[M] [Critique] L'uomo dagli occhi di ghiaccio - 1971

 
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mallox
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MessagePosté le: Mer Nov 25, 2015 10:45 am    Sujet du message: [M] [Critique] L'uomo dagli occhi di ghiaccio - 1971 Répondre en citant




L'uomo dagli occhi di ghiaccio - 1971

Origine : Italie
Genre : Policier / Thriller

Réalisé par Alberto De Martino
Avec Antonio Sabato, Barbara Bouchet, Corrado Gaipa, Victor Buono, Faith Domergue, Keenan Wynn, Nello Pazzafini...

Autres titres : The Man with Icy Eyes / Il Racket dei violenti / El hombre de los ojos de hielo




Le sénateur Neil Robertson est assassiné devant chez lui, en Arizona. La police arrête Valdez, un jeune immigrant mexicain, grâce au témoignage d’une strip-teaseuse. Le journaliste Eddie Mills, qui suit l’affaire, a du mal à croire cependant à la culpabilité du suspect, d’autant plus que l’on parle dans les rapports de police de l’assassin comme étant un homme aux yeux gris, possédant un regard froid comme de la glace...




On ne va pas refaire la filmographie complète de Alberto De Martino, touche-à-tout de talent inégal mais capable de surprendre dans chaque genre qu'il aborde. "L'uomo dagli occhi di ghiaccio" fait partie de sa période polars et autres thrillers mettant en lice des criminels, ce entre "Roma come Chicago", "Perversion" et "Blasing Magnum". Il ne s'agit en aucun cas d'un giallo mais d'un récit criminel centré sur le personnage d'Eddie Mills (campé par Antonio Sabato) lequel va, petit à petit, se convaincre de l'innocence du coupable le plus évident. Ce principal témoin sur lequel retombe la faute sera donc jugé coupable et condamné à la chambre à gaz. A partir de là, les principaux scénaristes, Adriano Bolzoni ("Au diable, les anges !", "Sella d'argento", "Far West Story" mais aussi un giallo médiocre en collaboration avec De Martino : "L'assassino... è al telefono") et Massimo De Rita ("La police au service du citoyen", "Big Racket") imaginent un suspense basé sur une course contre la montre : mettre en danger leur personnage principal en en faisant une victime potentielle probable, tandis que ce dernier s'escrime à trouver le vrai coupable avant son exécution.




Là-dessus, histoire de se singulariser quelque peu, ils saupoudrent le tout d'une pincée de fantastique sorti de nulle part, avec un astrologue prédisant les morts à venir (Corrado Gaipa/"Journée noire pour un bélier", tourné la même année avec également comme héros un journaliste en danger improvisé enquêteur), dont celle annoncée à minuit pile à notre journaliste improvisé détective. Un contexte légèrement différent qu'à l'accoutumée dans la mesure où ceux-ci situent leur action au Nouveau-Mexique, à Albuquerque, donnant ainsi à la bobine des airs bâtards, mi-rital, mi-ricain. Sentiment renforcé par les présences de Faith Domergue (ex égérie de la SF des années 50 avec notamment "Le Culte du Cobra", "Les survivants de l'infini", "Le Monstre vient de la mer"...), du californien Victor Buono (alter ego du Laird Cregar de "The Lodger" et de "Hangover Square" pour "L'étrangleur de Vienne") et du new-yorkais Keenan Wynn ("Ce salaud d'inspecteur Sterling").
Histoire de pimenter encore le tout, on y ajoute une femme (pas trop) fatale en la personne de Barbara Bouchet, ici dans le rôle d'une strip-teaseuse, d'abord en retrait, mais qui très vite prétendra avoir été le témoin oculaire du meurtre, attestant dans le même temps que le suspect arrêté sur les lieux du crime est bel et bien le criminel.
Vous avez tendance à trouver cette histoire ici résumée too much pour être vraisemblable ? Ne vous inquiétez pas, Eddie Mills aussi !




Au final, "L'uomo dagli occhi di ghiaccio" est une investigation policière tout ce qu'il y a de plus banale. Dans une mouvance classique Hithcockienne (encore lui décidément !), on y trouve deux ingrédients propres à ce genre de suspense : un faux coupable et une course contre la montre. A la différence peut-être qu'ici la personne accusée à tort n'est pas la même qui doit s'échapper pour mener son enquête et prouver son innocence. En lieu et place, on trouve un Antonio Sabato assez fougueux, pressé d'avoir enfin son nom en fin d'article. Un patron de presse compréhensif (Keenan Wynn) ainsi (et surtout) qu'un proche collègue sur lequel il peut compter (la composition de Victor Buono en Irlandais sympa, fidèle en amitié, tranche avec bonheur avec ses rôles habituels).

Routinier donc que "The Man with Icy Eyes", qui échoue à instiller beaucoup de tension pour ne pas parler de suspense : on assiste à l'assassinat du sénateur. L'enquête qui suit nous amène là où l'on pensait arriver. S'ensuit un procès sans surprise avec des personnages peu consistants (le témoignage de Barbara Bouchet n'est pas crédible un instant et ne ferait même qu'inciter à la méfiance). Un autre suspense où, à l'instar de Jean Sorel dans "Perversion Story", un homme attend d'être mis à mort à moins qu'on ne le disculpe à la dernière minute (autant dire à ce niveau que De Martino est loin d'avoir autant de maîtrise et d'efficacité que Fulci, le jeu des comparaisons ne joue donc pas en sa faveur).

Finalement, seul son dernier quart d'heure, même s'il est un peu tard pour transformer cette bobine en réussite, suscite un véritable intérêt. L'on se rapproche de la vérité, et force est d'admettre, qu'outre le manque de tonus et d'originalité de la bobine, on pourra bien se faire malgré tout avoir par les révélations de ce fils indigne du film noir américain et trouver que, tout compte fait, l'ensemble se laisse regarder de manière, sinon palpitante, en tout cas modestement plaisante.




On peut aussi attendre mieux de cet "L'uomo dagli occhi di ghiaccio" qui, en tant que gentil polar plutôt moral et dénué de point de vue, voire de personnalité, déçoit dans son ensemble.
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flint
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MessagePosté le: Dim Avr 10, 2016 3:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'avoue n'avoir pas tenu longtemps en essayant de le voir, le peu que j'ai visionné a failli m'endormir, malgré la présence de Barbara Bouchet.
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Throma
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MessagePosté le: Dim Avr 10, 2016 6:34 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Ouais pareil, j'ai éprouvé pas mal de difficultés pour atteindre le mot FIN.
Et ce triste constat qu'en dehors de "Blazing Magnum" et "Holocaust 2000", la filmo du père de Martino laisse franchement à désirer.
Que de déceptions à la vision de ses inédits ou films davantage discrets.
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