votre psychovision du soir
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princesse.rosebonbon
Stade de décomposition
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MessagePosté le: Lun Nov 07, 2016 7:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

shallowx a écrit:
Instinct de survie - 2016
(The Swallow)

De Jaume Collet-Serra
Avec Blake Lively, Angelo Lozano Corzo...

Nancy surfe en solitaire sur une plage isolée lorsqu’elle est attaquée par un grand requin blanc. Elle se réfugie sur un rocher, hors de portée du squale. Elle a moins de 200 mètres à parcourir à la nage pour être sauvée, mais regagner la terre ferme sera le plus mortel des combats…

Un Survival sur le mode P'tit Quinquin à deux personnages sur un rocher : la jeune Blake Lively, mordue à la cuisse par un squale, étudiante en médecine (ouf!) et une mouette blessée.
Le générique augure le pire : musique fm California style pourrave, filmage vidéo et puis on se retrouve avec un mix de Open Water et le film de crocodile où ils étaient perchés dans un arbre tout du long et dont je ne me souviens plus du titre ("Black Water", yes ! j'ai retrouvé le titre et That's the same movie !). S'ensuit une heure aussi regardable qu'absurde parfois pour finir en apothéose avec un requin qui... euh, bah là je dis rien, faut le voir pour croire ! Avant de se terminer comme ça a commencé, guimauve & american dream & surf.


j'avais dit que je le verrai et, pour une fois, j'ai tenu parole

bon j'ai eu très peur au début. pas à cause d'un quelconque requin, ce sont les ignobles incrustations d'écrans de téléphone qui m'ont tétanisé, facilement la pire idée de mise en scène de l'année.

sinon le film ressemble pas mal à black water en effet, mais en moins bien. trop cucul et classique, avec un dénouement fantaisiste qui tranche pas mal avec le parti pris "réaliste minimaliste" de ce qui a précédé

sinon esthétiquement parlant c'est l'instagram du film de requins.
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Bigbonn
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MessagePosté le: Dim Nov 13, 2016 5:37 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Comme il y avait longtemps que je n'avais pas vus ceux que j'avais déjà vus et que j'en avais évité d'autres, je me suis refait ces derniers temps la série des Freddy.

Les griffes de la nuit, premier opus du genre, reste un film tout bon, avec une idée simple (si Krueger te tue dans ton cauchemar, tu meurs réellement) et une belle ambiance encore bien horrifique.
Avec aussi cette incompréhension entre les adultes et les teenagers (pas si jeunes que ça d'ailleurs) et cette impression que ce fossé qui les sépare pourrait bien engloutir ces derniers dans les restes cauchemardesques de la mauvaise conscience des premiers (mais je ne sais pas si je suis très clair).
Me souviens qu'en 1984 il m'avait bien marqué, d'autant que j'avais l'âge du public adolescent visé.
A la revoyure (mais je l'avais déjà revu plusieurs fois en VHS, même si ça remonte aussi), j'y retrouve un plaisir un peu émoussé par les multiples visions et par le fait que le personnage se soit franchement banalisé ensuite jusqu'à devenir sa propre caricature.
En tout cas, j'aime beaucoup le titre français (les autres seront beaucoup moins percutants) qui colle parfaitement à l'affiche française et à ses griffes qui déchirent le ciel d'un quartier résidentiel US.


La revanche de Freddy
Dans mon souvenir, ce n'était pas fameux et ça ne l'est vraiment pas, même si je l'ai trouvé pas si mauvais que ça dans sa première partie. Ensuite ça part en vrille pour tomber dans le n'importe quoi lorsque Freddy (?) porte à ébullition l'eau d'une piscine, fait exploser des saucisses et autres trucs bidons au cours d'une méga party où tous les jeunes présents peuvent le voir (il n'est donc plus une créature hantant les rêves mais un croquemitaine arpentant la réalité?)
Bref, pas fameux et, surtout, la même impression qu'à l'époque, celle d'un personnage mal exploité et vidé de sa substance horrifique, exploitation d'un bon filon (ce que ne nient d'ailleurs pas les producteurs de la série, Bob Shaye notamment).


Les griffes du cauchemar
Ce troisième opus était plutôt un bon souvenir et cette nouvelle vision est conforme à l'impression initiale : pas mal dans l'exploitation du personnage y compris dans ses outrances et ses transformations (le serpent glouton ou le freddy cathodique)
Pas foncièrement original mais plus dans l'esprit du premier, avec d'ailleurs le retour d'Heather Langenkamp qui incarnait la Nancy des Griffes de la nuit et qui vient ici apporter son expérience du monstre et des cauchemars à d'autres ados en butte au scepticisme des adultes et des soignants (toujours ce fossé entre les uns et les autres)


Le cauchemar de Freddy
Quatrième épisode (en quatre ans de temps, si je ne m'abuse), les producteurs enquillent les tournages pour exploiter la poule aux oeufs d'or tant qu'elle est en activité ! Grande brûlée, la poule, et avec des ergots tranchants et un plumage rouge et vert bien sûr...
Le problème est qu'on se contrefout un peu des personnages et de ce qui peut leur arriver. On finit par attendre que Freddy déboule et trouve un moyen d'occire celui qui se sera endormi.
Pas déshonorant mais assez peu mémorable, un épisode de plus en fait.


L'enfant du cauchemar
Là, ça se gâte.
Freddy 5 (vu que c'est une franchise, tous les épisodes peuvent être renommés comme leur "héros" suivi de son dossard en évidence) avec son bébé Freddy, ses séquences oniriques foutraques et ses éternels victimes désignées au trancheur des rêves est franchement pénible à regarder.
Certaines tentatives originales tombent à plat (le dessinateur qui se retrouve en papier découpé par les griffes de Freddy) et surtout, le spectateur a de plus en plus de mal à s'intéresser un tant soit peu à ce qui se déroule sous ses yeux, faute d'une trame narrative vraiment forte et de personnages réellement consistants.
Je retiendrai l'idée du cauchemar se déroulant dans les escaliers d'Escher (pas Stéphane, le peintre), même si ça ne convainc pas non plus totalement.
Zzzzzzz reste mon impression générale.


La fin de Freddy
Pauvre Freddy... méritait-il vraiement cette purge innommable devant laquelle j'ai failli m'endormir plusieurs fois ? (sans risque cependant, le clown pathétique qui fait cliqueter ses griffes ne fait plus peur à personne)
Qui qu'il en soit, ils l'ont fait et mal fait... C'est l'un des derniers que j'ai regardés (puisque je les ai vus ou revus dans l'ordre) et je n'en garde pourtant aucun souvenir ou presque, comme si ce qui se déroulait à l'écran s'évaporait aussi vite que les lambeaux d'un rêve lorsque le réveil sonne...
Juste cette impression de voir un gâchis total à l'écran, le saccage d'une icône devenue insupportable ou presque...
Ce sixième opus intitulé la fin de Freddy est un enterrement à bas coût dans le carré des indigents...


Freddy sort de la nuit
Etait-ce parce que je n'en attendais plus rien ? En tout cas ce post-ultime épisode réalisé en 1994 par Wes Craven et que je n'avais pas vu à l'époque, m'a vraiment bien plu.
L'idée de jouer du personnage Freddy comme en étant un justement et de mêler la réalité à la fiction avec Heather Langenkamp, John Saxon et Robert Englund entre autres de retour dans leur propre rôle, était plutôt bien vue. Les doutes de Wes Craven dans le film sur les tournants à donner à son histoire, la volonté de Bob Shaye dans le film à convaincre Langenkamp de reprendre le rôle de Nancy et le fait que toutes ses personnes réelles semblent éprouver une tension due au film et à la persistance inconsciente du tueur ganté en chacun d'eux fonctionne pas mal.
Alors ok, c'est par moments trop long et alambiqué et certains effets spéciaux numériques ont très mal vieilli mais, au final, on retrouve une tension palpable et un Krueger plus noir que le pantin comique des deux précédents épisodes et un véritable plaisir à replonger dans cet univers cauchemardesque.
Y avait ici de l'idée et de la substance, et c'est ce qui fait la différence avec le précédent opus notamment, vraiment consternant.
Amusant aussi, dans le générique de fin, la présence des différents acteurs (Langenkamp, Saxon, ...) et à la place du nom de leur personnage, la mention herself ou himself ; c'est ainsi qu'on retrouve Robert Englund ... himself mais aussi, plus loin, ordre alphabétique obligeant, Freddy Krueger ... himself.
Avec ce septième épisode, Wes Craven bouclait une boucle qui ne sera pourtant probablement jamais véritablement fermée.


PS : pas vu le remake des Griffes de la nuit, je suis un peu las des remakes en tous genres et, bon, faire du neuf avec du vieux, pourquoi pas, mais merde, quoi, à condition d'y apporter véritablement quelque chose.
PPS : l'ami Walter Blavier (ou Loïc Paisley, je sais plus), s'était penché sur la série pour Tortillapolis et, si je ne partage pas tous ses avis (notamment sur le Freddy sort de la nuit), on peut le lire ici : http://tortillapolis.com/tag/freddy/
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mallox
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MessagePosté le: Mar Nov 15, 2016 9:03 am    Sujet du message: Répondre en citant



Doctor Strange - 2016

Réalisé par Scott Derrickson
Avec Benedict Cumberbatch, Chiwetel Ejiofor, Tilda Swinton, Mads Mikkelsen...

Vu au ciné hier en soirée avec un pote. J'étais plus partant, et selon le choix des films et horaires, pour un "Mr Wolff" (d'ailleurs si qcq l'a vu, je prends son avis), parce que un Rain Man vigilante/vengeance, c'est tout de même plus bandant qu'un énième DC ou Marvel. Comme je ne suis pas fermé, j'ai donc fait la concession d'aller voir ce machin, en me disant, j'aime bien Benedict Cumberbatch (pour cause d'un excellent Sherlock Holmes), ce sera au pire regardable puis jetable...

Ben, consternation totale. Pas d'histoire, aucune empathie pour ce Docteur Strange banal, présenté à la va-vite après son accident. Faut se taper une sorte d'initiation Jedi afin qu'il retrouve par la voie spirituelle, ses forces, celles-ci se verront donc décuplées. En méchant, Mads Mikkelsen lançant des ondes sismiques avec un rictus de débile, est à se pisser dessus. Des effets spéciaux bouillabesques. Tout cela est filmé sans rythme, sans personnalité aucune et, pire que tout, sans la moindre note d'humour (ni de véritable noirceur, quant à faire à l'opposé) ou de distanciation, avec un sérieux imperturbable, distillant un ennui de 1ère classe.
Comme si ce n'était pas suffisant, on arrive péniblement au générique de fin et là, ô surprise ultime : Thor se boit des pintes de bières, expose son problème au docteur Strange qui promet de l'aider. On nous annonce donc fissa après 2 heures de calvaire, une suite au calvaire. Je me demande si on ne tient pas là tout compte fait le navet de l'année.
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Mar Nov 15, 2016 3:45 pm    Sujet du message: Répondre en citant

il parait que c'est pire que thor.
et pour avoir vu thor lors d'une diffusion à la télé, j'ai du mal à imaginer comment c'est possible.
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flint
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MessagePosté le: Mar Nov 15, 2016 3:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Moralité : Quand Dr Strange donne dans le navet, Thor a du boudin.
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Mar Nov 15, 2016 3:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

frank_PDT_06



Love Exposure
Japon - 2008
De Sion Sono
Genre : Sion Sono

Yu, lycéen japonais, cherche son âme soeur, la Vierge Marie que lui a promis feue sa mère...en prenant des photos sous les jupes des filles et en faisant régner la justice déguisé en Sasori la Femme Scorpion, envers et contre son milieu religieux et le complot que trame une secte.

Il n'est pas rare de tomber sur des avis de spectateurs enflammés sur internet qui y voient là un des plus gros OFNI de l'histoire. c'est avec cet espoir que je l'ai abordé et j'ai été bien déçu.
déjà il faut s'armer d'un certain courage pour l'aborder : la qualité DTV (sur fond du best of musique classique) n'est pas nécessairement une tare en soi, à mon humble avis, mais faire durer le plaisir 4h est un parti pris qui pose naturellement une question de légitimité. et là force est de constater qu'il aurait facilement pu être dégraissé de 2h sans altérer le fond. la trame principale est finalement assez simpliste et convenue, elle est artificiellement allongée par des personnages secondaires sans intérêt, des scènes gratuites, des redondances et autres longueurs.

par ailleurs, le spectateur pervers est déjà habitué aux excentricités jusquauboutistes que peuvent offrir les nippons. et c'est loin d'être ce qu'on a pu voir de plus fou-fou. certes, les érections incontrôlées du héros ou son obsession pour les clichés de culottes et les acrobaties nécessaires pour les obtenir n'ont pas manqué de me faire glousser. mais la plupart des autres bonnes idées timbrées sont finalement mises de côté plus ou moins rapidement sans qu'on en voit la finalité, je pense notamment à la lycéenne forcenée, la convention des pervers ou encore la belle-mère nympho.

il parait que Sion Sono cherchait à régler des comptes personnels avec la famille et la religion. il en ressort des pères de familles systématiquement minables et débauchés quand ce ne sont pas des violeurs incestueux et une galerie de bigots endoctrinés instables. bon, c'était la caution "film à message" je suppose.

au final on ne passe pas un si mauvais moment devant cet espèce de manga-live, du moment qu'on attend pas un torrent d'idées frappadingues, mais sur la dernière heure et demi, ça commence à devenir longuet frank_PDT_10


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Camif
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MessagePosté le: Sam Nov 26, 2016 6:17 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour Love Exposure : C'est un film un peu fou comme tout ce que fait Sono Sion d'ailleurs et qui en fait, selon moi, un des rares réalisateurs intéressants de nos jours, mais c'est évidemment bien trop long. Il y a des tas et des tas de séquences auraient méritées d'être plus que raccourcis. Mais c'est quand même un très bon film.

And now for something completely different :



Le film s’ouvre quelques minutes avant le lancement de la fusée Capricorn One en direction de la planète rouge. Soudain, les trois astronautes sont contraints de quitter le cockpit et transférés dans une base désaffectée de la Californie tandis que l’Amérique assiste, médusée, au décollage de l’engin. Là, ils découvrent une régie de contrôle parallèle, doublure secrète du centre de Houston dirigé par un certain Dr Kelloway et une réplique grandeur nature d’un bout de la surface de Mars. A l’occasion d’un monologue édifiant, Kelloway expose à ces astronautes éberlués, les motifs de la supercherie (maintenir intacte l’hégémonie américaine) et surtout sa nécessité : lassitude du public à l’égard des missions Appolo, budget pharaonique du programme spatial qui, pour l’aile démocrate du pays, empêche une politique sociale d’envergure, risque d’échec qui sonnerait le glas du programme spatial et remise en question de la volonté de puissance de l’Amérique, largement décrédibilisée par la débâcle du Viêtnam.

La première heure est fascinante de manipulation des masses, de cynisme et de menaces, qui se nourrit de la théorie du complot renvoyant inévitablement à celle présupposée du voyage sur la Lune qui aurait été filmée dans un studio de cinéma. On a vraiment envie de savoir où tout cela va aboutir et malheureusement, ça n'aboutit nul part.

Absence de courage ?, pression des studios ? ( tiens encore la théorie du complot!), mais la seconde partie est un piètre et mou mélange d'action, d'enquête policière peu crédible et de survival à deux balles, le tout surmonté d'énormes incohérences scénaristiques.

Néanmoins, c'est un film passionnant dans sa première partie, ce qui est déjà ça.

Notons, qu'il convient absolument de le visionner en VOST, le doublage français étant apocalyptique.




d'une tour lors d'une tournée électorale. Un homme armé est poursuivi et se tue en tombant de ladite tour. Un comité du Congrès décide que l'assassinat était le travail d'un tireur isolé. Trois ans plus tard … … un des témoins du meurtre rend visite son ex-petit ami, le journaliste de presse Joe Frady. Elle explique qu'un certain nombre d'autres témoins sont morts dans des circonstances mystérieuses , elle craint d'être la prochaine. Un peu plus tard, elle est retrouvée morte des suites de l'absorption massive de médicaments et d'alcools.
Troublé, Joe Frady va mener sa propre enquête et découvrir des liens entre ces morts « accidentelles » et une étrange société du nom de Parallax Corporation qui recrute des assassins potentiels pour ses clients. Mais qui sont-ils ? Qui se cache derrière ?.

Film de conspiration typique des années 70 aux USA, sur le thème on nous cache tout, on nous dit rien et sur les mystères qui ont entouré notamment l'assassinat de Kennedy en 1963.

Un long-métrage remarquable que ce soit dans sa thématique, que dans son traitement cinématographique. On reste scotché devant son écran en ayant hâte de connaître le fin mot de l'histoire, même si l'on se doute bien que « le bien » et la justice ont bien peu de chances de triompher.



Une séquence formidable retient tout particulièrement l'attention, c'est celle où le journaliste, qui pour entrer au service de Parallax doit se soumettre à la vision d'une sorte de film juxtaposant des images et des « cartons » où sont inscrits des mots tels que « Mère », « Père », « Nation », « Bonheur », « Ennemis » et qui change le sens des images vus (voir l'extrait vidéo). Une sorte de conditionnement façon lavage de cerveau qui rappelle la séquence du traitement « Ludovico » dans Orange Mécanique. Remarquable et qui fait froid dans le dos en songeant à la capacité des images à agir sur l'inconscient,

Implacable, froid et désespéré, pour ne pas dire désespérant, voilà un film majeur du genre qui s'achève sur une note d'un pessimisme absolu avec ces juges qui semblent regarder le spectateur de haut et que la caméra s'enfonce dans le noir et le néant. Circulez, braves citoyens, il n'y a rien à voir !
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 10:54 am    Sujet du message: Répondre en citant



Nine Dead
US - 2009
De Chris Shadley

Un type déterminé kidnappe et séquestre dans une même pièce 9 personnes. A leur réveil il leur donne une règle du jeu simple : tant qu'ils n'auront pas trouvé pourquoi ils sonr réunis là, il abattra un otage toutes les 10 minutes ; s'ils trouvent, ils seront immédiatement libérés et il se rendra aux forces de l'ordre.

Vendu comme un bis de Saw, 9 Dead n'en garde que le petit jeu sadique et m'a agréablement surpris.
Ici pas tape à l'oeil, de fort boyard grand guignol et d'effets à la con, Shadley fait simple et va droit au but. Après une introduction brève et sans fioritures, il nous met au coeur d'un huis clos où tout passe par les dialogues, ponctués d'une exécution sommaire toutes les 10 minutes, pour maintenir la pression.
Ce genre d'exercice repose avant tout sur la qualité d'écriture et il faut reconnaitre qu'il s'en sort pas trop mal. Une fois n'est pas coutume, le scénario évite le trop prévisible sans partir dans l'invraisemblable capilotracté.
Selon son humeur, on pourra passer l'éponge sur les personnages trop enfermés dans leurs stéréotypes. En revanche l'arrivée inopinée du générique de fin alors qu'il semble manquer 5 minutes de film pour conclure laisse le spectateur sur une impression de bâclage.

Un peu d'humilité et d'efficacité dans un sous-genre de thriller rongé par la vanité et l'enfumage, dommage pour la chute.


Dernière édition par princesse.rosebonbon le Lun Nov 28, 2016 2:15 pm; édité 1 fois
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Valor
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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 12:25 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Etonnant parce qu'avec un scénar pareil, on pouvait s'attendre à du déjà-vu (Saw 9: Dead) ! frank_PDT_10

Sinon, 9 morts dans un "huit clos" c'est bizarre, non ?
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Lun Nov 28, 2016 2:14 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Valor a écrit:
Etonnant parce qu'avec un scénar pareil, on pouvait s'attendre à du déjà-vu (Saw 9: Dead) ! frank_PDT_10

Sinon, 9 morts dans un "huit clos" c'est bizarre, non ?


bien vu, je corrige frank_PDT_08

sinon oui c'est un peu du déjà vu, c'est juste un petit bis sans prétention.
mais quand le bis est plus digeste que le matériau d'origine, ça passe tout seul.
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Throma
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MessagePosté le: Dim Déc 04, 2016 2:55 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Stand Alone

Alan Beattie - 1985

Titre Vidéo : Le forcené

Sur cette affiche (mensongère), la bedaine de Charles Durning s'est liquéfiée comme par enchantement.

La preuve en image:

Ersatz de "Walking Tall", précurseur au "Gran Torino" d'Eastwood, "Le forcené" reste un peu tout cela à la fois. La petite touche d'originalité de ce vigilante vient de la relative couardise du personnage principal.
Traqué par des chicanos qu'il a balancé aux flics (courageux pour le coup), notre homme en mène pas large quand ces derniers lui tombent sur le marcel. Qu'on se rassure, à la fin, il inverse la tendance et se les paie tous, planqué dans sa baraque truffée de pièges.
Comme si Philippe Nahon s'accouplait avec Macaulay Culkin (et terminait en taule, dans la cellule de Morandini).
A noter que ce petit film sans prétention (plus proche tout de même du drame que de l'action) obtint à sa sortie le prestigieux sceau 86 "Omega Man Approved".
_________________
http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma
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MessagePosté le: Mer Déc 07, 2016 11:00 am    Sujet du message: Répondre en citant

Throma a écrit:

Comme si Philippe Nahon s'accouplait avec Macaulay Culkin (et terminait en taule, dans la cellule de Morandini).


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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Ven Jan 06, 2017 1:19 pm    Sujet du message: Répondre en citant



Turbo Kid
(Canada & Nouvelle-Zélande - 2015)
De Anouk Whissell, François Simard et Yoann-Karl Whissell
Avec Micheal Ironside, Munro Chambers, Laurence Leboeuf
Genre : post-apo gore nostalgique

Dans un monde post-apocalyptique situé en 1997 mais fleurant bon les 80's, ravagé par les guerres, les robots et les pluies acides, un adolescent s'engage dans un combat contre le tyran local avec une tenue de super-héros de bd et quelques alliés glanés au hasard.

L'histoire du cinéma retiendra que le charme kitsch de l'esthétique pop bariolée des 80's aura fait un retour fulgurant au milieu des années 2010. Mi-hommage nostalgique, mi-caricature grotesque, Turbo Kid partage avec Kung Fury cette volonté de surenchère regressive dans l'imagerie des séries B des années 80, comme si on plongeait tête la première dans un exemplaire de Rockyrama.
Cela fonctionne plus ou moins bien, mais le jusqu'au boutisme de l'entreprise a quelque chose d'attendrissant.
Pour ma part j'ai eu tendance à pardonner les défauts (scénario volontairement affligeant, chorégraphie des combats d'un amateurisme manifeste), pour me concentrer sur les qualités (la bo, les costumes, les vélos bicross,...) : il en ressort un projet Z pétri de bonne volonté, émaillé de bons mots et lourdement arrosé de gore qui finira par prendre par les sentiments les amateurs de Cherry 2000 et autres madeleines de Proust.

à noter que c'est l'adaptation en long-métrage d'un court intitulé T is for Turbo et que le trio de réalisateurs n'est pas inconnu des psychovisionautes puisqu'ils avaient fait leurs premières armes sur le court alors prometteur Le Bagman.
Le film ayant trouvé son public, une suite serait en préparation.
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princesse.rosebonbon
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MessagePosté le: Jeu Fév 02, 2017 9:23 am    Sujet du message: Répondre en citant



Jeruzalem
Israël - 2015
Des frères Paz
Avec Yael Grobglas, Danielle Jadelyn, Yon Tumarkin, Tom Graziani
Genre : zombie, found footage, placement de produits divers et variés, crise d'épilepsie

2 étudiantes juives américaines de milieu aisé décident de se (faire) payer des vacances à Tel-Aviv. Mais la rencontre d'un jeune homme dans l'avion les amène à changer leurs plans pour un petit détour par Jérusalem. Pas de bol, on arrive en plein kipour qui, comme chacun le sait, est l'occasion pour les morts de revenir sur terre...

Ca parait fou de se dire qu'en ce début 2017 tout le monde ou presque l'a déjà oublié, mais en 2015 la technologie des smart glasses (lunettes connectées avec réalité augmentée, je précise pour les gros geeks du forum frank_PDT_17 ) était censé devenir le super gadget à la mode. Ce fut évidemment un énorme flop mais les réalisateurs qui n'avaient pas le nez creux en ont fait l'argument central de leur film de zombie/anges exterminateurs en found footage. Plus que jamais, nous avons donc droit à un film en vue subjective, avec ce que cela sous-entend de mouvements de caméra parasites et plus encore.
J'avais dit de The Shallows que l'incrustation d'écrans de téléphones dans l'image au début du film était sans doute "la pire idée de mise en scène de l'année". Ici c'est comme ça EN PERMANENCE. Le film est juste truffé de pop-ups d'applications qui s'ouvrent : statut facebook, chat whatsapp, google map, conversation video skype, onglet wikipedia, jeu vidéo, playlist mp3, détection du wifi,... C'est pire que si vous viviez tout le film terminator ou robocop dans les yeux de terminator ou robocop frank_PDT_06

Mais on ne peut pas réduire le film à cela, soyons honnête Jeruzalem se compose de la sorte :
- 25% de placement de produit smart glass qui explique on ne peut mieux pourquoi personne n'a acheté cette merde.
- 25% de film institutionnel de l'office de tourisme de jérusalem, ce qui est finalement peut-être le meilleur quart, ça donne envie de visiter la vieille ville
- 25% de train fantôme, façon REC du pauvre, avec une touche de Cloverfield hard-discount. Le film de zombie en soi ne démarre qu'à la moitié du métrage et est terriblement convenu.
- 25% de noir presque absolu, parkinson, bugs vidéo et clignotements sur fond de cris hystériques. les migraineux sont prévenus.

ah et puis il n'y a pas de fin.

bon vous l'aurez compris, je ne vous recommande pas ce truc raté par bien des aspects. néanmoins, il faut reconnaître que les réalisateurs tentent pas mal de choses pour leur premier long métrage dans un pays qui n'est pas spécialement réputé pour son cinéma de genre. leur plus grand mérite est d'avoir su exploiter la vieille ville de Jérusalem, bien mieux que World War Z par exemple, ça rend franchement pas mal le temps d'un vol de sac à main. sinon on a un peu l'impression d'assister à un essai d'adaptation en film de jeux vidéo type Dead Island/Dying Light.

je laisse au film le mot de la fin :
" sad fatal error"
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mallox
Super héros Toxic
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MessagePosté le: Jeu Fév 02, 2017 9:32 am    Sujet du message: Répondre en citant

Citation:
Ca parait fou de se dire qu'en ce début 2017 tout le monde ou presque l'a déjà oublié, mais en 2015 la technologie des smart glasses (lunettes connectées avec réalité augmentée, je précise pour les gros geeks du forum frank_PDT_17 ) était censé devenir le super gadget à la mode.



N'empêche que c'est vrai ! frank_PDT_16

A part ça, merci pour la prévention, on ne sait jamais. En plus des smart glasses, j'avais carrément oublié l'existence du film.
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