Voir les films en salles ?

[fantomas 2]

Je vais sans doute en faire hurler quelques-uns, mais je dois dire que j'apprécie de moins en moins de voir des films en salle, et je n'y vais d'ailleurs pratiquement plus.
De la part de quelqu'un qui - par la force des choses - a vu la plupart des classiques de l'épouvante, du fantastique, de la SF, etc. exclusivement "au cinéma", çà peut sembler bizarre et même choquant.
D'autant qu'on nous explique sans arrêt à quel point les salles de cinéma se sont améliorées, du point de vue technique, d'une part, et du confort, d'autre part.
Après avoir subi, en compagnie de quelques amis plus infortunés que moi car entendant normalement, eux, les hurlements, glapissements, explosions diverses faisant trembler les murs de la salle, la vision des "Aventures du baron Munchhausen" de Terry Gilliam au "Forum Horizon" voici quelques années, j'ai un certain doute sur le progrès technique en question, et les amis susmentionnés, ayant "bénéficié" de ce progrès et en ayant tiré un mal de crâne carabiné, étaient encore plus enthousiastes que moi à ce sujet. N'entendant que d'une oreille, je m'en tirai mieux, avec juste une migraine.
Le confort, c'est possible, mais comme je fais partie de ceux - peut-être même suis-je le seul - qui regrettent les banquettes en bois dans le métro ou les bus, autrement plus hygiéniques que le simili-cuir qui vous colle au cul, ou les sièges en tissu conservant la sueur des générations passées, on me permettra là aussi d'être sceptique.
Je passe sur les "menus" inconvénients que constituent la publicité à outrance, généralement composée des mêmes spots déjà subis à satiété "at home" - et encore, chez soi, on peut aller tranquillement se préparer un café dans sa cuisine, parler à son chat (les miens partagent cette aversion pour la publicité, ils ne regardaient même pas "Télé-Achats", c'est dire...). Au temps jadis, il se produisait parfois quelques incidents de projection, comme une image floue, mais quelques sifflets dans la salle suffisaient généralement à tirer le projectionniste de son coma éthylique, et les choses rentraient dans l'ordre.
Pas toujours : je me souviens d'une séance à Bordeaux, en compagnie de l'ami Jean-Pierre, où nous étions allés revoir le chef-d'oeuvre de Curtiz et Keighley, "Les aventures de Robin des Bois". Un projecteur sur deux souffrant d'une lampe aux derniers stades de l'agonie, nous dûmes subir notre calvaire jusqu'au bout, avec une bobine sur deux en flamboyant Technicolor, la suivante avec de vagues teintes tristounettes et jaunâtres. Pour Jean-Pierre, dont je soupçonne qu'il ne s'était déplacé que pour revoir la sémillante Una O'Connor, son amour secret de cinéphile (secret bien caché - mais bon, personne n'est dupe, Jean-Pierre...), la déception fut rude...
Mais ceci était tout de même assez épisodique, et la meilleure preuve, c'est que je me souvienne de cet incident particulier après trente-neuf années...
Or, de nos jours, il arrive constamment, et dans les "meilleures" salles - entendez par là celles de première exclusivité - que les projecteurs soient réglés de façon à n'envoyer que le minimum vital en matière de luminosité. Le film de Tim Burton, "Sleepy Hollow", en faisait les frais lorsque, avec les mêmes amis déjà cités, nous allâmes le voir dans un cinéma des Halles... Plus tard, grâce au DVD, nous découvrîmes que c'était bien un film en couleurs.
Je passe charitablement sur les cochonneries diverses : flocons de poussières agrandis à la puissance dix mille sur l'écran, cheveux et poils humains, qui décorent souvent les fins et débuts de bobines. A croire que le projectionniste ne range jamais ces dernières dans leurs boîtes métalliques à la fin de la journée. Celà, c'était dans une grande salle des Champs-Elysées, en première semaine de la sortie du film "The X-Files". Chacun de nous put admirer la crotte de nez extra-terrestre qui apparut soudain vers la fin de la quatrième bobine, au grand effroi des gamins du premier rang.
Je ne m'attarderai pas non plus sur l'évident progrès que constitue le téléphone portable, surtout utilisé pendant une projection par la dame du troisième rang qui donne de ses nouvelles à sa Mémé sourde, au moment où le psycho-killer plonge sa lame dans le coeur pantelant de sa huitième victime.
Ceci amène à une nouvelle réflexion, en ce qui concerne les films fantastiques ou d'épouvante...
Je ne suis pas sûr du tout que la vision en salles convienne à ce genre de production. Dix personnes dans une salle, c'est souvent neuf de trop. J'ai connu deux fois l'expérience de voir un film en étant totalement seul dans une salle - hasard des séances, de la fréquentation, etc. Dans les deux cas, c'était à Paris, et dans les deux cas également, c'étaient des films "du genre". La première fois, c'était en 1957, au Studio des Agriculteurs, rue d'Athènes, et le film, c'était le chef-d'oeuvre de Whale, "L'homme invisible". On pouvait croire que la "maladie" du héros s'était transmise au reste du monde ! la seconde fois, en plein Quartier Latin, entre midi et quatorze heures, ce fut pour "La sentinelle des maudits". Assez effrayant comme sensation...
Mais quand une salle est normalement remplie, il suffit souvent qu'un spectateur se marre, ou même tousse, pour "décrocher", même fugitivement, de ce genre de film "d'ambiance".
Quand c'est la quasi-totalité des spectateurs qui glousse, éructe, barrit, tout en donnant de vigoureux coups de genou dans le dossier de votre fauteuil, vous pouvez prédire avec certitude que l'effet du film sera fortement amoindri. Ici aussi, c'est en vidéo que je pus découvrir le "Phantasm" de Coscarelli, après l'avoir entr'aperçu dans une salle de la place de l'Odéon.
C'est bien pourquoi, malgré toutes ces années passées à voir les films en salle, j'en viens réellement à me demander si ce n'est pas mieux de les voir chez soi de nos jours, surtout avec les avantages du DVD.
Après tout, c'est comme la lecture d'un bon roman d'angoisse : dans le métro, c'est rare que çà marche.
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[Walter Paisley]

Pareil : je ne fous pratiquement plus les pieds en salle. Tout d'abord parce que dans ma ville provinciale de taille moyenne, le cinéma, qui se veut pourtant art et essai et qui ne dépend d'aucune compagnie de multiplexe, ne passe que des films qui ne m'interessent pas. Il y a bien parfois des bonnées initiatives : le cinéma s'appelle le Metropolis, et son architecture est soit-disant inspirée du film du même nom, alors régulièrement ils diffusent le film de Fritz Lang. J'ai pu en profité. Mais en général, il n'y a guère de productions fantastiques, une fois sortis des grosses productions. Le festival local, "Les enfants du cinéma", qui propose des films fait pour les enfants ou bien qui ont des enfants pour héros, n'y change rien. Ca a traumatisé toute une génération de collègiens, qui devaient aller se taper des drames iraniens de trois heures au sujet de gamins faisant de la poterie dans le désert. Et c'est quand même très con, puisque ma ville est aussi celle qui abrite le festival mondial des marionnettes. Ca pourrait être l'occasion pour montrer des films aux SFX à base de marionnettes, et même inviter les artisans qui ont participé à de tels films. Mais non. Donc déjà ça, ça encourage pas.
Ensuite, c'est vrai que généralement, c'est le bordel dans les salles. Le service d'ordre rentre une ou deux fois dans une salle par séance, et ça se ressent. Les portables, véritable fléaux, devraient être rendus inutilisables. C'est atroce. Je sais qu'à un moment ils parlaient de mettre un dispositif dans les salles pour brouiller leur récéption, mais je ne sais pas où ça en est. Après, y'a les inévitables comiques, qui croient bon de faire partager leurs remarques débiles à tout le monde. Effectivement principalement pour les films d'horreur, où tout le monde veut prouver que "hahaha même pas peur". Et sitôt qu'il y en a un qui ferme sa gueule, y'en a un autre qui prend la relève. Le pop-corn aussi, ça m'emmerde : quand quelqu'un derrière vous passe la séance à en bouffer, ça irite. Alors quand en plus leur sachet est fini et qu'ils se lèvent (souvent peu discrètement) pour aller en racheter un autre, y'a des pains dans la gueule qui se perdent. Car les allées et venues dans la salle sont nombreuses : ceux qui vont racheter du popcorn, ceux qui vont pisser, ou les pires : ceux qui sont en retard (une fois un groupe en retard d'une demie-heure, quand même, ce qui évidemment conduit aux questions "Oh se met où ?"). Sans compter la conception des salles, ici, avec au fond des banquettes reservées aux couples. Ce qui fait que madame glousse pendant que monsieur roucoule, et c'est emmerdant.
Bref c'est plus un ciné, on a l'impression que les gens voient ça comme un salon avec un écran un peu plus grand.
Par contre j'ai jamais connu de problèmes techniques notables (du moins pas en ce qui concerne le film lui-même, car après, ça arrive qu'il y ai un soucis -genre la ventilation de la salle qui fout un bordel monstre-). Et j'ai déjà connu deux fois des séances où j'étais seul dans la salle : Underworld (bof) et History of Violence (très bien). Mais bon, c'est rare. Et puisque les films proposés sont grand-public, y'a plein de monde, ce qui rend quasiment inévitable qu'il y ai le bordel.

Donc oué, le ciné, je n'y vais plus. A part si un film m'interesse énormèment, auquel cas j'essaie de trouver l'horaire où il y aura le moins de monde possible.

[gregore]

je pense que la plupart des gens de ce forum sont des anti-social....

moi c'est bien simple, j'ai du avoir une periode de deux ans où je n'ai pas mis le spieds dans un cinéma, la raison ? certainement pas la piratage (comme beaucoup de gros bonnets le pretendent) avec ma connexion internet super lente ça risque pas... mais je n'y retrouve plus la magie de ma jeunesse... deja tres peu de films recents m'interresse, ensuite j'ai vraiment l'impression que le son est de plus ne plus fort ! a chaque fois que j'y vais j'ai vraiment l'impression d'avoir développé une hypersensibilité auditive... là où j'habite actuellement il n'y a aucun grand cinéma... et pas mal d'association qui essaye de faire bouger les choses... d'ailleurs j'espere d'ici peu pouvoir projeter "la petite boutique des horreurs"

Pour les anecdotes je me souviens d'une fete du cinéma a Bordeaux... au cinéma "le français", ils projetaient tellement de films qu'il exploitaient toute les salles... j'ai vu "Romeo et juliette" (avec carpachio) dans une salle tres proche des canalisations... si proche que l'on entendai la chasse d'eau a chaque pause pipi

sinon je hais les portable et meme en dehors du cinéma
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"La guerre c'est la paix", "La liberté c'est l'esclavage", "L'ignorance c’est la force"

[Throma]

Un peu comme vous, à la différence que j'ai cotoyé l'envers du décor, ayant effectué pas mal de stages de projectionniste et attention, c'est la personne qui a projeté en salles un film avec Eddie Murphy dont j'ai oublié le titre (normal, c'est un Eddie Murphy) avec l'image totalement à l'envers pendant 20 bonnes minutes sans que personne ne bronche dans la salle allez seulement savoir pourquoi, qui vous parle.
Je confirme que les programmations sont de moins en moins alléchantes et les rétrospectives et diffusions de films plus anciens de plus en plus rares. Cela dit, un ami projectionniste dans l'ouest a eu l'immense privilège de pouvoir projeter il y a peu "Le dirigeable volé" de Karl Zeman et en ce moment, je crois qu'il diffuse une rétrospective sur Peter Watkins.
C'est quand même mieux que rien.
A l'époque où je bossais dans le cinoche "Art et essai" (les guillemets sont volontaires) de ma ville, j'ai moi-même eu la chance de lancer les bobines d'une rétro de 4 films consacrés à Pasolini ainsi que "Les trois mousquetaires" version Gene Kelly et Vincent Price dans le rôle de l'infame Richelieu. De loin la meilleure séance à laquelle j'ai assisté et je peux vous dire qu'avoir la chance de projeter un film avec une de vos idoles, dans le cas présent Price, ça fait toujours un pincement au coeur.
Depuis, c'est à dire un peu plus de 2 ans, je n'ai plus foutu les pieds dans un cinéma et quand j'entends des témoignages d'amis ou de proches à propos d'embrouilles lors des séances auxquelles ils se rendent, ça ne donne définitivement pas envie d'y retourner un jour. La nouvelle mode chez les merdeux aujourd'hui consiste à se rendre à n'importe quelle séance, et plutôt que de regarder l'écran, rester rivé à son portable pour envoyer des SMS (faites un bon geste pour ces gens, envoyez leur plutot des MST) ou même causer dedans. Insupportable, aussi bien pour le vacarme mais aussi pour la lumière qui filtre à travers cette merdasse d'appareil lorsque la salle est plongée dans le noir.
Et puis, des exemples pareils, on pourrait en citer tant d'autres. Un autre, par exemple, soulevé par Walter, concerne le pop-corn qui devrait définitivement être banni. Souvenir d'une séquence insoutenable (Ghost of Mars de Carpenter) où j'eus la mauvaise idée d'y aller en compagnie d'un ami un peu complétement con sur les bords qui a passé son temps à vider le paquet de pop corn que j'avais payé (16 euros le paquet format moyen...oui : 16 euros soit 3 places de ciné, consternant, du coup, j'ose même pas imaginer le tarif du format géant).
Donc, pendant 1h30, bruit de succion, de mastication, de "plongeage de doigt dans le paquet". Le connard quoi. D'ailleurs, si tu me lis aujourd'hui, et dieu sait ce que tu te reconnaitras, bin oui, t'es un gros con mon pauv glandu.
Bref, ce ne sont que d'infimes exemples mais sérieusement, j'ai du mal à concevoir qu'on puisse revenir un jour dans le droit chemin et cette remarque ne fustige pas seulement les séances de cinéma.
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http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma

[xawa]

c'est des conneries ca .

Voire un film au cinoche est 1000 X plus sympa que de le voir sur la petite lucarne .

Quant aux cons avec portables , c'est un peu un mythe

et faut se mettre tout devant en général y a personne et t'es pépére

[Toxic_avenger]

[xawa]

[Throma]

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[Walter Paisley]

[xawa]

[fantomas 2]

[xawa]

[Candyman]

Dans l'ensemble, je n'ai pas trop à me plaindre des séances ciné.

A la longue, on connaît les salles à éviter et celles plus fréquentables. Du coup, les gênes se font rares.

Reste le problème du mec qui va s'asseoir pile sous ton nez alors qu'il y a plein de places ailleurs. Cela m'a toujours fasciné.
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Un site cinématographiquement bien

[xawa]

[Bigbonn]

Pour être tombé dans le cinéma en 1982, à 12 ans, lors de la première séance que j'ai faite sans mes parents avec un film choisi par moi: Mad Max 2 avec 5 copains, les seuls dans la salle à la séance de 14H du samedi à l'Eldorado (RIP), cinéma de Condé sur l'escaut, 59 et pour y avoir pris un pied d'enfer au point de retourner ensuite voir Le camion de la mort, Stryker, 2019 après la chute de New-York et tout ce qui pouvait sortir et sembler entretenir un rapport avec le film de George Miller, puis d'aller voir quasiment tout ce qui pouvait sortir dans ce cinoche, je dois bien dire qu'évidemment, le cinéma, c'est en salles que ça doit se vivre.

Ou peut-être devrais-je dire devrait se vivre parce qu'en fait je n'y vais quasiment plus, pas pour des raisons techniques ni même pour des raisons annexes (bouffeurs de popcorn ou maniaques du portable) mais bien parce que je ne trouve pas dans les programmes et dans les sorties en salles grand-chose qui m'intéresse vraiment alors qu'en DVD je trouve des tas de trucs que j'ai très envie de voir, alors...

La dernière fois, je suis allé voir Enfermés dehors, le film de Dupontel, pas mal mais pas assez abouti, et j'ai payé 8 euros 40... Putain, merde, ça fait quand même cher la place! Du coup, je n'y vais plus que si j'ai vraiment envie et que le film est sorti ou encore à l'affiche (donc en clair je n'y vais plus, snif, snif).

Même Bubba-Ho-Tep, par exemple, que je voulais voir, je n'ai pas vu s'il était sorti sur Lille ou Roubaix du coup je suis allé voir les Bronzés 3. Euh, non en fait...

Pour finir, je dirais quand même qu'il y a un gros progrès dans les salles par rapport aux années 80 où les cinémas comme les Arcades fleurissaient et offraient des conditions pitoyables dans des salles souvent minuscules. Mais c'est vrai que le son qui pète aujourd'hui, des fois il pète un peu trop au point que c'est à se demander si c'est un médium destiné aux sourds en fait...


Pour finir (bis), une petite anecdote sur un projectionniste qui n'était pas Throma mais ça aurait pu. Etudiant, j'avais un reportage photo à faire et j'avais été à la rencontre d'un projectionniste d'un petit cinoche d'une grande ville belge (2 salles de 40 places, inconfortables et avec écran riquiqui mais qui diffusaient régulièrement vers minuit des films comme Massacre à la tronçonneuse par exemple, à l'initiative de son propriétaire qui avait également une étrange passion pour Galactica, les Cyclons attaquent, qu'il ressortait tous les 3 mois ou presque. Le reste du temps, il diffusait des films art et essai, des comédies des Marx Brothers, dans une logique de programmation assez obscure il faut bien le dire mais plutôt sympa).

Bref, mon projectionniste me montre son matos antédiluvien pour remonter les bobines souvent non rembobinées quand elles lui arrivaient et me fait remarquer le petit moteur électrique qu'il a installé lui-même pour éviter de s'épuiser à la tâche (sinon, c'était à la main, antédiluvien je vous dis!)

Et là, paf! le moteur s'emballe, la bobine se débobine et le film s'enroule sur lui même très brutalement et très rapidement pour finir en un tortillon inextricable.
"Merde" me dit le projectionniste.
"Certes" lui réponds-je en me demandant comment il va s'en sortir.
Je le vois qui se met à prendre le film et à essayer de le remettre en ordre, il fait ça une minute ou deux puis prend une paire de ciseaux et me dit: "ça, tu l'as pas vu" et hop! il coupe juste avant et après la partie la plus entortillée, balance le fatras à la poubelle et réajuste les deux bouts de la bobine.
"Bon, ben il manquera quelques secondes au film, c'est pas bien grave, le film sautera pendant la projection, ça peut arriver."
Et c'est comme ça que quelques secondes de 8 et 1/2 de Fellini ont fini à la poubelle.