[M] [Critique] A Knife for the Ladies

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Nov 25, 2018 9:44 pm    Sujet du message: [M] [Critique] A Knife for the Ladies Répondre en citant





A Knife for the Ladies 

Genre : Western, Horreur, Thriller

Année : 1974

Pays d'origine : États-Unis

Réalisateur : Larry G. Spangler

Casting : Jack Elam, Ruth Roman, Jeff Cooper, John Kellogg, Gene Evans, Diana Ewing...

Aka : Jack the Ripper Goes West/Silent Sentence/A Knife in the Dark

Scénario : George Arthur Bloom, Seton I. Miller (d'après une histoire de Robert Shelton & Seton I. Miller)
Image : Irving Lippman
Musique : Jerry Cohen & Dave Kahn
Accroche : I'm a poor lonesome killer !

Distribution :
Jack Elam (Jarrod Colcord), Ruth Roman (Elizabeth Mescal), Jeff Cooper (Detective Edward Burns), John Kellogg (Simeon Hollyfield), Gene Evans (Virgil Hooker), Diana Ewing (Jenny), Derek Sanderson (Lute), Jon Spangler (Seth)...

Résumé :
Dans la ville de Mescal, deux prostituées sont assassinées de manière violente, ce qui provoque un vent de panique. Le banquier local décide d'engager un détective, Burns (Jeff Cooper), pour résoudre l'affaire, en espérant que cela arrêtera le départ de ses concitoyens. Burns accepte, mais il se heurte à la résistance du shérif local, un vieillard cynique appelé Jarrod (Jack Elam). Ce dernier est inquiet, pensant que si Burns réussit, il perdra sûrement son poste de shérif. Mais malgré l'arrivée de Burns, les meurtres continuent. Alors que certains citoyens de la ville agissent avec précipitation, Burns est prudent et veut s'assurer qu'il a le bon suspect, surtout qu'il semble avoir une piste !

Voilà bien l'exemple type du film maudit, presque perdu et oublié, et qui en plus n'a engendré ni culte ni le moindre délire. Pourtant, le pitch avait de quoi séduire : transposer dans le décor et l’atmosphère du western le mythe du tueur qui assassine les prostituées. Le film semble avoir connu pas mal de déboires. Produit par une petite société, Bryanston Pictures, il fut vendu à National General Pictures (distributeur du « Charro » avec Elvis) pour assurer une sortie à grande échelle. Mais National General fit faillite avant d'avoir pu distribuer le film. C'est la Warner qui semblait posséder les droits du catalogue National General, sauf que le film n'était répertorié nulle part dans le catalogue du studio. De plus, la seule version disponible aux États-Unis était une version de soixante minutes, ce que certains expliquaient par le fait que deux versions du film auraient été tournées simultanément: une version sanglante destinée au marché européen et une version moins violente produite pour une diffusion nationale. Légende ou pas, on savait qu'une version de 90 minutes circulait en vidéo à l'étranger sous le titre « Silent Sentence », sans savoir s’il s’agissait de la fameuse version européenne. Et d'un coup, sans prévenir, voilà qu'un Blu-ray espagnol est édité dans une version "uncut" de 86 minutes. Le terme "uncut" fait référence au vingt minutes supplémentaires par rapport à la version américaine. Il semblerait en effet que nous ne soyons pas en présence de la version "sanglante", si jamais elle existe.

Le western étant un genre universel et populaire au quatre coins du monde, certains n'ont pas hésité à l'assaisonner à leur goût en y ajoutant un peu tout et n'importe quoi. Les déclinaisons sont variées : de l'érotisme (« L'éperon brûlant »), au policier (« Cinq cartes à abattre »), l'horreur (« Billy the Kid contre Dracula », « Bone Tomahawk »), la science-fiction (« Aliens & Cowboys »), sans oublier la mythique série « Les Mystères de l'Ouest » qui mélangeait un peu tout !
D'après certaines sources, l’histoire serait inspirée d'une véritable enquête du privé William J. Burns et de son agence. Peu de détails a ce sujet, mais il est certain que les scénaristes se sont inspirés de diverses hypothèses circulant sur Jack L’Éventreur. L'une d'elles prétendait que, suite au meurtre bestial de Mary Jane Kelly, Jack L’Éventreur aurait émigré. Certains évoquent un passage par Cuba où des crimes similaires auraient été commis. Ensuite, le tueur aurait posé son couteau quelque part en Amérique pour y finir ses jours. Une idée qui n'était pas totalement originale car en 1967 la série « Cimarron » évoquait déjà un tueur du même genre dans l'épisode « Knife in the Darkness ». Des années plus tard, en 1997, une autre série western, « La Loi du colt », abordait le sujet dans l'épisode « L’Éventreur ».

Budget limité oblige, c’est donc comme d’habitude vers la télévision que se tourne la production, qui choisit pour son casting trois acteurs peu connus mais au visage familier.
Dans le rôle du shérif, le pittoresque Jack Elman (1920-2003), acteur incontournable du western américain. Il écume les séries télé (Bonanza, Gunsmoke, Hondo, Le Grand Chaparral, Les Mystères de l'Ouest, Kung Fu) et les films pendant presque quarante ans avec entre autres « Le Train sifflera trois fois », « Vera Cruz » et « Règlements de comptes à O.K. Corral ». Acteur culte, il est l’un des trois tueurs qui attendent Charles Bronson au début de « Il était une fois dans l’Ouest ». Malgré son attachement pour le western, cela ne l'empêchera pas d'apparaître aussi dans des films aussi divers que variés, comme « La Princesse du Nil », « Tarzan chez les Soukoulous », « En quatrième vitesse » ou « L’Équipée du Cannonball".
Ruth Roman (1922 - 1999) est une magnifique brune qui obtient son premier rôle dans le serial « Jungle Queen » (Ray Taylor et Lewis Collins, 1945). Mais c'est grâce au film noir que sa personnalité hautaine et froide va faire merveille avec « Le Champion » (1949), « Une incroyable histoire » (1949) et « L'Inconnu du Nord-Express » (1949)". Elle enchaîne les rôles de femme fatale, et à partir des années soixante elle émigre vers la télévision, où elle multiplie des apparitions dans la plupart des séries du moment (« Les Incorruptibles », « Aux Frontières du Réel », « Tarzan », « Mission impossible », « Dr Kildare », « Mannix », « Le Sixième sens »), tout en faisant quelques apparitions dans des films de genre comme « Impulse », D »ays of the Animals » et « The Killing Kind ».
Jeff Cooper - Pour la majorité, il restera le psychiatre de Sue Ellen dans la série « Dallas », mais c'est un peu réducteur pour un acteur qui écuma lui aussi pas mal de séries (« Wonder Woman », « L’homme qui tombe a pic », « Vega$ ») et fut l’interprète du personnage de Kaliman, super-héros mexicain (mélange de Doc Savage et Dr Strange) dans « Kalimán, el hombre incredíble » (Kalimán, the Incredible Man) et « Kalimán en el siniestro mundo de Humanón" (Kalimán in the Sinister World of Humanón).

La personne à l’initiative de cette bizarrie se nomme Larry G. Splanger. Producteur, réalisateur et scénariste, c’est quelqu’un d’étonnant qui ne réalisera que cinq films dont un porno, « The Life and Times of Xaviera Hollander », et trois autres westerns : « The Soul of Nigger Charley », « The Last Rebel » et « Joshua ». Mais il produira entre autres « Chanel solitaire » avec Marie France Pisier et un film sur la Formule 1, « Gasoline ». En fait, ce n'est pas surprenant pour un réalisateur aussi éclectique de se lancer dans un projet aussi étrange. Loin d’être un chef-d’œuvre, ce petit film dégage un indéniable parfum de nostalgie. Décors, costumes, ambiance... tout nous ramène à une époque où l’on pouvait se contenter de peu (pas de nudité agressive et de débordements sanglants). Le film de Splanger n'est pas un slasher sanglant, c'est un « whodunit » classique se déroulant dans un contexte singulier (mais déjà abordé dans le sous estimé « Cinq Cartes à abattre »). Rien ne manque, même pas la scène de fusillade ! Jeff Cooper et Jack Elman forment un duo en fin de compte fort sympathique, et même si la solution de l’énigme sera vite découverte par les plus perspicaces (ou les plus cinéphiles), étrangement le film se laisse visionner sans problème.
Autre particularité, il n’y a pas de compositeur attitré pour la musique, mais deux monteurs qui ont dû se fournir au sein de diverses compositions existantes. Du coup, ne soyez pas étonnés d’entendre quelques notes connues, notamment lors du final où le thème des « Envahisseurs » résonne quelques secondes. Par contre, la chanson du générique de fin (« Evil Lady », interprétée par Michael J. Slutt) est bien originale !




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flint
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MessagePosté le: Dim Déc 16, 2018 3:48 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Bravo pour avoir déniché cette rareté (dont j'ignorais complètement l'existence). Dommage qu'il soit difficile à dégotter.
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