The Omega Man 99 % irradié


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Posté le: Dim Avr 30, 2017 2:27 pm Sujet du message: [M] [Critique & DVD] La Caverne des hors-la-loi |
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La Caverne des hors-la-loi
Titre original : Cave of Outlaws
Genre : Western
Année : 1951
Pays d'origine : États-Unis
Réalisateur : William Castle
Casting : MacDonald Carey, Alexis Smith, Edgar Buchanan, Victor Jory, Hugh O'Brian...
Aka : The Cave/La Caverne au trésor
Scénario : Elizabeth Wilson
Producteur : Leonard Goldstein
Photos : Irving Glassberg
Montage : Edward Curtiss
Décors : Oliver Emert et Russell A. Gausman
Acccroche : Ali Baba au Far West
Distribution :
MacDonald Carey (Pete Carver), Alexis Smith (Liz Trent), Edgar Buchanan (Dobbs), Victor Jory (Ben Cross), Hugh O'Brian (Garth), Houseley Stevenson (Cooley)...
Résumé :
Pete Carver a écopé de quinze années de prison pour avoir volé une fortune lors de l'attaque d'un train. Lorsqu'il revient à Copper Bend, une petite ville, non loin du lieu du crime, chacun s'imagine qu'il veut récupérer le butin que l'on croit dissimulé dans l'une des nombreuses mines de la contrée. Mais Pete lui-même ne sait pas où se trouve l'argent, qu'un complice rapidement décédé a pu cacher avant d'emporter son secret dans la tombe...
Producteur, assistant réalisateur sur « La Dame de Shanghai » d'Orson Welles, William Castle est plus connu pour la deuxième partie de sa carrière, consacrée au cinéma d'épouvante. C'est vite oublier des débuts prolifiques qui s'étendent de 1943 à 1955, période pendant laquelle il réalisera une quarantaine de films touchant à tous les genres comme l'aventure (« Intrigue sous les tropiques 3D », « Esclaves de Babylone », « Le serpent du Nil »... ), le film noir (trois films de la série des « Whistler » et quatre films des « Crime Doctor », deux franchises inspirées de programmes radio, mais aussi « When Strangers Marry » avec un certain Robert Mitchum !) et surtout une bonne dizaine de westerns de « Klondike Kate » (1943) à « Rendez-vous sur l’Amazone» (1955). La consécration arrive en 1958 lorsqu'il s'attaque au cinéma d'épouvante et invente pour chaque film le concept de gimmick (siège qui vibre, assurance-vie à signer avant la projection…). Durant cette période, il tournera beaucoup avec Vincent Price et Joan Crawford. C'est la partie la plus connue de sa filmographie, avec des titres comme « Macabre », « La Nuit de tous les mystères » (House of Haunted Hill) / « Le Désosseur de cadavres » (The Tingler), « 13 Ghosts », « Homicidal », « Mr. Sardonicus », « Zotz! », « 13 Filles terrorisées » (13 Frightened Girls), « The Old Dark House », « La Meurtrière diabolique » (Strait-Jacket), « Celui qui n'existait pas » (The Night Walker), « Tuer n'est pas jouer » (I Saw What You Did).
Pour son film, Castle réunit un casting de vrais professionnels (plus de cent films ou séries pour chacun en fin de carrière!) aujourd'hui oubliés. L'acteur MacDonald Carey (1913-1994) a commencé sa carrière à la radio. Après la seconde guerre, il reprend ses activités au cinéma chez Paramount avec laquelle il fera plusieurs westerns. Il sera pendant des années le Dr. Tom Horton, dans le soap « Days of Our Lives ». Alexis Smith (1931-1993) est une chanteuse et actrice canadienne. Cette rousse au caractère trempé et aux jambes magnifiques faisait partie des actrices en vue de l'époque. En effet, elle a mené une belle carrière en acceptant des rôles refusés par ses consœurs Barbara Stanwyck, Joan Crawford, Ann Sheridan ou Ida Lupino. Il faut savoir qu'à l'époque, dans les studios, circulait une liste d'actrices prioritaires à qui on proposait systématiquement des rôles, et Alexis Smith se trouvait en dernière position de cette fameuse liste ! Au côté des deux rôles principaux on retrouve de véritables fonctionnaires du cinéma américain, dont Edgar Buchanan (1903-1974) qui compte une vraie filmographie à rallonge d'au moins une centaine de films, et pas moins de séries télé (Maverick, Laramie…), Hugh O'Brian, célèbre pour son rôle de Wyatt Earp dans la série télé de 227 épisodes (1955-1961), « The Life and Legend of Wyatt Earp » ; idem pour Victor Jory (1902-1984) qui dépasse encore son confrère (199 films et séries sur imdb), pour le « fun » on retiendra sa participation à « Cat-Women of the Moon ».
Western de série comme on en faisait à la pelle à l'époque, Castle réussit le pari de maintenir l'intérêt pendant les 75 minutes réglementaires, aidé il faut bien l'avouer par un scénario un peu plus consistant que la moyenne, qui mélange un peu les genres (comédie, action, romance). Échappant pour une fois au cavalier solitaire redresseur de torts, le héros est un hors-la-loi qui sort de prison et revient quinze ans après sur les lieux de son brigandage ; mais contrairement à ce qu'il pensait, tout le monde semble heureux de le voir et surtout de lui faire crédit. Il va vite s'apercevoir que plusieurs personnes sont à la recherche de l'or qu'il a volé il y a plusieurs années. Ainsi, une veuve pas trop éplorée, un détective chargé de retrouver l'or et l'homme le plus riche de la ville attendent impatiemment leur tour comme au guichet d'une banque !
Filmé en Technicolor par l'excellent chef-opérateur Irwing Glassberg, le film dégage une étrange atmosphère dès qu'il se situe dans les fameuses cavernes de Carlsbad au Nouveau-Mexique (qui servirent aussi de décors au film "Voyage au centre de la Terre"). Un vrai décor naturel, malheureusement sous-employé par Castle, ce qui n'est pas le cas de la belle Alexis Smith, autrement mise en valeur par le réalisateur et une garde-robe des plus improbables.
Castle réalise un western de série B, avec parfois quelques bonne idées de mise en scène (le garçon violenté hors-champ…), tout en répartissant les rebondissements et l'action de manière métronome ; un rythme que le réalisateur acquit sur les adaptations cinéma de séries radio et qu'il poussa à l'extrême avec ses films d'épouvante. Loin d'être un chef-d’œuvre oublié, le film de Castle demeure une curiosité vintage de pur cinéphile, qui plaira sûrement aux amateurs de westerns qui découvriront une œuvre originale. Les autres risquent de rester de marbre !
Fiche dvd -
La Caverne des hors-la-loi
Région : Zone 2 PAL
Éditeur : Éléphant Films
Pays : France
Année du film : 1951
Date de sortie en salles : 11/02/1953
Sortie dvd : 15/03/2017
Durée : 71 minutes
Image : 1.37:1 - couleur
Audio : Dolby Digital mono 2.0
Langue : anglais
Sous-titres : français (amovibles)
Bonus :
- Le film présenté par Jean-Pierre Dionnet (10 minutes)
- Galerie photos
- Bandes-annonces :
Le Survivant des Monts lointains
Fureur Apache
Le Virginien
Lone Ranger
Opération Danger
- CMC aventure
- Galeries de photos
- Crédits
Commentaire : "Cave of Outlaws" est présenté dans une nouvelle collection western avec deux autres films (Le Survivant des Monts Lointains et Fureur Apache), les trois films étant censés représenter trois périodes du western, de l'aube au crépuscule ! Pourquoi avoir choisi ce film anecdotique plutôt qu'un autre, peut-être uniquement parce qu'il existait déjà un master restauré. En tout cas, l'éditeur nous présente une copie HD de toute beauté, mais uniquement en version originale (avec sous-titres amovibles). Pourtant, j'ai bien l’impression qu'il doit exister une version française ! Certains films récents ne bénéficient pas d'une telle qualité technique, l'image restaurée fait ressortir le Technicolor et, ironiquement, met au premier plan l'excellent travail du chef-opérateur Irving Glassberg, qui prend largement le dessus sur la réalisation assez standard de Castle !
C'est donc une édition de toute beauté, les menus du dvd sont fixes mais respectent l'ambiance du film dont il utilise les photos. Les supplément comprennent le petit laïus de Jean-Pierre Dionnet. Petite précision : au démarrage du film vous avez le choix avec ou sans la présentation de Jean-Pierre Dionnet. Attention, car il s'agit du même petit document disponible dans les suppléments et qui dure quand même dix minutes. Le reste des suppléments comprend des bandes-annonces de l'éditeur, notamment quelques séries télé western (Opération Danger, Le Virginien) et une galerie de photos.
Si le film ne s'adresse pas au plus grand nombre, il demeure (par sa rareté et les conditions d'édition) une belle opportunité pour les collectionneurs et les aficionados du genre !
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