pareil !
Comme pour les aventures d’un fameux agent secret britannique, le film s’articule avec plus ou moins de bonheur autour de quelques spectaculaires scènes d’action. En fait deux poursuites l’une sur terre avec notre héros et sa con-dort-mobile qui surgit d’une vieille roulotte de gitan, alors que nos héros son poursuivit par un escadron de Porsche noire le fameux « Prognoviatch » (le toute réglé par Remy Julienne et son équipe). L’autre sur l’eau avec le con-dort-boat pour clôturer le film en beauté. Le tout est relié par une histoire d’espionnage matinée de quiproquo, qui vont transformer un brave auteur de bande dessinée en héros, défenseur du monde libre. Il faut bien avouer que pour les yeux (et le reste ) de la belle Barbara Carrera on serait capable de tout !
Si Michael Crawford interprete le héros disneyen par excellence (maladroit, gentil, un peu niais mais sans peur), on se demande encore par quel miracle l’actrice Barbara Carrera, a put passer l’épreuve du casting.. En effet les héroïnes de l’univers Disney sont toujours légèrement aseptisées (voir asexuées), histoire de protéger les petites têtes blondes de dangereuse crampe. Mais même avec un col rouler la belle Nicaraguayenne est tout sauf asexuée, n’oublions pas que c’était l’une des actrices les plus « chaude » des années 80 (J’aurai ta peau, l’Ile de Dr Moreau, Embryo, Jamais plus Jamais,…), ces prestations cinématographique en ont traumatisé plus d’un à l’époque. Dans le rôle des méchants Oliver Reed interprète avec délectation et une bonne dose de whisky (notez au passage le superbe accent russe de la version française) un chef des services secrets russe des plus stéréotypés (sadique, veule et retors), son bras droit est joué par le français Jean Piere Kalfon arborant un œil métallique du plus belle effet et qui semble s’être égaré sur le plateau de tournage.
Le film fait penser à un croisement entre un épisode de la coccinelle et un James Bond, le tout est inoffensif comme toute production Disney qui se respecte et particulièrement recommandé en période de fête. Un produit sans colorant ni agent subversif, sans danger pour la santé et à consommer sans avis médical et sans modération. A noter un générique à la « Panthère Rose » avec son petit personnage animé et la superbe partition musicale de Henry Mancini (La Panthère Rose justement !). |
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