flint Super héros Toxic
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Posté le: Lun Mai 11, 2009 8:16 pm Sujet du message: Le venin/Tom Dollar : italian spy movies double bill |
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Le venin – 1967
(Il cobra)
Réalisé par Mario Sequi
Avec Peter Martell (Pietro Martellanza), Dana Andrews, Anita Ekberg, Elisa Montés, George Eastman, Jesus Puente
Sorti en France en 1968 sous le titre « Le cobra »
Le capitaine Kelly (Dana Andrews) a pour mission de démanteler un vaste trafic d’opium originaire du Proche Orient, passant par le Liban, et à destination des Etats-Unis. Le chef de cette organisation n’est connu que sous son nom de code : Cobra ! Afin de mettre les meilleures chances de son côté, Kelly parvient à convaincre son ex meilleur agent, Mike Rand (Peter Martell), de reprendre du service. Ce dernier, devenu alcoolique, finit par troquer sa bouteille de whisky pour un flingue et va tenter de débusquer le mystérieux Cobra…
Tom Dollar – 1967
Réalisé par Marcello Ciorciolini
Avec Maurice Poli, Erika Blanc, Giorgia Moll, Franco Ressel, Jacques Herlin, Sojiro Kikukawa
Une riche personnalité iranienne est abattue à Téhéran, alors qu’elle allait signer un accord avec les Etats-Unis, concernant l’exploitation de gisements d’uranium. Samia (Giorgia Moll), l’héritière, est d’accord pour respecter la volonté de son défunt père, mais pour cela elle doit attendre d’être majeure, l’affaire de quelques jours seulement. Afin d’assurer la protection de Samia, menacée par la puissante secte des Singhs, la CIA fait appel à son meilleur agent : Tom Dollar (Maurice Poli), flanqué de son serviteur japonais, et aidé par sa maîtresse, la très belle Lady Crane (Erika Blanc)…
« Le venin » et « Tom Dollar » ont en commun, outre leur affiliation au film d’espionnage, d’avoir été réalisés tous deux en 1967, par deux réalisateurs franchement méconnus, et avec pour héros des acteurs renommés mais qui furent plus souvent cantonnés à des seconds rôles durant leur carrière : Peter Martell et Maurice Poli.
En cette année 1967, le film d’espionnage à l’italienne est déjà sur le déclin, après deux années dorées dominées par le spécialiste du genre : Sergio Grieco. Et les deux œuvres dont on parle présentement ne dérogent pas à ce constat. « Le venin » et « Tom Dollar » s’avèrent certes sympathiques et divertissants, mais restent loin de films majeurs comme « Mission spéciale Lady Chaplin », par exemple.
La renommée de Mario Sequi, réalisateur d’après guerre, n’a guère dépassé les frontières avant 1965, et un western, « Les forcenés », qui mettait en scène Gordon Scott, Joseph Cotten et Franco Nero. On lui doit une douzaine de films, la plupart inconnus. « Le venin » est donc l’occasion de voir un Peter Martell à l’aube de sa carrière, jouant des poings et du pistolet, et dans un second rôle un George Eastman presque débutant et encore imberbe. Dana Andrews, acteur américain réputé, âgé alors de presque 60 ans, complète le tableau de cette distribution dans laquelle la gent féminine reste beaucoup trop en retrait, ce qui est dommage lorsque que l’on a deux beautés comme Anita Ekberg et Elisa Montes dans le casting.
« Le venin » démarre pourtant très fort, avec une belle blonde au volant d’un coupé sport arpentant les rues de Cannes sous fond de jerk psychédélique. Mais, après un générique retenant aussi l’attention, la suite est beaucoup plus inégale, faute à un scénario assez plat et une intrigue en dents de scie. Reste quelques bonnes bagarres, et la musique du début, composée par le talentueux Anton Garcia Abril, à qui l’on doit notamment les BO de « 4.3.2.1. Opération Lune », « Le Baron Vampire » (celui de Mel Welles), et surtout la tétralogie des morts vivants d’Amando de Ossorio, plus pas mal d’épisodes de la saga de Waldemar Daninsky.
« Tom Dollar » apparaît beaucoup plus léger dans le ton, avec une petite dose d’humour qui n’étonnera pas quand on sait que Marcello Ciorciolini a dirigé en cinq occasions le duo de comiques italiens Franco Franchi et Ciccio Ingrassia. Maurice Poli se montre très à l’aise dans un rôle d’espion de choc et de charme, entouré de la blonde (pour l’occasion) Erika Blanc (qui change de toilette toutes les deux minutes), et de la brune Giorgia Moll, que l’on a pu voir dans quelques peplums et films d’aventure, mais aussi dans « Le Mépris » de Godard. Si les scènes de combats sont plutôt bien foutues, notamment grâce à l’apport de Sojoro Kikukawa dans un rôle proche de celui que tenait Bruce Lee dans la série « Le Frelon vert », on peut adresser les mêmes reproches à « Tom Dollar » qu’à « Il cobra », concernant le côté « dynamique » de l’œuvre. En effet, ça manque quand même de peps et d’originalité, même si l’on ne s’ennuie pas vraiment.
Deux films d’espionnage qui ne figurent pas dans le haut du panier, en résumé, mais d’honnêtes divertissements permettant de retrouver quelques figures emblématiques du cinéma de genre. |
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