[M] [critique] Dark Star - 1974

 
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Walter Paisley
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MessagePosté le: Ven Juil 08, 2005 11:45 am    Sujet du message: [M] [critique] Dark Star - 1974 Répondre en citant



Année : 1974
Origine : Etats-Unis
Genre : Science-fiction / Comédie
Réalisation : John Carpenter
Avec : Brian Narelle, Cal Kuniholm, Dre Pahich, Dan O'Bannon...


Le premier film de Carpenter, monté avec bien du mal, d'une durée initiale de trois quarts d'heure, gonflée à 1h23 par la volonté du distributeur Jack Harris. Il s'agit d'un film de science-fiction à forte tendance comique, doté d'un budget évidement très réduit. Ce qui d'ailleurs saute aux yeux, tant les effets spéciaux sont d'un cheap à faire peur, ou plutôt à pisser de rire. Ce qui sert d'ailleurs fort bien le propos du film, puisque celui-ci se veut avant tout drôle, beaucoup plus que science-fictionnel. Du reste, l'intrigue est fort simple : il s'agit de la vie de quatre glandeurs vivant dans un vaisseau depuis vingt ans, dont la tâche officielle (exploser des planètes) ne suffit pas à leur procurer suffisamment d'activité pour éviter un ennui profond. Jusqu'au jour où il va y avoir un pépin sérieux, provoqué par leur incompétence...



Les quatre branleurs en question sont Doolittle, le chef depuis la mort du commandant Powell, Talby le misanthrope qui passe son temps à regarder les étoiles et les sous-officiers Boiler et Pinback (ce dernier incarné par le scénariste Dan O'Bannon). Tout ce petit monde s'occupe comme il peut, via des gags potaches ou via des discussions débiles. Ce qui constitue d'ailleurs une heureuse parodie du génial Silent Running de Douglas Trumbull. Heureusement pour les personnages, ils ne sont pas tout à fait seuls : ils peuvent parler à leurs bombes atomiques, un peu comme les protagonistes de Silent Running parlent aux droïdes, et un peu comme Bowman et Poole parlent à l'ordinateur HAL dans le 2001 de Kubrick. Et l'un d'entre eux se charge même de nourrir l'extra-terrestre embarqué pour passer le temps. Un alien ne ressemblant à rien, une sorte de croisement entre un ballon de plage et une citrouille creuse, agrémenté de pustules, de deux pieds griffus en dessous, et se manifestant via des espèces de bruits de pets aigüs... Déjà suffisament drôle en soi. Mais lorsque ce truc va s'échapper de sa cage et faire tourner en bourrique son gardien, on frôle le génie. Cela va donner lieu à une chasse dans les couloirs sombres, préfigurant celles de l'Alien de Ridley Scott, scénarisé justement par Dan O'Bannon. Le tout avec des assauts aussi mous que la créature elle-même, et avec une musique qui pourrait effrayer, si ce n'était pour illustrer la fuite d'une citrouille péteuse poursuivie par un incompétent notoire. Quoi qu'il en soit, la chose provoquera des dommages dans le vaisseau dont les glandeurs de l'équipage ne se soucieront guère, malgré qu'ils en soient informés. Ce qui provoquera une dernière partie du film carrément jouissive, comme si les Monty Python s'étaient mis à parodier 2001 en usant de méthodes à la Dr. Folamour. Il faut voir la conversation se déroulant entre Doolittle et la bombe atomatique, le premier essayant de convaincre la seconde à grand renfort de philosophie existentelle de ne pas exploser dans les cinq minutes. Sans trop en dévoiler, la fin est à l'avenant : un grand moment de n'importe quoi, rebondissement à l'appui, et faisant furieusement penser au deux films de Kubrick pré-cités.



Au final, un excellent film, l'une des plus grandes réussites comiques de Carpenter, qui arrive à livrer une parodie sans se montrer excessivement irrévérencieux. Le spectateur ne connaissant pas les films parodiés pourra même n'y voir qu'un film totalement raté, kitsch, ce qui est en soi la marque d'un film réussi. De plus, le fait que les personnages soient enfermés dans leur vaisseau peut rentrer dans la thématique du cloisonnement chère au réalisateur. Sauf qu'ici ce cloisonnement a conduit ses victimes à un ennui profond et à une débilité confondante plutôt qu'à la violence où à la rébellion... Assurément un grand film que seule une légère baisse de rythme parfois (dans les parties rajoutées ?) m'empêche de qualifier de chef d'oeuvre.

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