[M] [Critique] Stacey

 
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The Omega Man
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MessagePosté le: Dim Mai 05, 2019 10:17 am    Sujet du message: [M] [Critique] Stacey Répondre en citant

Stacey

La porno detective
La detective de las curvas
Dulce y peligrosa
Stacey - Blond, schnell und tödlich!
Stacey and her Gangbusters

Origine : USA
Année : 1973
Genre : policier, érotique




Réalisé par Andy Sidaris
Avec Anne Randall, Marjorie Bennett, Anitra Ford

Écrit par William Edgar, d’après une histoire de Leon Mirell & Andy Sidaris
Montage : Craig Stewart
Image : Mark Zavad
Musique : Don Randi
Accroche : Séductive privé !

Distribution :
Anne Randall, Alan Landers, James Westmoreland, Marjorie Bennett, Anitra Ford, Cristina Raines, Nicholas Georgiade, Richard LePore, John Alderman, Eddie Ryder…

Résumé :
Stacey est une détective privée engagée par une riche et vieille femme californienne pour enquêter sur sa famille, et déterminer à qui son héritage pourrait convenir le mieux.

Andy Sidaris (1931-2007) est un cas à part dans le cinéma américain : réalisateur et producteur d'émissions sportives à la base, il se lance dans l'aventure du cinéma en réalisant « The Racing Scene » en 1969, un documentaire sur l’acteur James Garner et son écurie de courses. Son premier véritable film de fiction pour le cinéma est donc « Stacey », qu’il réalise au début des années 70, tandis que la sexploitation fait rage. Roger Corman venait de lancer la mode avec ces fameux « Nurse movies » (Films d’infirmières) avant que ne suivent diverses professions (institutrices, hôtesses de l'air…).
Mais le genre est très vite influencé par le polar et le film d'espionnage. C’est le cas de « Policewomen » ou de la série des "Ginger", jouée par Cheri Caffaro. En tout cas, comme dit avant, c’est l'occasion rêvée pour Sidaris de réaliser son premier film qui est justement distribué par la compagnie de Corman, lequel en aurait financé une partie. Certes, comme il fallait s’y attendre, noyé dans la masse de ce genre de productions, « Stacey » passera plutôt inaperçu !

Qu’importe puisque son réalisateur est patient et ne réalisera du coup que deux films jusqu’en 1985 et après celui-ci, « Seven » et « Malibu Express ». Mais ces trois réalisations lui permettent de sonder le marché puis, surtout, de peaufiner sa recette, d’améliorer sa réalisation, essayant pour cela diverses formules. Entre 1985 et 1998, il devient son propre producteur et se positionne sur un créneau assez particulier, le film d'action « exotico-érotique », plus particulièrement le triple B (« Bullets, Bombs and Babes » ou « Bullets, Bombs and Boobs »). Il est alors l’un des seuls sur le marché à proposer ce genre de produit et met en chantier dès lors douze films, où il s’escrime à appliquer ce fameux cahier des charges, sa marque de fabrique.
Il s’agit donc de filmer de belles gonzesses dans des décors exotiques (Hawaï), de parsemer les métrages de scènes d'action et de fusillades, de privilégier les intérieurs luxueux (yacht, villas, hôtels...) et les belles voitures. Il engage dans le même temps des Playmates et des Penthouse pets comme Dona Speir, Hope Marie Carlton, Cynthia Brimhall, Roberta Vasquez, Julie K. Smith, Patty Duffek et Julie Strain, en les entourant de "guests" comme Pat Morita (Karate Kid), Erik Estrada (CHIPS), Darby Hinton (Daniel Boone), Bruce Penhall (CHIPS), Steve Bond (General Hospital) ou encore Danny Trejo (Planet Terror).

Au niveau du scénario, rien de bien nouveau… On a l’impression que Sidaris a purement et simplement recyclé le synopsis d’une série policière des plus lambda, à portée de main sur un bureau. Du coup et en résumé, le script suit les aventures d’une détective privée qui est en même temps pilote de course (sans airbag) ; celle-ci vit sur un bateau et se déplace dans une voiture facilement identifiable (ici, une Corvette C3 jaune). Petit détail qui fait toute l’originalité de la chose, le fameux détective est une femme. Il s’agit de la belle Anne Randall (89-58-89), qui fut la première playmate (Mai 1967). Engagée par Sidaris, ce sera aussi son premier grand rôle après avoir joué les seconds couteaux dans divers films et séries. Malheureusement pour elle, ce rôle n'aura aucune influence sur sa carrière d'actrice puisque, après sa participation à « Mondwest », elle retournera jouer les "guests" dans des séries.

Pour compléter son casting, Sidaris se tourne vers la télévision et recrute des salariés du petit écran comme Alan Landers (Hurricane) ou James Westmoreland (Les Mystères de l’Ouest) ; idem pour Anitra Ford qui, entre de petits rôles dans des épisodes de « Wonder Woman », « Banacek », « S.W.A.T. », « Mannix » ou « Starsky et Hutch », fit quelques apparitions sur grand écran, notamment dans « Messiah of Evil », « The Big Bird Cage », « Invasion of the Bee Girls » ou « Plein la Gueule ». Quant à la belle Cristina Raines, elle fait alors figure de petite débutante grâce à des rôles récurrents dans « Flamingo Road » ou « Quo Vadis » version mini-série (1985). Rien de comparable cependant avec la carrière de Marjorie Bennett (1896-1982), qui fut un véritable monument avec plus de deux cents films ou séries au compteur et une carrière qui commence dès l’époque du muet ; elle a déjà tourné avec Chaplin, le duo comique Abbot et Costello et même Mister Ed (le cheval qui parle), elle est aussi apparue dans « Mary Poppins » et « My Fair Lady ». Ne dédaignant pas les films de genre, on la retrouve au générique de « The Night Walker » ou « Billy the Kid versus Dracula » ou bien dans des séries telles que « Night Gallery » et « Twilight Zone ». Finalement, elle alternera depuis les années cinquante des rôles pour la télévision (« Sherlock Holmes à New York ») et le cinéma (« Airport 75 », Charlie Varrick » …), jusqu'à sa mort.

Dans « Stacey », nous suivons donc les aventures de… Stacey ! Engagée par une vieille dame fortunée en quête d’héritier, la belle détective découvre bien vite les secrets des uns et des autres, qu’il s’agisse de l'homosexualité du neveu, de l'infidélité chronique de son épouse comme des relations douteuses de la petite nièce. Tout ce beau monde a un point commun : un certain Franck, le chauffeur, qui cumule les « fonctions » de gigolo et de maître chanteur. Ce dernier se fait assassiner, et l'enquête prend alors une tout autre tournure pour Stacey. C’est une photographie, prise accidentellement par la victime, qui pourrait servir de preuve pour identifier le meurtrier qui, bien conscient du danger, engage un duo de tueurs pour court-circuiter la détective de charme.

Si la réalisation de Sidaris n'était pas si impersonnelle et "téléfilmesque", on aurait de quoi passer un bon moment, coincé entre les tenues seventies des actrices (les mini-shorts, les fameuses sandales compensées en semelles liège...), les fusillades au calibre 12 avec ralentis à la Peckinpah, une poursuite entre une voiture de course et un hélicoptère, et divers règlements de compte. Du reste, tous les clichés sont au rendez-vous et cela fonctionne plutôt bien. Soyez avertis cependant, et pour éviter les désillusions, que le côté érotique demeure assez soft ; on reste plus proche du style Playboy - papier glacé - que de la sexploitation débridée comme « Ginger » (1971), « The Abductors » (1972) et « Girls are for Loving » (1973).
À titre tout à fait personnel, je ne sais pas s’il faut s'en réjouir mais, après avoir visionné quelques épisodes de la nouvelle série "Magnum", en comparaison le film de Sidaris tient encore largement la route. Bref, si « Stacey » n’est pas un chef-d’œuvre, loin de là s’en faut, il reste une petite curiosité très sympathique.


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sigtuna
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MessagePosté le: Lun Mai 06, 2019 7:49 am    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8

La poitrine de "Stacey" fait vachement naturelle icon_twisted vache_bu
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flint
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MessagePosté le: Lun Mai 13, 2019 2:57 pm    Sujet du message: Répondre en citant

"La porno detective", ou comment les Italiens te survendent un produit. frank_PDT_10
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