flint Super héros Toxic


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Posté le: Mar Mai 27, 2008 10:16 am Sujet du message: Billy the Kid versus Dracula |
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Billy the Kid versus Dracula – 1966
Origine : U.S.A.
Genre : Western (presque) fantastique
Réalisé par William Beaudine
Avec John Carradine, Chuck Courtney, Melinda Plowman, Virginia Christine, Olive Carey
Une diligence transporte quatre passagers : un vendeur de whisky, une femme accompagnée de son frère, et un homme silencieux habillé curieusement. La femme, Mary Ann Bentley, très bavarde, fait l’éloge de sa fille Elizabeth, louant sa beauté et montrant aux passagers un médaillon à son effigie. Grosse erreur, car l’homme étrange est en réalité Dracula, égaré en plein far-west, et à la recherche d’une victime pour s’unir à elle. En voyant le portrait d’Elizabeth, il sait que ce sera elle sa future promise. Profitant d’une étape proche d’un campement indien, il s'abreuve du sang d’une jeune indienne, la tuant, et disparaît. La diligence repart sans lui. Les Indiens pensent que les occupants du convoi sont les coupables et tuent tout le monde. Après le massacre, Dracula se rend sur les lieux, et subtilise les papiers du frère de Mary Ann Bentley, James Underhill. Il ne reste plus qu’à se rendre au ranch où vit Elizabeth, devenue orpheline, en se faisant passer pour son oncle, qu’elle n’a jamais vu, ni personne d’autre dans la région. Elle sera une proie facile. Du moins c’est ce que croit le vampire, car il ignore que la jeune fille est fiancée au redoutable Billy the Kid, qui s’est racheté une conduite, et est à présent le régisseur du ranch.
Responsable la même année d’un « Jesse James meets Frankenstein’s Daughter », William Beaudine est considéré comme l’un des pionniers d’Hollywood. Né en 1892 et décédé en 1970, ce cinéaste fut particulièrement productif, réalisant environ 350 films. Une carrière on ne peut plus prolifique où il aborda tous les genres, faisant jouer Mary Pickford au temps du muet, puis Bela Lugosi dans des œuvres telles que « The Ape Man », « Voodoo Man » ou encore « Bela Lugosi meets a Brooklyn Gorilla ».
Beaudine a signé de bons films, mais a aussi réalisé des œuvres bien Z, comme ce « Billy the Kid versus Dracula », l’un de ses derniers films, sinon le dernier. Autant dire qu’on est plus proche de Ed Wood que de Terence Fisher, avec notamment John Carradine, l’une des légendes du cinéma fantastique, alors tout juste âgé de soixante ans. Petite barbiche, costume rouge et noir, Carradine joue autant sur ses expressions que sur ses dialogues, ne craint pas la lumière du jour, se transforme en chauve-souris en caoutchouc, se téléporte pour faire cinq mètres, et devient tout rouge (un filtre placé en direction de son visage) quand il utilise ses pouvoirs d’hypnose. Vous l’aurez compris, le côté fantastique du film de Beaudine est minime, dans ce western particulièrement « cheap » qui possède néanmoins un certain charme par son côté complètement obsolète.
Alors que le cinéma d’aujourd’hui nous bassine avec ses « Underworld », « Van Helsing » et autres « Bloodrayne », la vision d’un « Billy the Kid versus Dracula » peut être considérée, d’une certaine manière, comme une cure de jouvence. A condition de ne pas dépasser la dose prescrite, toutefois.
Dernière édition par flint le Mar Mai 27, 2008 11:50 am; édité 1 fois |
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princesse.rosebonbon Stade de décomposition


Inscrit le: 22 Aoû 2005 Messages: 2027 Localisation: variable
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Posté le: Mer Juil 01, 2015 3:02 pm Sujet du message: Re: Billy the Kid versus Dracula |
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flint a écrit: | Vous l’aurez compris, le côté fantastique du film de Beaudine est minime, dans ce western particulièrement « cheap » qui possède néanmoins un certain charme par son côté complètement obsolète. |
J'ai vu Jesse James meets Frankenstein's Daughter (où le hors-la-loi rencontre d'ailleurs la petite-fille de Frankenstein, mais on s'en fout) et cette formule résume bien la chose.
tout est fait à l'économie, mais c'est sans prétention et empreint d'un petit charme suranné. une oeuvre mineure et datée mais pas spécialement mal ficelée ou rebutante : les "nanardeurs" (s'ils existent encore) en seront pour leurs frais |
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