[M] [critique] Le joueur de cartes

[PLISSKEN]

The card player (Il cartaio)

Année: 2004

Origine: Italie

Réalisation: Dario Argento

Principaux acteurs:
Stefania Rocca : Anna Mari
Liam Cunningham : John Brennan
Claudio Santamaria: Carlo Sturni
Antonio Cantafora : Chief Marini
Fiore Argento: Lucia Marini
Silvio Muccino: Remo
Pier Maria Cecchini: Flying Squad Chief
Mia Benedetta: Francesca
Ulisse Minervini: Alvaro
Cosimo Fusco: Berardelli
Claudio Mazzenga: Mario
Adalberto Maria Merli: Chief of Police
Luis Molteni: Medical Examiner
Mario Opinato: Inspector Morgani
Micaela Pignatelli : Professor Terzi

L’histoire: Un tueur en série enlève des jeunes filles et menace de les tuer si la police ne le bat pas au poker en ligne, chaque défaite est une morte de plus. Un policier de Scotland Yard est adjoint à l’équipe italienne pour arrêter ce maniaque…
Aidée d’un joueur surdoué, cette équipe sera-t-elle assez forte ?


Je passe...

Il cartaio, dernier film en date du maître italien, nous parviendra directement en DVD, les distributeurs affichant une fois de plus leur frilosité, préférant bombarder les écrans ciné de productions hollywoodiennes fort mauvaise mais plus rentables.
Depuis le très mauvais Fantôme de l’opéra, Argento s’était quelque peu racheté avec Non ho sonno (curieusement titré Le sang des innocents), renouant avec un genre qui lui convient mieux.

Force est cependant de constater que cette qualité ne se retrouve pas ici. L’idée de base est pourtant intéressante même si convenue à une époque où internet continue de faire fantasmer, le traitement n’est pas non plus franchement mauvais mais manque singulièrement de piment.
Le métrage alterne séquences d’enquête (parfois teintées de romance) et poker en ligne.

Les séquences concernant la joute aux cartes virtuelles avec la police se résument la plupart du temps à des plans du moniteur permettant de visualiser l’avancée des parties, ce qui peut sembler austère et l’est en effet.

Les meurtres en eux-mêmes sont de peu d’intérêt et font pâle figure avec les films même récents du maître transalpin.
Le rythme est assez lent, l’enquête molle et simpliste (c’est peut-être en cela qu’elle est réaliste) mais usant tout de même de nombre de poncifs du genre .
La réalisation est tout de même soignée (on est en Italie mais pas chez Mattei !), l'éclairage est minimaliste mais d’une grande beauté (il ne faut pas oublier que malgré l’étroitesse du budget, Argento a su s’entourer des plus grands, je ne fais pas là allusion au fils de Lamberto Bava propulsé assistant-réalisateur sur ce film…) comme en témoignera l’agression de nuit dans l’appartement de Stefania Rocca.

La musique de Claudio Simonetti est parfois superbe bien qu’électronique et inégale et contribue beaucoup aux qualités de ce métrage même si elle ne s’intègre pas toujours adroitement (je pense là à la séquence de fin et à l’introduction assez grossière et audacieuse de la musique dans l’espace diégétique).

Pourtant difficile de se passionner pour un film dont les meilleurs moments restent en fin de compte des plans d’une partie de poker électronique et dont la fin donne envie de ne pas aller au bout du DVD.
On ne peut s’empêcher de penser que l’ombre du grand Argento plane sur ce film comme lors de cette séquence mettant en scène un piège mortel, quelques sublimes secondes dans un film assez ennuyeux.

Ce n’est donc pas encore le film macabre et lyrique que nous attendons maintenant depuis des années et ce ne sera pas pour le prochain qui s’annonce comme étant un téléfilm, mais gardons espoir, n’a t-il pas promis d’achever sa trilogie des sorcières ?


5/10
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Pignolum Ars Est
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[Cenobite]

Sais tu quand le DVD arrive chez nous ?

[PLISSKEN]

Alors là par contre aucune idée, en dehors du DVD italien...
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[Bigbonn]

Tout cela n'a pas l'air d'être très folichon...
Mais l'affiche n'est pas mal.

[Ishmael]

"Card Player" parle du jeux en général, sur le fait de ne plus vivre les choses de manière foncièrement réelle dans un quotidien morne. Depuis un bon bout de temps déjà, le cinéma d'Argento s'est attaché au thème de la solitude, et ce qui était flamboyant chez lui naguère n'a simplement plus de raison d'être parce que sa façon de voir le monde n'est plus pareil. Tenter de ressuciter frénétiquement son cinéma d'autrefois dans "Non ho Sonno", en le confrontant à ce constat était particulièrement vain. Ici le cinéaste se montre au contraire tout à fait à l'aise avec son esthétique réaliste et le fait qu'il ne doit plus forcément avoir à se sentir obligé de nous executer ses meurtres ultra sanglants. Mais ça n'exclut pas la sophistication. la simplicité n'exclut pas une perversion plus sourde.

Toute les scènes de poker virtuel, auquel le cinéaste accorde beaucoup de temps et de précision, renvoit le spectateur avec sa propre relation au trivial de proximité, une adrénaline totalement dérisoire mais véritable essence de cette fuite balisée de la monotonie qui a remplaçé l'art... Il n'y a quasiment pas de sang dans ce "Il cartaio", mais des visages qui souffrent longtemps en plan fixe, isolés dans un coin de l'écran par webcam, une antithèse finalement de tout ce qui tient de ces meurtres opératiques qui ont rendu le cinéaste si légendaire. La scène la plus expressioniste du film se déroule dans l'obscurité, justement dans le but de proposer une réelle sublimation de l'invisible.

"Il Cartaio" est tout entier tourné vers le hors champs, l'espace dépouillé et les très beaux cadavres concoctés par Sergio Stivaletti. Porté par la musique techno-hypnotique de Simonetti et la beauté de Stefania Rocca, ce film est le plus maîtrisé et cohérent du cinéaste depuis "Opera" dont il s'impose comme une sorte de continuation. L'Inspecteur Mari ne semble elle même ne vivre des émotions qu'au contact de son métier et du jeu, que ce soit avec l'amant qu'elle s'y trouve (Liam Cunningham), qu'avec celui qui lui apparait comme substitue de fils dans certaines séquences (Remo)... Jusqu'au dernier plan, qui touche à la fois du sublime et de l'ironique sur ce que "Amour" peut aujourd'hui signifier. La porté de "Il cartaio" peut apparaitre petite, mineure, c'est pourtant, parions le dés maintenant, un film qui vieillira de façon magnifique dans la filmographie du cinéaste.

[Reflet]

Alors là, Plissken a touché un point sensible, étant fan d'Argento!
The card player, il cartaio, le joueur de cartes : que j'ai vu il y a quelques jours, n'est en effet pas à la hauteur.
Je suis d'accord avec Plissken sous tous les points.
Le suspense est l'intrigue sont un peu mous, les scènes gores sont quasi inexistantes. Argento nous avait habitués à beaucoup mieux.
Reste quelques scénes intéressantes comme il en a le secret, et une fin à laquelle on ne s'attend pas du tout!

[Evil Did de la Muerte]

pas encore vu ce dernier Argento, faut dire que je repousse toujours le moemnt de le regarder par crainte d'une grande déception !
et franchement les avis que je lis un peu partout, ne me rassure guère !
Il est bien loin le temps de Suspiriria, les frissons de l'angoisse ou de Phenomena !
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D.E.A.D dead !
R.A.T.S Rats !
We are the dead rats, we are the dead rats, the Deeeeeeeeeeeeeaaaaaaaaaaad Rats !

[Joolz]

d'accord avec Ishmael,j'aime bien le film,même s'il ne fait pas partie des Argento majeurs.
le pitch et la narration en -quasi- huit clos sont plutôt intriguants ,la photo froide est d'une belle simplicité et le duo Rocca :timide: :timide: -Cunningham est excellent.
par contre,je trouve dommage qu'Argento aie abandonné le Scope depuis "le syndrome de Stendhal"...

[bloosy_vision]

Ce film est deja sorti il y a un petit moment à la location en dvd, effectivement décevant d ela part du mautre italien!!
a noté que le filc roule en clio lol

[Cenobite]

C'est vrai que c'est super marrant de rouler en Clio. L'autre jour je me promenais près d'un garage Renault et ça n'a pas rater, j'était plié en deux.

[Joolz]

Après LE FANTOME DE L'OPERA et LE MASQUE DE CIRE,TF1 Vidéo ressort à prix modique l'un des films les plus décriés d'Argento...:

http://www.amazon.fr/card-player-Stefania-Rocca/dp/B0013KS6SE/ref=sr_1_15?ie=UTF8&s=dvd&qid=1262823226&sr=1-15

[flint]

Tu veux dire que "Le masque de cire" n'est pas une réalisation de Sergio Stivaletti ?

[Joolz]

[mallox]

Joooooooooooooooooooooooolzzzzzzzzz, mon ami :

N'as-tu point vu d'autres films que des Argento sur ce doux forum ?
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[Camif]

Joolz ne regarde qu'argento, il vit Argento, il dort Argento, il mange Argento, il défèque Argento. Comme d'autres vont chez Carrefour.
Sinon the card player est une merde réalisé en plan fixe, un bel hommage à la série " le renard".

Cuiusvis hominis est errare
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"Du 2 au 22 mai, y avait pas loin" Mallox