flint Super héros Toxic


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Posté le: Mar Aoû 12, 2008 2:41 pm Sujet du message: Le Soviet |
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Le Soviet, la Revanche – 1985
(Odinochnoye plavanye)
Réalisé par Mikhail Tumanishvili
Avec Mikhail Noshkin, Aleksandr Fatyushin, Nartai Begalin, Lajla Joufin, Jaeme Labibin, Mov Ezmin, Eksam Indurin, Fermetur Dusin
Genre : Action qui fait dormir
La jaquette de l’éditeur annonçait fièrement à l’époque : « Un Rambo soviétique – Il défie la CIA et sauve l’humanité ». Pas de l’ennui, en tous cas, au bout de 86 minutes longues, très longues.
D’entrée de jeu, un texte nous met dans l'ambiance :
Le film que nous vous présentons connaît un succès sans précédent auprès du public soviétique. Il illustre une nouvelle tendance du cinéma soviétique vers un réalisme en prise directe avec l’actualité et constitue une réplique à un certain cinéma américain jugé « de propagande »… Nous vous laissons juges de cet événement.
La guerre froide est terminée. Tout le monde est content, sauf les marchands d’armes. Cette nouvelle donne politique ne fait pas les affaires de certains gros industriels producteurs d’armes stratégiques. L’un d’entre eux décide donc de rallumer l’antagonisme entre les deux grandes nations en provoquant un incident qui ne manquera pas d’avoir des incidences, puisqu’il s’agit ni plus ni moins que de couler un paquebot de croisière avec 1500 touristes à son bord, et de mettre l'attentat sur le dos des soviétiques.
Là le spectateur se dit qu’il va assister à un film catastrophe. En fait, non, c’est un film catastrophique. L’homme chargé de la mission, Hessalt, un ancien du Vietnam (original) portant encore les stigmates psychologiques de la guerre, trouve le moyen d’envoyer son missile sur un voilier occupé par un couple en villégiature, et qui a eu le malheur d’être sur l’itinéraire du missile. Ensuite, Hessalt pète les plombs, tout en restant calme (jeu inexpressif). Il vole un missile à tête nucléaire dans une base secrète américaine et veut le balancer sur un destroyer russe qui traîne dans les parages. Heureusement, le capitaine Chatokhine va déjouer un par un les pièges des Américains félons.
Si l’intrigue tient plus ou moins la route, l’action quant à elle, est d’une rare mollesse, et les pérégrinations des militaires des deux camps se suivent avec autant de passion qu’une épreuve de Fort Boyard. Entre deux conversations d’acteurs chloroformés, le réalisateur s’attarde sur l’équipement militaire de l’armée soviétique (un sous-marin, un navire, une base, un missile…). On a parfois l’impression de consulter une revue genre Militaria. Cela dit, on n’a pourtant pas le sentiment, non plus, de voir un film de propagande. Le propos est sobre, sans le moindre petit excès. De ce fait, l’œuvre ne déclenche pas le moindre rire. Non, seulement l’ennui, et quelques bâillements.
Peut-être qu’avec quelques vodkas dans le nez, « Le Soviet » m’aurait paru suprême. Mais je reste sceptique. Renseignements pris, le film serait sorti durant le mandat de Gromyko. Pour moi, ce sera un petit Gervais. |
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