[M] [Critique] Ulysse contre Hercule

 
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mallox
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MessagePosté le: Ven Fév 12, 2010 9:21 am    Sujet du message: [M] [Critique] Ulysse contre Hercule Répondre en citant



Ulysse contre Hercule (celui qui rit quand on...) - 1961
(Ulisse contro Ercole)

Origine : Italie / France
Genre : Aventures / Peplum

Réalisé par Mario Caiano
Avec Georges Marchal, Mike Lane (sous le nom Michael Lane), Alessandra Panaro, Dominique Boschero, Gianni Santuccio, Gabriele Tinti, Raffaella Carrà, Eleonora Bianchi, Raf Baldassarre, Nando Angelini, Tino Bianchi, Raffaele Pisu, Yvette Lebon…


On retrouve Prométhée enchaîné à un rocher. Hermès, messager des Dieux, compte bien le châtier pour avoir eu l’outrecuidance de donner le feu aux humains. Des humains devenus vaniteux et qui se croient désormais les égaux des Dieux…
Pour preuve, Ulysse, qui a eu l’extrême audace de crever l’œil de Polyphème, le fils de Poséidon. Les Dieux, fous de rage, se réunissent afin de décider de son sort.
C’est Jupiter qui tranchera. C’est son fils Hercule qui sera chargé d’une mission : ramener de force l’impétueux navigateur en Sicile, afin qu’il soit châtié par sa victime devenue aveugle, mais pas moins fort et revanchard pour autant.



Alors qu’il revient d’un long périple en mer pour rejoindre Ithaque, une île de la mer ionienne dont il est le roi et où l’attend Pénélope, voici Ulysse attaqué par un autre navire dont Hercule est à sa tête. Bientôt fait prisonnier, celui-ci parviendra malgré tout à se défaire de ses liens en les brûlant puis en mettant le feu au navire. Hercule et Ulysse seront, si j’ose dire, dès lors, dans le même bateau ! Les deux hommes parviennent à atteindre le large mais sont vite capturés par Regina, la reine de la tribu des hommes-oiseaux. Nombreux sont les liens qui uniront les deux hommes, et pas seulement ceux de leur captivité, même s’ils se retrouveront bientôt les hôtes forcés de la tribu des troglodytes (sortes de primates mi-bêtes mi-humains habitant dans des cavernes), avec à leur tête l’horrible Lagos qui ne rêve que d’une chose : marcher sur la Grèce ! Les aventures se succèderont, et c’est aussi Hélène qu’il faudra aider tandis que notre humain et notre demi-dieu affronteront mille menaces…



Mario Caiano avait bien collaboré à quelques films en tant que scénariste (« Le pirate de l'épervier noir », de Sergio Grieco) puis comme assistant (« L'esclave de Rome » de Sergio Grieco, « L’Atlantide » de l’improbable trio Giuseppe Masini, Edgar G. Ulmer et Franck Borzage) avant de tourner son premier film, ce très fantaisiste « Ulysse contre Hercule ». Inutile de tourner autour de l’amphore, c’est un petit coup d’éclat et en tout cas une indéniable réussite du genre que signait d’entrée le réalisateur. Le genre ayant alors autant le vent en poupe qu’une trirème, ce, avant que le western ne vienne s’en mêler sérieusement (rappelons au passage que Mario Caiano aurait également contribué au scénario de « Pour une poignée de dollars » sans qu’il fût crédité au générique). D’ailleurs, il récidivera dans le genre aventures antiques et « péplumesques » dans les années suivantes, avec quelques films comme « Goliath et l'Hercule noir », « Maciste et les 100 gladiateurs » ou encore « La fureur des gladiateurs ».
Une réussite que le réalisateur confirmera par la suite en abordant, à l’instar de nombreux de ses compatriotes, tous les genres en vogue, avec parfois plus ou moins de bonheur mais faisant toujours preuve d’une belle solidité.



« Ulysse contre Hercule » est tout d’abord doté d’un casting de qualité. Michael Lane (alias Mike Lane), soit, n’a guère joué dans le genre, et fut souvent taxé de piètre acteur, mais s’en sort toutefois ici honorablement face à un Georges Marchal assez charismatique et surtout déjà bien rompu au genre, avec quelques petits classiques à son actif comme « La révolte des gladiateurs », « Sous le signe de Rome », « Les légions de Cléopâtre » ou « Le colosse de Rhodes ». Le tandem qu’ils forment, sans être transcendant, tient la route et autant l’un que l’autre parviennent à insuffler de la consistante et même un peu d’humanité à leur personnage, même si Mike Lane, on le verra un peu après, reste un cran en dessous de Marchal. Il est peu dire que cela contribue de manière assez conséquente à la réussite de l’entreprise. Il convient toutefois de citer les seconds rôles, car ceux-ci amènent, au gréé des pérégrinations de nos deux héros, des petits numéros assez délectables. Si Gabriele Tinti est sympathique dans le rôle de Mercure, c’est avec plaisir que l’on retrouve Raf Baldassarre en ouverture de film, tout comme Tino Bianchi dans le rôle d’Icarno, roi des Grecs. Pourtant, celui qui n’est pas loin de voler la vedette à tout ce beau monde demeure Gianni Santuccio, qui compose là un Lagos autant cruel que savoureux. Côté femmes, on est bien servi également, avec un défilé qu’on pourrait même qualifier de céleste. Celui-ci comprend les somptueuses Raffaella Carrà (« Maciste contre le cyclope »), Alessandra Panaro (« Hercule contre Moloch »), Eleonora Bianchi (« Le retour des titans », « La vengeance des Vikings » du même Caiano), Yvette Lebon (« La vallée des pharaons ») ou encore Dominique Boschero (que l’on retrouvera plus tard dans pas mal de gialli, « L’iguane à la langue de feu », « Qui l’a vue mourir ? », « Toutes les couleurs du vice »). Bref, autant dire également que c’est un quasi sans faute niveau charmes qui parsème ces aventures mouvementées.



Mouvementé et trépidant sont bien les termes qui semblent convenir pour décrire un film qui sait garder un rythme alerte tout du long, et dans lequel les imageries fantaisistes et imaginatives sont nombreuses, de celles qui restent en mémoire. Le colloque des Dieux, qui sert de préambule, est un moment assez amusant, jouant de manière délicieusement kitsch sur une mythologie qui sera ensuite constamment malmenée au profit du spectacle. Difficile de ne pas penser au « Choc des Titans » à venir. La manière dont Hercule s’extirpe de la cale du bateau en cassant le pont amuse aussi. Tout comme la poursuite interminable, d’abord à la nage, puis à pied dans le désert, entre nos deux héros, avant d’être tous deux faits prisonniers par une reine toute droit sortie des folies bergères, et à la tête qui plus est d’une drôle de tribu au faciès de vautours (ou plutôt de coqs). Le passage dans la tribu des troglodytes amène lui aussi son lot de surprises. Largos, leur chef, demande à Ulysse de lui construire des ailes afin de l’aider à voler pour mieux mener ensuite à bien son emprise à venir sur la Grèce. Il testera les ailes sur l’un de ses hommes des cavernes, lequel s’écrasera comme un pavé du haut d’une tourelle de bois, dans une tentative hilarante.
De même pour notre valeureux Ulysse, coincé dans une pièce dont le plafond de pierre s’abaisse inexorablement pour le piler. On n’oubliera pas non plus les quelques combats de groupe qui, malgré un budget restreint, possèdent leur petit panache.



Ce qu’il manque à « Ulysse contre Hercule », et égard à ses aspects fantasques, c’est peut-être le côté bon enfant si communicatif qui faisait des « Titans » de Duccio Tessari un spectacle complètement jouissif, aérien et récréatif. C’est finalement, et probablement, la faiblesse du jeu de Michael Lane qui ne complète pas de manière assez judicieuse le tandem qu’il forme avec Georges Marchal. Ce dernier semble bien s’amuser, tandis que Lane reste cantonné dans un registre purement sérieux, et surtout manque de décontraction. C’est dommage car le film possède bien des qualités, outre son rythme soutenu et ses péripéties originales qui s’enchaînent sans temps mort. La photographie de Alvaro Mancori (« Maciste contre le fantôme »), par exemple, est somptueuse et exploite à merveille autant les intérieurs (très contrastés, criards juste ce qu’il faut) que les extérieurs arides et ensoleillés, filmés au sein des îles Canaries.
En dépit de ses quelques faiblesses, et pour finir par là où j’avais commencé, ce premier film de Mario Caiano reste une petite pépite bénie des Dieux, et en tout cas une œuvre du genre distrayante, se situant assez largement au-dessus de la moyenne.
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Dernière édition par mallox le Mer Oct 03, 2018 8:17 am; édité 3 fois
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MessagePosté le: Jeu Fév 18, 2010 11:41 am    Sujet du message: Répondre en citant

D'accord avec toi sur ce péplum au combien sympathique malheureusement
handicapé par ce mickael lane vraiment pas convaincant!
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Fév 18, 2010 12:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Je trouve qu'on a vu pire niveau acteurs de peplum et inexpressivité, mais lui, il se balade tout le film avec un de ces balais dans cul ! Il a même l'air d'en souffrir. frank_PDT_10
C'est bien dommage, car le film vaut assurément le détour !
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MessagePosté le: Jeu Fév 18, 2010 2:49 pm    Sujet du message: Répondre en citant

mallox a écrit:
Je trouve qu'on a vu pire niveau acteurs de peplum et inexpressivité [...]


Cela me fait penser au Richard Harrison d' "Hercule contre les mercenaires", du brave Lenzi. De souvenir, au niveau inexpressivité et je me contente de taper, et taper, pour encore mieux taper... tout ça dans une sorte de grand pavanage à l'américaine, il était plutôt gratiné.
Enfin, je trouve qu'il reste un acteur majeur du bis et je l'apprécie vraiment. A quelques exceptions près donc...
Par contre, je viens d'apprendre qu'il aurait refusé le rôle principal de "Pour une poignée de dollars", laissant donc la place à Clint Eastwood. Il dit alors que c'est sa plus grande contribution pour le cinéma. Mes sources ne sont pas foncièrement fiables, mais ça me surprend quand même qu'on lui ai, à priori, proposé. frank_PDT_16
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MessagePosté le: Jeu Fév 18, 2010 7:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Le truc c'est qu'ils cherchaient des acteurs américains coûte que coûte (surtout que le western n'avait pas encore prouvé sa viabilité commerciale), et que Richard Harrison était déjà bien rôdé dans le coin, donc c'était la solution de facilité.
Après c'est vrai qu'on l'imagine mal dans les rôles de Eastwood, et encore moins dans ceux de Milian, Testi et autres (quoique pour ma part, j'ai toujours trouvé Gemma assez fadasse).
Sans parler du Chuncho.
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Fév 18, 2010 7:41 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bah je suis un peu étonné en fait. Il me semblait avoir toujours entendu ou lu que Leone voulait un acteur dont le physique ressemblait à Henry Fonda. Etant grand fan de "My Darling Clementine". D'où le choix qui s'est porté par défaut sur Eastwood. Enfin je dis ça pour Harrison qui n'a pas grand chose de Fonda. D'ailleurs, a t-il les yeux bleus ? Mais bon, je peux me tromper...

http://farm3.static.flickr.com/2105/2407938756_dd8de3d42e.jpg?v=0


Après le truc qui me fait toujours sourire c'est de savoir que lorsque Leone a eu Fonda pour "Il était une fois dans l'Ouest", celui-ci devant jouer le bad guy, s'est pointé sur le tournage avec des lentilles, pensant bien faire.
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MessagePosté le: Jeu Fév 18, 2010 9:20 pm    Sujet du message: Répondre en citant

D'après ce que je sais, Harrison n'était effectivement pas le premier choix de Leone, mais compte tenu que ceux qu'il voulait demandaient trop cher, il en est venu à considérer Harrison.

Source : Archives KGB Italie 1960-1965 (fournies par l'agent Volonté).
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mallox
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MessagePosté le: Jeu Mai 27, 2010 7:13 am    Sujet du message: celui qui rit quand on... Répondre en citant

mallox a écrit:

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Monsieur Flint, vous passerez dans mon bureau s'il vous plaît ! frank_PDT_10

Je suis tellement dans la brouillard ce matin que j'ai failli copier/coller ton "sous-titre" comme titre original.
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MessagePosté le: Jeu Mai 27, 2010 7:36 am    Sujet du message: Re: celui qui rit quand on... Répondre en citant

mallox a écrit:
mallox a écrit:

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Désolé, j'ai fait une "Mallox", pas pu m'en empêcher !

(je ne le ferai plus, promis) :timide:
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MessagePosté le: Jeu Mai 27, 2010 7:46 am    Sujet du message: Re: celui qui rit quand on... Répondre en citant

flint a écrit:
mallox a écrit:
mallox a écrit:

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Désolé, j'ai fait une "Mallox", pas pu m'en empêcher !

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Une Mallox, une Mallox... une Jean-Marie Bigard oui ! frank_PDT_10

Bah, franchement, tu peux le refaire, ça m'a bien fait marré. Surtout lorsque j'étais en train de le copier pour le mettre en ligne !
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Bastien
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MessagePosté le: Mer Nov 17, 2010 8:51 pm    Sujet du message: Caiano ! Répondre en citant

Critique solide sur un des péplums que je préfère...

Ulysse contre Hercule propose une plongée poétique dans un monde féérique inventé de toutes pièces par Mario Caiano qui n'avait pourtant pas beaucoup de moyens...

On est vite happé par cette belle balade de nos aventuriers qui, de segments en segments, rencontrent d'improbables ennemis et dont les qualités sont complémentaires.

Un petit film, certes, mais qui m'a laissé une grande impression et un cachet unique.

Hercule et Ulysse est aussi pour moi la confirmation du talent de Mario Caïano qui racontait, dans le Monster bis qui lui est dédié, qu'il a dû toujours se battre contre la faiblesse de ses budgets. Il n'empêche qu'il a trouvé la parade pour livrer une belle petite oeuvrette qui peut plaire autant aux petits qu'aux adultes.
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MessagePosté le: Dim Oct 21, 2012 8:59 am    Sujet du message: Répondre en citant

Vu il y a quelques jours. J'ai trouvé également que l'interprétation des acteurs était assez limite.... j'ai vu mieux en péplums....
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