flint Super héros Toxic
Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
|
Posté le: Mer Déc 10, 2008 11:11 am Sujet du message: [M] [Critique] The College Girl Murders |
|
|
The College Girl Murders – 1967
(Der Mönch mit der Peitsche)
Origine : Allemagne
Genre : krimi
Réalisé par Alfred Vohrer
Avec Joachim Fuchsberger, Uschi Glas, Tilly Lauenstein, Harry Riebauer, Siegfried Rauch, Siegfried Schürenberg
Autres titres : The Monk with the Whip/Il fantasma di Londra
Dans un pensionnat de jeunes filles, une élève meurt brusquement lors d’un office religieux après avoir ouvert un missel. Lors de l’autopsie le légiste découvre que le décès n’est pas accidentel, des traces d’un poison inconnu ayant été détectées. L’enquête est confiée à l’inspecteur Higgins. Le policier ne tarde pas à se rendre compte qu’il se passe bien des choses étranges à l’intérieur de l’école. Certaines étudiantes se rendent à des soirées spéciales organisées par des professeurs pervers, des membres du personnel ont un comportement suspect ; et pour couronner le tout, une silhouette rouge masquée et armée d’un fouet rôderait dans les parages.
Le krimi est un genre cinématographique (abréviation de kriminalfilm) qui n’aurait jamais existé sans Edgar Wallace, un romancier britannique (1875 – 1932) qui fut aussi journaliste, scénariste et réalisateur. Bien que britannique, la première adaptation d’un roman de Wallace au cinéma sera l’œuvre de producteurs allemands, en 1927. Mais c’est à partir de 1959 que le krimi connaîtra son âge d’or, jusqu’en 1972, puisqu’environ trente cinq films seront réalisés à partir des livres de Wallace, dont trente trois par la firme danoise Rialto, en collaboration avec l’Allemagne, seul pays ayant su adapter les écrits du romancier. Ces films, tournés en noir et blanc, passeront à la couleur à partir de 1966. S’il a indéniablement inspiré le giallo, le krimi possède ses propres codes. Les enquêtes sont généralement laissées aux policiers, et certains mécanismes se retrouvent d’un film à l’autre : la demoiselle en détresse, des méchants farfelus, des gadgets incroyables, ainsi qu’un humour (un peu trop) appuyé généralement absent dans le giallo. En faisant appel régulièrement aux mêmes réalisateurs, acteurs et compositeurs, la Rialto a permis aux spectateurs de se fidéliser avec le genre. Par exemple, Alfred Vohrer, le réalisateur de ce « College Girl Murders », se retrouva derrière la caméra une quinzaine de fois pour des adaptations de romans de Wallace. Joachim Fuchsberger, dans le rôle de l’inspecteur Higgins, et Siegfried Schürenberg, incarnant inlassablement Sir John, un aristocrate ringard haut fonctionnaire de Scotland Yard, tourneront eux aussi dans une quinzaine de krimis pour la Rialto. D’autres acteurs ont gagné leurs jalons de vedette grâce aux films de la Rialto, parmi lesquels Klaus Kinski, qui écuma le krimi durant sa période noir et blanc avant de poursuivre sa carrière en Italie dans le western spaghetti.
« The College Girl Murders » offre un éventail assez représentatif du genre. On y trouve pêle-mêle un méchant invisible donnant ses ordres à partir d’un mannequin équipé d’un micro, un autre méchant déguisé en inquisiteur et tuant ses victimes avec un fouet, des livres piégés répandant un poison fatal, des évasions rocambolesques d’une prison, et une héroïne (Uschi Glass, « Le Tueur à l’orchidée ») dont la curiosité risque de lui coûter la vie.
Tous ces éléments apportent à l’intrigue policière un élément fantastique, presque irréel (hérité des serials), renforcé par l’étrangeté du cadre, qui est ici un pensionnat austère envahi par la brume à la nuit tombée. Afin de contrebalancer cet aspect irrationnel, les investigateurs sont au contraire parfaitement cartésiens, et ordinaires, enfin presque. Higgins, flic brillant mais à l’air blasé, passe son temps à mâchouiller un chewing-gum, jetant un air désabusé sur son partenaire, le ridicule Sir John, qui lui se croît génial alors qu’il est tout le contraire. Sir John est le personnage comique du film, mais cet humour risque de ne pas être du goût de tout le monde, loin s’en faut.
La musique est par contre excellente, pop et jazzy à la fois, très entraînante, et insufflant une dynamique à l’action. C’est ici Martin Böttcher qui se trouve aux manettes, compositeur talentueux qui travaillera régulièrement pour la Rialto, de même que son collègue Peter Thomas, véritable surdoué de la profession.
De par son cadre, un pensionnat de jeunes filles, et les motivations du criminel, « The College Girl Murders » présente quelques similitudes avec le « Nude si muore » d’Antonio Margheriti. A la différence près que le film d’Alfred Vohrer est antérieur, ce qui prouve que le krimi aura été source d’inspiration pour le giallo.
note : 7/10
accroche : moine power
illustration ayant servi pour l'affiche italienne
Dernière édition par flint le Jeu Mai 21, 2009 3:27 pm; édité 1 fois |
|
xawa 99 % irradié
Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
|
Posté le: Mer Déc 10, 2008 6:15 pm Sujet du message: |
|
|
flint a écrit: | Oui, c'est vrai que ça manquait. Mais il faut bien dire que les krimis sont quasiment ignorés en France, à l'exception de quelques uns, comme "La porte aux sept serrures" qui était passé, me semble-t-il, sur une chaîne satellite. A signaler aussi que "The devil came from Akasava" fait partie des krimis (l'un des seuls non tournés par la Rialto). Un Jess Franco qui était aussi passé à la télé.
La plupart restant hélas méconnus, j'ai l'intention de combler ce retard et de vous en faire profiter de temps à autres... |
J'ai La porte aux 7 serrures et l'araignée blanche défie Scotland Yard ( très sympa celui-ci ). En VF. Mais hélas je ne peux les copier sur vhs ... Problèmes de son sur le scope qui lit. Je ne peux que les visionner sur le scope qui copie et dont je ne me sers que pour copier d'habitude.
( Si si c'est très clair, je vous assure )
Sinon j'ai ce College girls murder ... Mais ils sont déjà assez compliqué comme ça en français
Mon préféré : Le château des chiens hurlants, vu il y a deux ans chez l'ami Abronsius.
De là à dire que c'est un genre supérieur au giallo, je sais que Throma est devenu allergique aux ritals, mais quand même, y a pas photo (liz et helen ) |
|