[M] [Critique] Crows Zero - Takashi Miike (2007)

 
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mallox
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MessagePosté le: Mar Juil 21, 2009 8:47 am    Sujet du message: [M] [Critique] Crows Zero - Takashi Miike (2007) Répondre en citant



"Crows Zero" – 2007
(Kurōzu Zero)

Genre : Action
Origine : Japon

Réalisé par Takashi Miike
Avec Takayuki Yamada, Kyosuke Yabe, Shun Oguri...


Editeur : Wild Side
Pays : France

Sortie film : -
Sortie dvd : 4 Août 2009

Durée : 133 min
Image : 1.85, 16/9e comp. 4/3
Audio : DTS 5.1 Surround et Dolby Digital 2.0 (piste française), Dolby Digital 5.1 Surround (piste japonaise)

Langues : français, japonais
Sous-titres : français


Bonus :
- Présentation du film par son réalisateur
- Making-of (20min)
- Teaser “Crows Zero II”
- Bandes-annonces



Commentaire : Picturalement c’est somptueux et le travail à ce niveau de Wild Side, éditeur exigeant (on ne le répétera jamais assez), atteint ici une sorte de perfection tant les piqués, la colométrie, les contrastes, les profondeurs de champs paraissent au firmament. Bref, une définition exemplaire ! A noter la présence d’une piste DTS que l’on pourra déplorer présente uniquement sur la piste française (avec en passant un doublage qui ma paru très honnête) et ceux qui voudront coller au plus près du film de Miike choisiront sans doute sa langue originale avec sa piste en Dolby 5.1 qui n’est pas en reste. Pas de défaut majeur à signaler, le son y est carré et exploité à son maximum ou pas loin.



Si la technicité est bien au rendez-vous on pourra toutefois faire la fine bouche vis-à-vis de la minceur des bonus ici présents. Surtout lorsque l’on a apprécié au préalable ce film tout droit venu d’un univers parallèle, plongeant le spectateur dans un dépaysement total. Il sera légitime de ne pas trouver les explications que l’on aurait souhaité trouver. Passons sur la présentation plus que succincte du film par son réalisateur, passons également sur les bandes-annonces, puis également sur le teaser de « Crows Zero II », que reste t-il alors ? Un simple making-of comme on en voit à foison, un documentaire d’une vingtaine de minutes qui se concentre malheureusement d’avantage sur le réglage des scènes d’actions que sur les intentions initiales de Takashi Mikke. Ce n’est pas déplaisant, mais ce n’est pas non plus d’un intérêt considérable. Dommage que cette édition ne propose pas d’interview étayée du réalisateur, le plaisir eut été complet.



Note : 8/10
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MessagePosté le: Sam Aoû 01, 2009 10:01 am    Sujet du message: Répondre en citant

Kurôzu Zero / Crows Zer0 / Crows episode O / 2007

Origine : Japon
Genre : Manga Live

Réalisateur : Takashi Miike
Avec : Shun Oguri, Kyosuke Yabe, Takeyuki Yamada, Meisa Kuroki, Kenta Kiritani, Yusuke Kamiji, Tsutomu Takahashi, Suzunosuke, Kaname Endo, Kaname Endo, Sunsuke Taido, Goro Kishitani



Producteur : Mataichiro Yamamoto
Scénario : Shogo Muto
D’après le manga de Horishi Takahashi
Musique : Naoki Otsubo
Montage : Schuichi Kakesu & Tomoki Nagasaka
Image : Takumi Furuya
Accroche : les sous doués du futur

Résumé :
Genji Takaya arrive au lycée de Suzuran, réputé le plus violent du Japon. Seuls les plus forts réussissent dans cet établissement un peu spécial où les résultats scolaires n’ont guère d’importance. Le but de Genji est de prendre la place de Tamao Serizawa, le leader de l’école, mais pour ce faire il va devoir ruser. Avec l’aide d’un yakuza ancien élève du lycée, il essaye de rallier le plus de clans contre Serizawa.



Takashi Miike s’est fait connaître chez nous par des œuvres extrêmes comme la trilogie « Dead or Alive », mais aussi des films déviants comme « Audition » ou « Ichi the Killer », deux exemples de psychopathes bien barges qui en ont traumatisé plus d’un. Malheureusement, il ne reste presque plus rien de cette violence urbaine crue et sauvage dans « Crows Zer0 », même si techniquement Miike a gardé sa maîtrise de la caméra (aidé par Takumi Furuya, le directeur photo de son compatriote Ryûhei Kitamura). Il s’est (volontairement ?) auto censuré pour cette œuvre commerciale (le plus gros succès au box office japonais en 2007) conventionnelle et sans surprise. Présenté (à tort) comme le film ultime de baston, l’œuvre déçoit et surtout pêche par trop d’orgueil. On nivelle clairement par le bas avec la jolie chanteuse japonaise de R&B, une bande son branchée, une ribambelle de belles gueules et une réalisation tape à l’œil. Le film est aussi victime de flagrants changements de rythme et d’ambiance, et sans transition on passe ainsi de l’univers « Manga » avec tous ses excès (voir comment Serizawa utilise des élèves comme quilles) à une étude de mœurs de nos chers adolescents (genre « American Grafitti »), passée à l’ammoniaque ou à la comédie pure, comme par exemple la séquence de la moto au début du film.



Inspiré d’un manga, parait-il célèbre, le film est une préquelle qui sert d’introduction à une trilogie ; le numéro deux est d’ailleurs sorti au Japon il y a peu, toujours réalisé par Miike. Ce film sert donc de préambule pour présenter l’univers et les personnages de « Crows ». Hélas, ces derniers sont à peine esquissés, et décris (quand ils ont de la chance) à coups de serpes. Les acteurs manquent singulièrement de charisme (Steven Seagal paraîtrait sortir de « l’Actor’s Studio » comparé à certains) pour être crédibles et impliquer le spectateur. On notera pourtant la performance de Kyosuke Yabe en yakuza de seconde zone, à la fois drôle, pathétique et émouvant (voir le final et son retournement) ; les autres acteurs ne faisant que tirer la tronche de l’adolescent incompris. Les décors sont des bâtiments à l’abandon que l’on essaye de faire passer pour des classes : en fait, le fameux lycée ressemble plus à une décharge échappée d’un post-nuke italien des années 80 qu’à un quelconque établissement scolaire, aussi délabré soit-il. Ne parlons pas du corps enseignant vaguement entrevu au début du métrage et qui brille par son absence (vu les psychopathes qui servent d’élèves, il vaut peut être mieux !). Evidement, dans un milieu pareil que faire d’autre que se battre joyeusement sous l’œil attendri de quelques yakusas et réprobateur des policiers. Bref, on nage en plein délire. Pourquoi pas, après tout, si le réalisateur nous immergeait totalement dans son univers (voir Walter Hill dans « Streets of Fire », Ridley Scott dans « Blade Runner »…). Mais à part le lycée, le reste est d’une confondante réalité. Même les bastons n’échappent pas à ce grand écart artistique puisqu’en dejors des premiers combats qui semblent sortir d’un animé japonais, les autres s’avèrent bien plus conventionnels. L’affrontement final, plus terre à terre, certes très bien filmé et chorégraphié, demeure inférieur à bien d’autres comme le final du « Justicier de Shanghai », d’« Azumi » ou de « La cité de la violence », un polar coréen à découvrir, sans parler de « Ong Bak » et j’en oublie.



Bref, une grosse déception qui ne plaira qu’aux amateurs de mangas, étant donné que le film semble faire l’unanimité sur les forums de japanimation et diverses cultures asiatiques, les autres ne trouvant ici que peu d’originalité (en un sens c’est normal, le manga se nourrissant de multiples influences cinématographiques, entre autres). Attention, je n’ai pas dis que le film est mauvais, il est simplement raté et n’arrive jamais à décoller. D’ailleurs, les meilleures séquences sont celles sans combat, notamment lorsque Genji et Ken le yakuza essayent de présenter Takashi à une jeune fille, une scène drôle et rafraîchissante. Ou encore ce face à face entre Ken et le père de Genji, grand moment dramatique (servi par des acteurs plus confirmés). Mais le meilleur passage reste sans doute l’exécution du pauvre Ken, le seul personnage à avoir un tant soit peu de substance. Notons aussi de courtes scènes où l’on retrouve par petites touches la verve, une certaine poésie de l’anormalité, et cette critique acerbe de la société qui caractérisait des œuvres comme « Audition ». Certes, « Crows Zero » contient lui aussi cette dénonciation, mais elle est tellement diluée dans une sorte de conformisme commercial appuyé (vous avez vu la décadence de la société soulignée par les décors du lycée en ruines) qu’elle en devient risible. Mais on ne peut reprocher à Miike de faire du commercial. Il a droit lui aussi au succès autrement que par la reconnaissance critique. Espérons qu’il ne s’égare pas et qu’une fois sa trilogie achevée (et sa fortune acquise), il nous revienne en pleine forme !

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mallox
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MessagePosté le: Sam Aoû 01, 2009 10:40 am    Sujet du message: Répondre en citant

enaccord8

Pour ma part je l'ai trouvé assez distrayant ce film et pour tout dire je fus même très surpris d'arriver à son terme (2h10 fichtre !).
Les acteurs ne sont pas si mauvais, je les trouve même globalement très corrects, mais ils n'ont rien à défendre. Leurs personnages n'ont pas de substances et ça se résume très vite à Genji Vs Serizawa avec des motivations qui nous échappent même par moments. Après tout on est dans l'adaptation de manga, m'enfin ça n'excuse pas le peu d'épaisseur. Il eu mieux valu que Miike approfondisse ce côté ci afin que l'on s'intéresse à cette guerre des clans stérile et surtout interminable.

Comme tu l'as très bien dit, ce ne sont pas forcément les combats que l'on retient, mais quelques scènes parfois touchantes avec un brin d'humanité pour un film qui en manque drôlement. Tout cela ne dit rien sur rien ! C'est du spectacle vain, bien fichu soit, mais qui vend du vent. La petite touche sur l'anormalité finalement ne passe que par les accoutrements des personnages. C'est bien peu de choses.
Et puis ce qui étonne également c'est la quasi totale absence des professeurs ! Nous sommes pourtant censés être dans un Lycée !

Du coup, bon, ça se regarde sans ennui, mais quel spectacle bien vain !

Ce film m'a énormément fait pensé à "The Spirit of Jeet Kune Do" film Sud-coréen de Ha Yu, sorti en 2004 qui se passait dans un lycée avec des gangs lui aussi, mais voilà, ça causait d'une époque (1978) où les jeunes ne voyaient que par Bruce Lee, du coup, les bastons (bien plus mémorables et efficaces que dans le Miike) avaient du sens. De même les méthodes d'enseignements y étaient critiquées, et les profs présents, et pourtant ça donnait un formidable film d'action proche de l'univers manga mais avec une page d'histoire et de la profondeur en plus ! Et en plus efficace qui plus est ! (le film tapait dans la gueule quoi !)
Omega si t'as l'occaz de le voir (si ce n'est déjà fait), just do it !
(si copine à vouloir : mp)
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