[M] [Critique] Le monstre de Venise

 
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flint
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MessagePosté le: Jeu Juil 23, 2009 9:49 am    Sujet du message: [M] [Critique] Le monstre de Venise Répondre en citant



Le monstre de Venise

Titre original : Il mostro di Venezia

Genre : Horreur

Année : 1965

Pays d’origine : Italie

Réalisateur : Dino Tavella

Casting : Maureen Brown, Luigi Martocci, Luciano Gasper, Anita Todesco, Carlo Russo

Aka : Monster of Venice/The Embalmer

Venise, ses canaux, sa place Saint-Marc (où l’on fait la lessive), son palais des Doges… et son monstre ! Oui, il semblerait qu’une étrange créature soit à l’origine de la disparition de plusieurs jeunes femmes. La police est sur les dents, mais ne parvient pas à trouver le moindre indice. Heureusement, Andrea, un reporter intrépide, décide de mener sa propre enquête, parallèlement aux forces de l’ordre. Alors qu’il poursuit ses investigations, voilà que débarque dans la capitale de la Vénétie un cheptel de donzelles toutes plus ravissantes les unes que les autres. Andrea sympathise rapidement avec Maureen, qui encadre ces jeunes filles, des étudiantes venues de Rome pour visiter la ville.
De journaliste, Andrea se transforme en guide touristique, à la plus grande joie de Maureen, tombée sous le charme ravageur de notre play-boy des bacs à sable. Mais le tueur rode toujours, prêt à frapper parmi ces frêles romaines qui pourraient bientôt ne plus être légion.
Qui est donc ce mystérieux assassin, qui embaume ses victimes dans les ruines d’un monastère enseveli afin de se constituer un « temple de la beauté » ? Pourquoi porte-t-il une robe de bure et un masque de tête de mort ? Et qui pourra l’arrêter, avant qu’il ne kidnappe toutes les plus belles filles de la région, dans sa combinaison d’homme-grenouille ?



« Le monstre de Venise » fait partie de cette vague de films d’horreur italiens réalisés au début des années 60 mélangeant l’esthétique gothique des grands maîtres du genre (Bava, Freda, Margheriti), et un côté « drive-in » emprunté aux américains. Il rejoint en ce sens des œuvres comme « Des filles pour un vampire », « Le manoir maudit » ou « Le monstre au masque ». La troupe de jeunes étudiantes menacée par un tueur « surnaturel » rappelle le film de Regnoli (de même que « L’amante del vampiro », de Renato Polselli) ; et l’obsession qu’a le tueur de conserver la beauté de ses victimes évoque le personnage du Docteur Hichcock créé par Riccardo Freda. Ensuite, on peut toujours imaginer que Dick Maas se soit inspiré de l’œuvre lorsqu’il réalisa « Amsterdamned ». Mais déjà, avant le film de Tavella, on avait pu voir évoluer des tueurs sévissant en combinaison d’homme-grenouille, comme dans « L’auberge de la Tamise », un krimi d’Alfred Vohrer tourné en 1962, et connu également sous le titre « Le requin harponne Scotland Yard ».

Mis en scène par un inconnu qui ne réalisa que deux films dans sa courte carrière, « Le monstre de Venise » souffre d’un casting de débutants ou presque, puisque le seul nom éventuellement familier est celui d’Anita Tadesco, qui écuma dans les années 60 peplums, films d’aventures, de capes et d’épées, d’espionnage, etc… Il en résulte un jeu plutôt académique frisant l’amateurisme, et qui explique en partie un sérieux manque de rythme durant une bonne partie du film. Si le scénario n’est pas trop mal ficelé, et la musique de Marcello Gigante plutôt entraînante, la réalisation laisse par contre à désirer. Entre deux méfaits de notre homme-grenouille, le cinéaste s’attarde (bien trop) sur l’inertie de la police, les cartes postales inhérentes au cadre choisi (visite guidée de la ville par le héros), et quelques spectacles de cabaret gratinés. Ce qui nous vaut entre autres une scène de jerk endiablé, mais surtout une chanson interprété par un vague sosie d’Elvis Presley qui entame son show en sortant d’un cercueil. Ces passages kitsch ne sont finalement pas désagréables, et on notera même une sortie nocturne en gondoles plutôt réussie, où l’on s’attend à voir surgir l’assassin chaque fois qu’un pont est franchi.




Afin de pimenter la sauce, et de brouiller les pistes, Dino Tavella nous rajoute un réceptionniste d’hôtel doublé d’un voyeur, qui a placé une glace sans tain dans l’une des chambres de l’hôtel où résident les étudiantes. Evidemment, la nymphomane du groupe se voit attribuer la chambre en question. Mais attention, tout cela reste très soft, tant au niveau de l’érotisme que de l’horreur. Pas d’excès de gore, et pas grand-chose, d’ailleurs, pendant près d’une heure. Il faut attendre le dernier quart d’heure pour que le film démarre enfin, lorsque l’action ses situe dans le repaire du méchant. Laboratoire expérimental, corps embaumés, dédales labyrinthiques et passages secrets réveillent enfin le spectateur de sa torpeur, avec comme pièce de choix cette salle où des cadavres de moines, réduits à l’état de squelettes, sont entreposés, telles des statues à l’aspect menaçant. Un petit quart d’heure qui permet de rester sur une note positive, et d’apprécier ce film pour ce qu’il est, une œuvre certes mineure, mais sans prétention, au charme suranné.




Note : 6/10
Accroche : le tueur présentait des lagunes
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