The Omega Man 99 % irradié


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Posté le: Jeu Jan 04, 2007 3:43 pm Sujet du message: [M] [Critique] Evilspeak / Messe Noire |
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Evilspeak / Messe Noire / Computer Murder
USA - 1981 - Lenure Investment Co/Coronet Film Corporation.
Producteurs : Eric Weston & Silvio Tabet
Réalisateur : Eric Weston,
Scénario : Eric Weston & Joseph Garofalo, d'aprés une histoire de J. Garofalo,
Image : Irv Goodnoff, Musique : Roger Kellaway,
SFX : John Carter & Harry Woolman, Décors : George Costello & Dena Roth,
Maquillage SFX : Makeup Effects Lab (Supervisors - Allan Apone, Frank Carriosa & Douglas White),
Avec:
Clint Howard (Stanley Coopersmith), Don Stark (David 'Bubba' Caldwell), Charles Tyner (Colonel Kincaid), Joseph Cortese (Reverend Jameson), R.G. Armstrong (Sarge), Lenny Montana (Jake), Louie Gravance (JoJo), Jim Greenleaf (Ox), Lynn Hancock (Miss Freidemayer), Richard Moll (Father Lorenzo Esteban)
Résumé:
1540 Esteban un moine et ces disciples sont bannis par l’église espagnol sur le sol du nouveau monde pour avoir pratiqué la magie noire.
De nos jours le jeune Coopersmith, orphelin placé dans une école militaire doit subir les brimades constantes de ces condisciples et professeurs, obligé de réaliser les tâches les plus ingrates, il se voit donc confier la mission de ranger les sous sol de l’église, c’est alors que Coopersmith va découvrir le tombeau d’Esteban et un mystérieux manuscrit en latin !
« Messe Noire » peut être considéré comme une déclinaison mâle de «Carrie » se déroulant dans le cadre assez particulier d’une école militaire, la jeune fille de l’original cédant la place a un jeune orphelin Coopersmith interprété par Clint Howard (frère de Ron qui est apparu dans tous les films de son frangin). Dans cet univers très sélectif le pauvre Coopersmith ne réussit pas à trouver sa place, plus intelligent et sensible que la majorité de ces condisciples (mais d’un physique ingrats), il subit brimades, humiliations et sévices divers, même ces professeurs n’ont que mépris pour lui.
Contrairement au film de De Palma le héros ne possède pas naturellement de pouvoir psychique, c’est suite à l’étude d’un grimoire trouver dans une crypte de l’église, qu’il traduira grâce à un ordinateur, que son pouvoir surnaturel lui sera alors offert grâce au pacte qu’il signera dans le sang.
Tous cela donne un film étrange et originale ou les valeurs normalement acquise se trouvent inversées, dans ce microcosme que constitue une école militaire ou la plupart des élèves sont des fils à papa incapable de faire carrière dans le civil, le sport et l’église encourage l’esprit de groupe et la loi des plus forts au détriment des faibles, le football américain permettant de sélectionner « l’élite » ! Dans cet univers impitoyable, le pauvre Stanley ne compte que deux amis (les seuls qui ne seront pas massacré), le cuistot et un autre élève plus humain que les autres parce que noir et toléré à cause de ces talents au football. Seul dans ce contexte particulier, envahi par un profond sentiment d’injustice, c’est donc vers la sorcellerie que le plus faible trouvera son salut et pourra ainsi assouvir sa vengeance.
Le film suit donc crescendo l’accumulation de rancoeur du pauvre Coopersmith, pendant prés d’une heure le réalisateur va jouer avec nos nerfs et faire monter la tension psychologique jusqu’au déclic final (la mort gratuite d’un adorable chiot), qui va provoquer la vengeance particulièrement sanglante et sadique de Coopersmith. Ainsi tout les protagonistes qui ont contribué à son humiliation vont se trouver exterminé impitoyablement, et pour commencer la secrétaire qui a dérobé le précieux grimoire, elle se fera dévorée vivante dans sa baignoire par une bande de cochons. Une petite mise en bouche avant les 15 dernières minutes ou possédé par l’esprit d’Esteban, Coopersmith littéralement en lévitation va trucider ces bourreaux prisonniers de l’église. Le spectateur et le « héros » peuvent alors se défouler dans un maelstrom de fureur et de sang où s’enchaîne décapitation et diverses « gâteries » sanglantes, les survivants étant dévoré vivant par des cochons. La tuerie se terminera en apothéose avec la destruction de l’autel symbole, pour Coopersmith, de tous ces malheurs. Vient ensuite ce texte laconique ou nous apprenons que le seul survivant de la tragédie n’est autre que Coopersmith tombé en catatonie après la mort horrible de ces condisciples, vient ensuite cette image finale…
Voila une petite série b diablement efficace et jouissive qui reste largement au dessus de la production moyenne de l’époque, une bonne surprise malgré le rythme un peu lent au début, une petite réserve cependant à l’égard de la musique de Roger Kellaway qui pille allégrement le « Ave Satani » de Jerry Goldsmith, mais il faut bien avouer que c’est assez efficace !

Disponible dans plusieurs versions en vhs (notamment sous le titre de « Computer Murder ») et en DVD zone 1. |
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