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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mar Jan 23, 2007 2:35 am Sujet du message: [M] [Critique] Le manchot |
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Titre original : Scream bloody Murder
USA / 1973.
Réalisation : Marc B. Ray
Avec : Fred Holbert, Leigh Mitchell, Robert Knox, Ron Bastone, Angus Scrimm.
Le tout jeune Matthew provoque un accident de tracteur qui l'amputera de sa main gauche et qui coûtera la vie à son père. Après des années d'internement, il ressort, à peine majeur, avec un crochet de boucher en guise de main. Arrivé chez lui, il massacre l'homme qui vit avec sa mère et part seul à la découverte de l'Amérique des petites villes, commencant ainsi sa cavale meurtière.
Centré tout autour de son tueur, Le manchot est le film de psycho-killer par excellence. On n'est pas ici pour assister à des meurtres de teenagers ou de prostituées comme dans The burning ou Vendredi 13. Auteur de ce que l'on peut considérer comme l'ancêtre de Maniac, sous l'influence de l'alors récent Psychose du grand Alfred, Marc B. Ray s'attache à son personnage et prend la peine de décrire sa psychologie, qui est complètement calcinée ; à la fois fasciné et effrayé par les femmes, Matthew est un maniaque, un vrai. Après avoir assassiné l'homme qui a epousé sa mère à coups de hache et tué par accident sa génitrice, il prend la route, le réalisateur développant peu à peu la pathologie criminelle du jeune manchot. Il est d'abord pris par un couple de jeunes mariés en stop qu'il trucidera alors que ceux-ci font une halte pour se baigner dans la rivière. Il tue les deux tourtereaux presque sans s'en rendre compte, croyant voir son beau-père souiller sa mère. Ensuite il se liera d'amitié avec Vera, une jeune hippie d'une bourgade côtière, prostituée à ses heures perdues. Il ne supporte pas de voir qu'un marin vienne profiter des charmes de la jeune femme moyennant finance et attendra qu'il la quitte pour l'égorger, croyant punir l'homme qui souille la femme... Dès le lendemain, il planifie de faire croire à Vera qu'il est très riche et lui demande de l'accompagner dans sa villa... Elle acceptera, sauf qu'elle ignore que les occupants de la villa en question ont été massacrés - dont la gouvernante à coups de hachoir dans une séquence d'une sauvagerie inouïe pour l'époque - car il a, comme il le dit, "besoin des lieux" pour son plan criminel. La grosse partie du métrage est donc la captivité de cette jeune hippie sympathique et libertaire par cette petite ordure de manchot. Car si son discernement pouvait paraître aboli lors de ses premiers meurtres, le spectateur se rend vite compte que Matthew est un sadique, complexé, immature, qui ne prend son plaisir qu'en dominant sa prisonnière psychologiquement et physiquement, mais pas sexuellement : il est terrifié par les femmes. Les journées il sort commettre des agressions pour pouvoir payer à sa captive de quoi peindre, de quoi s'habiller, de quoi manger, ce qui fait de lui un criminel mais aussi un délinquant, ce qui est rare voire unique dans le film de psycho-killer. La force du film de Marc B. Ray est d'arriver à nous faire détester son tueur, ce qui n'est pas si commun... On n'éprouve pas de haine envers Frank Zito, le "Maniac" du film éponyme de Wiliam Lustig, ou envers Michael Myers, ou encore envers Leatherface. Ici Matthew est profondément détestable, et on ne souhaite qu'une chose : qu'il soit mis hors d'état de nuire et que sa victime s'en sorte, voire se venge. Marc B. Ray ne nous fera pas ce plaisir. Si les passages des actes criminels du manchot paraissent légèrement allégés par des coupes plus ou moins voyantes, la fin du film montre le maniaque assiégé de visions terrifiantes de femmes défigurées qui le pourchassent, effet des plus réussis. Vous l'aurez compris, Le manchot, oeuvre méconnue et sans le sou, est un excellent film, exemple de l'impact des tueurs psychopathes sur la société américaine d'alors, qui sortait de sa ruralité et de son calme provincial des années cinquante pour entrer de plein pied dans la société violente et délabrée qu'est celle, bénie pour le cinéphile, des psychotropes et de la libération sexuelle. |
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mar Jan 23, 2007 3:04 am Sujet du message: |
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A noter :
Un petit rôle pour le grand Angus Scrimm.
La musique de L'au-delà est réemployée dans l'édition vidéo française du Manchot, que ce soit chez VIP ou Proserpine, comme ce fut le cas pour Blood feast chez American.
C'est le seul rôle de Fred Holbert, le manchot.
Accroche :
La marche du manchot. |
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mallox Super héros Toxic


Inscrit le: 10 Sep 2006 Messages: 13982 Localisation: Vendée franco-française
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Posté le: Mar Jan 23, 2007 6:18 am Sujet du message: |
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putain, t'as mal aux doigts en ce moment, non?  _________________
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mar Jan 23, 2007 10:13 am Sujet du message: |
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Non je me suis acheté une paire de moufles  |
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Throma Super héros Toxic


Inscrit le: 25 Nov 2004 Messages: 3335 Localisation: Masse à chaussettes
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Posté le: Mar Jan 23, 2007 12:52 pm Sujet du message: |
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Excellent psycho-killer, proche du Z mais tout de même convaincant.
Bien bourrin, sans se perdre en bavardages futiles. Me souvenais pas d'Angus Scrimm en revanche  _________________ http://www.vhs-survivors.com/myvhs.php?alias=Throma |
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xawa 99 % irradié

Inscrit le: 28 Fév 2005 Messages: 1528
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Posté le: Mar Jan 23, 2007 2:06 pm Sujet du message: |
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Throma a écrit: | Excellent psycho-killer, proche du Z mais tout de même convaincant.
Bien bourrin, sans se perdre en bavardages futiles. Me souvenais pas d'Angus Scrimm en revanche  |
Angus Scrimm c'est le medecin qui cherche a rentrer dans la villa et qui se fait buter  |
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flint Super héros Toxic


Inscrit le: 13 Mar 2007 Messages: 7606 Localisation: cusset-plage
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Posté le: Ven Juil 18, 2008 8:55 pm Sujet du message: |
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xawa a écrit: |
La musique de L'au-delà est réemployée dans l'édition vidéo française du Manchot, que ce soit chez VIP ou Proserpine, comme ce fut le cas pour Blood feast chez American.
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Le générique de "La Peur au Ventre" également (en plus du thème de Frizzi).
En ce qui me concerne, le film ne m'a pas vraiment emballé. Scénario faiblard et incohérent : aucun détail sur le trauma de Matthew, pourquoi a-t-il un complexe d'Oedipe ? Comment peut-il commettre autant de meurtres et de larcins à la vue de tout le monde, roulant dans une voiture de collection, sans attirer l'attention, qui plus est dans une petite bourgade (on ne voit pas l'ombre d'un flic durant tout le film).
A sauver de ce désastre : la prestation de Leigh Mitchell, l'artiste prostituée, dont les dialogues et le jeu très au point finissent d'achever le pathétique Fred Holbert qu'on ne verra pas une seconde fois dans un film, fort heureusement.
(sinon, moi non plus je n'ai pas reconnu Angus Scrimm). |
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