[M][DVD] Martyrs

[tubbytoast]

Je suis assez enthousiaste sur le film...

Pour faire un parallèle avec la musique (Laugier a déclaré qu'aujourd'hui il y a plus de jeunes gens énervé dans le rock alors que non au cinéma), je dirai que son film sonne plus Indus que Rock à cause ou plutôt grâce à ses longues scènes répétitives allant titiller les nerfs du spectateur jusqu'à ce qu'il craque (c'est sa volonté de vouloir volontairement faire chier le spectateur a-t-il expliqué à la fin de la séance).
Et c'est certain que son film apporte un peu de fraicheur dans le cinéma de genre actuel qui à part quelques exceptions est fait pour rentrer dans le moule formaté des ados en mal de sensations.
En gros et en résumé, l'Art en général est fait pour choquer et non pour être aimé.

Pas mal de références dans ses plans (on pense bien sur à Zulawsky avec ses actrices hystériques et hurlantes à longueur de scènes et se trainant contre les sols ou les murs mais surtout à Clive Barker et son univers lorgnant vers le SM. Les chairs à vif sont comme des costumes de latex...).

Et puis j'aime bien les gens qui ont des problèmes à résoudre avec la religion
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http://www.letubbyblog.blogspot.com/

[Camif]

Je suis allé au cinéma et ça faisait oulàà 4 ans que je n'y avais point mis les pieds vu les films qui y sortent ( en fait non j'étais allé voir le Roméro, que j'suis bête ) .
C'était bien, j'étais un dans la salle, donc pas de bouffeurs de popocorn.

Et ben voilà ce que j'en pense :

Une fois évacuées les questions philosophiques et religieuses de la fin du film qui peuvent être sujet à caution, il reste quoi ?
Un traumatisme à coeur ouvert, un choc, une décharge électrique qui n’en finit pas de parcourir le corps.
Il faudrait avoir renoncé à toute humanité, toute compassion, toute émotion pour ne pas être soufflé, estomaqué par ce que l’on voit à l’écran.
Laugier voulait faire un film sans concession, dur, hommage au vrai film de genre, de celui-ci qui remue les tripes bien après le générique final. Et il a réussi au-delà de tout ce à quoi je pouvais m’attendre.
Le film monte continuellement en horreur, en cruauté, en malaise, à un point où même les plus endurcis devrait avoir du mal à ne pas souhaiter que la fin arrive vite. Rien mais alors rien n’est suggéré, tout est montré et ça fait mal de partout.

Et pourtant ayant vu des films d’une cruauté abominable avant celui-ci, Martyrs se paie le luxe d’être techniquement formidables.
Laugier filme froidement, frontalement, au plus près des personnages, le découpage de l’histoire est une réussite affolante, la photo est clinique à la Haneke, la musique déborde d’influence à chercher du côté des Goblins. Et les actrices, putain les actrices !!!!

Epouvantbalement réussi. Inoubliable en ce qui me concerne. Tellement fort que je vais attendre quelques années avant de m’y replonger dedans, n’ayant pas envie tous les jours de voir ce genre de spectacle d’une dégradante authenticité.

Un film plein de haine, de fureur, fait avec les tripes et le coeur. Un film qui a des couilles et qui j’en suis fort marri n’a strictement rien à voir avec les Hostel et Saw. On navigue loin, très loin, dans les méandres se l’abjection.

Ca frappe fort, très fort.

Putain quel film !!

Etonnant qu’un truc comme ça puisse encore passer au cinéma d’ailleurs.

Une claque, un coup de poing, un truc qui édente non seulement les poules d’aujourd’hui mais aussi celle d’hier et de demain.

Pas très bis, mais au moins c'est un vrai film adulte pour adulte
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[xawa]

[Camif]

[Tomak]

Un excellent film, une claque : http://www.lecoindeloeil.com/index.php?page=content_detail&id=27&type=actualites
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Chiquita : "I have no luck today..."
Bill : "Yes, but you are beautiful !"
Burt Lancaster & Marie Gomez in The professionnals

[Kidam]

[princesse.rosebonbon]

CE FILM ACCUMULE DES SCENES DE VIOLENCE PARTICULIEREMENT ENNUYEUSES ET REDONDANTES

[Camif]

Tropa de elite c'est bien AUSSI
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox

[bill carson]

Je trouve la première moitié du film sans le moindre intéret. Pour moi, l'histoire devient captivante quand Anna trouve la trappe qui mène à l'anti-chambre de l'enfer, et surtout dès le moment où elle est à son tour piégée par la "secte sans nom" de service.
La description contemplative de son long calvaire n'est pas du tout ennuyeuse, et c'est justement en multipliant les images de l'infortunée rivée sur son fauteuil de douleur, les séances de passage à tabac et les séquences de gavage à la purée de poix cassés que Pascal Laugier suggère l'horreur de ce froid, inhumain et surtout interminable chemin de croix (putain, Martyrs, c'est pas Hostel, ça a pas à être fun et speed...).
De même, je trouve la quête qui sous-tend toute cette "expérience" particulièrement intéressante : la recherche d'une fenêtre sur l'autre monde en recourant à la souffrance extatique. Souffrance extatique sur laquelle j'avais pour la première fois lu quelques lignes sur un site présentant de vieilles photos jaunies de suppliciés chinois au début du siècle dernier. On y voyait deux types progressivement coupés en morceau (les pectoraux, les deux biceps, les deux muscles de la cuisse, puis les deux avant-bras et les deux jambes) par un vieux type avec une longue natte, devant un public populaire, l'officiant taillant dans le muscle sans provoquer la mort prématurée des bonshommes par hémorragie. Et avant d'être finalement décapités, les suppliciés, tout raides sur leur poteau de torture, semblaient en effet comme en transe. Nul doute que la vision de ce jeux de photos a inspiré Laugier lors de la genèse de son film (d'ailleurs, on en voit une dans le film).
Par contre, je n'aime pas la conclusion qui laisse le spectateur comme un rond de flan. La vieille se suicide-t-elle pour rejoindre au plus vite cet autre monde ? où alors parce qu'elle est dégoûtée par ce qu'Anna lui a raconté à l'oreille (au quel cas elle va y aller encore plus vite !) ?
En conclusion, on peut regretter que Pascal Laugier ait bâclé un scénario inepte (la première partie, les liens entre les deux filles...) pour illustrer un thème inédit et profondémment fascinant.

[Valor]

Souffrance+Plaisir= Hellraiser ?

[princesse.rosebonbon]

tu ne dévoilerais pas toute la fin du film par le plus grand des hasards?...

personne ici n'a dit que martyrs était hostel; pour moi c'est, dans sa dernière partie, un remake de boy meets girl, voire de guinea pig premier du nom, qui se cache derrière une théorie mystique fumeuse

je suppose que c'est ça que tu appelles un "thème inédit". la souffance extatique est un thème éculé de la culture nipponne. quant à la conclusion, elle rappelle curieusement les thanatonautes ou toute autre fiction qui traite de la découverte de "l'après vie"
enfin tout cela n'empêche pas nombre d'incohérences scénaristiques...

pour moi tout est dit dans les critiques de devildead (j'écarte celle de cécile migeon destinée aux préparationnaires d'hypo-khâgne les plus patients )

[bill carson]

1) Merde, oui, je dévoile la fin comme un con... mais c'est parce que je suis plus habitué à écrire dans des zines déconnectés de l'actualité que sur les sites comme celui-ci (j'aurais dû mettre "spoiler"... et puis "lol", tiens...). Mais j' recommencerai plus, M'dame...
2) Je persiste à trouver le thème inédit pour un film qui bénéficie tout de même d'une distribution conséquente (même si des films japonais que presque personne n'a vu l'ont peut-être déjà traité). Et je pense que la seconde partie du film est tout de même mieux fichue que le lamentable Guinéa pig avec les types qui baffaient et torturaient une nénette sur un fauteuil à roulettes (pas crédible une seconde).
3) Je n'ai jamais cultivé un avis sur un film en lisant la prose de la "communauté" de Devildead.

[princesse.rosebonbon]

eh oui, que veux-tu, moi je suis comme ça : je squatte un site dédié à l'actualité du cinéma comme psychovision pour n'y parler que de films nippons que personne n'a vu en recalquant les avis de devildead ou mad movies (beaucoup plus intéressant depuis qu'ils ont viré JPP lol)

on peut quand même rester amis, non?

[Kidam]

Film de merde prétentieux. Film de merde, c'est pas grave. prétentieux, ça l'est déjà d'avantage. ça ne dit rien sur rien et ça se veut différent. ("Mouais , je vais vous faire sentir la souffrance").
Et en plus ce con s'est plaint d'une soit disant censure, qui lui ont fait une bonne pub, et des entrées avec, mais ça il ne le dit pas, hein !
"Baise moi 2, le retour". ça pour m'etre fait baiser, c'était bien profond.

Pitié !

"Martyr" le film qui fait aimer "Saw 3".

Allez, on se calme, je vais prendre un médoc. Merci Laugier de l'esra.

[Camif]

J'en conclus que tu n'as point aimé donc
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox