Throma Super héros Toxic


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Posté le: Lun Mai 12, 2008 8:19 pm Sujet du message: No one heard the scream - 1973 |
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No one heard the scream - 1973
Titre original : Nadie oyo gritar
Origine : Espagne
Un film d'Eloy de la Iglesia
Avec Vicente Parra, Carmen Sevilla, Antonio Casas, Tony Isbert, Goyo Lebrero, Ramon Lillo...
Deux ans après le magistral « Cannibal man », Eloy de la Iglesia confie à nouveau un rôle d’assassin à Vicente Parra l’un de ses acteurs fétiches, pour les besoins de ce méconnu « No one heard the scream ». Cette fois, le personnage incarné par Parra ne fait qu’une seule victime : sa femme, apparemment trop encombrante à son goût, à qui il fracasse le crâne avec un chandelier avant de balancer son corps dans la cage d’ascenseur de son immeuble. L’ennui, c’est qu’un témoin a assisté à la scène : Elisa, sa voisine de palier (Carmen Sevilla, à l’affiche précédemment dans un autre de la Iglesia « El techo de cristal »). Plutôt que de l’étriper, il lui soumet un deal. Il lui laisse la vie sauve si en contrepartie, elle garde le silence et pire, l’aide à se débarrasser du poids mort en le faisant disparaître au fond d’un lac se trouvant à quelques kilomètres de distance. N’ayant guère le choix, la jeune femme accepte. La voici complice contre sa volonté d’un odieux criminel. Thriller à la soupe gaspacho plaisant à suivre et parfois assez astucieux, « No one heard the scream » rappelle dans sa première partie « Un joli corps qu’il faut tuer » d’Alfonso Brescia. Deux films démontrant que le transport incognito d’un macchabé n’est décidément point une chose aisée, entraînant des situations de plus en plus risquées pour leur proprio. Sitôt déchargé de ce fardeau qui empeste, le film se concentre ensuite sur l’avancée de la relation entre Parra et Sevilla, aboutissant au fur et à mesure sur un « syndrome de Stockholm », jusqu’au coup de théâtre final. Toutes les thématiques chères au cinéaste répondent présent : le voyeurisme morbide, la paranoïa gagnant les personnages centraux empêtrés dans des évènements toujours plus inextricables, l’homosexualité latente (on sent d’ailleurs que de la Iglesia éprouve un incommensurable plaisir à filmer le torse qu’il a sans cesse nu de l’éphèbe Tony Isbert, déjà aperçu au générique du « Tragic ceremony » de Riccardo Freda) ainsi qu’un recours à une violence « coup de poing ». Le film comporte un meurtre d’une grande bestialité mais le ton est néanmoins bien plus léger ici que dans « Le bal du vaudou » et « Cannibal man ». En fait, « No one heard the scream » se déguste comme un apéritif acide pouvant évoquer aussi, et son générique pop en atteste, une sorte de roman-photo animé… de mauvaises intentions.
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